Sortie du 10 novembre 2024 par Marcadau Grand Charnier (2561m) et Petit Charnier (2181m) en boucle par le Col de l’Occiput
Le Grand Charnier : un nom aussi sinistre que les légendes du cru selon lesquelles cette montagne aurait été le lieu de batailles dantesques contre les Maures... En fait, le charnier désigne en patois du Dauphiné un rocher sombre. C'est cependant à une lumineuse ascension que nous sommes conviés !
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Temps clair, quoique un peu voilé, et température clémente.
Récit de la sortie
Variante par rapport au topo : aller et retour, entre Super Collet et le col de Claran, par la crête des Plagnes, afin de jouir le plus possible de la beauté des alpages en automne.
D+ : 1340m environ.
Départ un peu tardif, à 9 heures 30... Faux départ, à vrai dire, puisqu’après un bon quart d’heure de marche, je me rends compte que j’ai oublié mon appareil photo... en le laissant bien en vue sur la plage arrière de la voiture. Fulmination intérieure...
Le temps est clair, mais non limpide. On sent déjà, en observant la trop lente dissipation des trainées d’avions, que le ciel va se voiler peu à peu, sans offrir le flamboiement si particulier, à la fois cru et doux, des plus belles journées d’automne.
Peu après le col de l’Occiput, je quitte la piste pour gagner au plus vite la belle crête des Plagnes, hélas gâtée, à mi-parcours, par le télésiège du même nom.
J’essaie de détacher mon esprit des tracas professionnels de ces derniers jours... "L’insolence du pouvoir et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d’hommes indignes"... Bien dit, cher prince Hamlet ! Passons...
Col de Claran. Je comptais gravir d’abord le Petit Charnier mais, à la réflexion, mieux vaut le réserver pour le retour, s’il m’en reste le temps. Donc, direction le Grand Charnier.
C’est une belle ascension, avec ses passages raides, ses replats où l’on peut souffler, ses ressauts rocheux où il faut mettre les mains... Sommet à 13 heures.
Le Petit Charnier constitue en fait la principale difficulté de cette randonnée. Il faut d’abord gagner, hors sentier, le col du Gollet, à travers les rhododendrons puis un pierrier, et ensuite cheminer au mieux sur l’arête sud-est, que rompent plusieurs ressauts successifs. Le premier impose de surmonter une dalle un peu exposée, heureusement assez fracturée pour offrir de solides prises et appuis.
La descente, le long de l’arête nord-ouest, s’effectue en revanche sur un bon chemin.
De retour au col de Claran, je fais le choix de remonter sur la crête des Plagnes, plutôt que d’emprunter le sentier cheminant en contrebas... Vague espoir d’y trouver une belle lumière oblique venant caresser l’alpage... Mais non, le ciel est trop voilé. C’est beau quand même. La montagne resplendit sous toutes les lumières, même les plus ternes. Elle n’est jamais maussade.
Fin de balade à 16 heures 30. Des enfants jouent gaiement sur le parking mais un rien de mélancolie flotte dans l’air du soir.
Photos
Auteur : Marcadau
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