Sortie du 31 octobre 2014 par Julien Aiguille Grise de Varan (2544m)
Une journée où une aiguille serait inutile pour se tricoter un pull. Heureusement cette aiguille-là a beaucoup d'autres atouts !
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Grand soleil, pas un souffle de vent jusqu’à la vire sous le sommet.
Récit de la sortie
- Heure de départ : 10h45
- Chalets de Varan : 11h35
- Col de Barnerousse : 13h00
- Sommet : 13h45
- Retour parking du Coudray : 16h45
Quelle surprise de pouvoir gravir en rando cette aiguille qui domine Passy et Sallanches le dernier jour d’Octobre sans aucun équipement et en conditions sèches !
Départ du parking du Coudray sous un grand soleil, la température extérieure annoncée par la voiture est de 12°.
Du parking aux Chalets de Varan :
Deux itinéraires sont proposés et sont tout 2 bien balisés : le 1er suit la piste et est indiqué en 1h45, le second coupe à travers un chemin forestier et est indiqué en 1h35.
Ayant fait les Chalets du Truc la veille, j’en ai un peu marre des pistes et je pars donc par le chemin en forêt qui finit par rejoindre...la piste.
La montée jusqu’au chalets de Varan se fait de façon régulière avec un bon rythme qui chauffe déjà bien les muscles.
Les horaires annoncés m’ont paru fantaisistes car je n’ai mis que 50 minutes à rejoindre les chalets au lieu des 1h35 annoncés par les panneaux (je me rappelle qu’à un moment j’ai parcouru en 5-10 minutes ce qui était annoncé en 30, donc il doit y avoir un petit problème quand même !).
Des chalets de Varan au Col de Barmerousse :
Après une rapide pause aux chalets de Varan, j’attaque le col. Le chemin est évident, les points rouges à suivre nombreux.
J’avais lu que ça cognait sévère sur ce versant et je confirme que même fin octobre ça n’est pas triste !
Après 1h20 d’effort et de liquéfaction dorsale, j’arrive au col. Je n’ai pas suivi la variante proposée par Mich et me suis contenté du sentier classique.
Le ciel est toujours d’un bleu limpide, aucun nuage n’est visible !
La soif m’assaille et mon estomac grogne, je prends donc le temps d’une collation avant d’attaquer l’ascension de l’aiguille elle-même. J’ai la gorge vraiment sèche et ai une pensée émue pour ma topette de Génépi qui est restée...chez moi !
Du col au sommet de l’Aiguille grise :
Du col on distingue bien la grande vire herbeuse et les 2 cheminées qu’il faudra ensuite emprunter. De loin tout a l’air en condition, il y a juste une petite tâche de neige au pied de la 1ère cheminée.
Je rejoins rapidement (environ 15-20 minutes) la grande vire où je trouve (enfin !) de l’ombre et un peu de fraîcheur.
Je passe la 1ère cheminée en libre en la remontant sur sa droite. L’escalade est aisée mais demande de la concentration.
Au-dessus de la 1ère cheminée, une nouvelle vire apparaît, toujours balisée par des points rouges. Je vois que ceux-ci suivent la vire après la seconde cheminée donc je vais voir en me disant "peut-être que ça peut passer sans prendre la 2nde cheminée". Pas de pot, c’est un cul-de-sac. Cependant de nombreux passages permettent de rejoindre la crête sommitale après une escalade simple.
Le sommet :
J’arrive au sommet, le temps n’a pas bougé d’un iota, le ciel est bleu azur, tout juste quelques brumes apparaissent dans les fonds de vallées en direction de la Vanoise.
La vue est magnifique et s’étale à 360° : les crêtes du Jura, le Buet, toute la chaîne du Mont-Blanc apparaissent, les Dômes de Miage, le Mont Tondu etc... C’est superbe.
La descente :
Il est nécessaire d’être vigilant dans les 2 cheminées à redescendre en désescalade ; la suite est plus aisée, même si la descente du col aux chalets de Varan est un peu pénible (ça dérape pas mal même avec des bonnes chaussures !).
L’ombre gagne peu à peu du terrain, les paysages prennent un ton jaune-orangé typiquement automnal. La quiétude est au rendez-vous, tout comme ce sentiment qu’une saison de randonnée est en train de s’achever avant l’arrivée de la neige et le début d’autres aventures...
Photos
Auteur : Julien
Avis et commentaires
belles couleurs de fin de saison
pour la première cheminée, c’est plus facile en passant derrière le bloc coincé ; pour le retour une belle variante consiste à suivre les marques sur le lapiaz en direction des chalets de platé, c’est nettement plus long mais magnifique et varié
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