Sortie du 27 octobre 2024 par BA42 Tour des étangs de Prépieux
La désolation après la crue.
Itinéraire, carte // Fiche topo
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Conditions météo
- Couvert avec de brèves et rares éclaircies. Pas de vent et températures entre 15 et 19°C
Récit de la sortie
Il ne fait pas très beau sur les reliefs et comme c’est dimanche, il y aura des chasseurs dans les monts du Lyonnais.
C’est l’occasion d’aller faire un tour sur les sentiers des bords de Loire après la crue qui a inondé la plupart des sentiers.
Je suis parti de Saint-Héand sous le soleil, j’arrive à Rivas sous un ciel gris et sombre. Cela va ajouter à l’impression de désolation.
Départ un peu avant 11 h, le parc de stationnement est fermé, il a été inondé et est couvert de boue. Je me gare sur un emplacement poids lourd, libre le dimanche.
Dix jours après la crue, la Loire est encore haute et rapide. L’étang de Rivas a été submergé et le vieil abri des pêcheurs à été emporté, la toiture en tôle s’est tordue en se bloquant contre une bosquet de frênes.
Le début du sentier a disparu, remplacé par une ravine profonde de 20 à 30 centimètres. La végétation est couchée et éparpillée dans un chaos végétal. Par où passer ? Un vététiste cherche l’entrée du chaos, moi la sortie. Il vient de Montrond, donc cela passe. Ensuite, le sentier est bien praticable me dit-il. Il est possible que ce chaos localisé ait été causé par les remous dus aux piles du pont qui n’est qu’à quelques mètres.
La Loire, habituellement peu visible du sentier, l’est bien davantage, la crue a couché, arraché la végétation. Elle a aussi déposé beaucoup de plastique, ce cancer de l’environnement.
Une partie du sentier est absolument intacte, un peu plus haute, elle n’a pas été inondée, il y a quelques lima ces qui rampent. Ailleurs, pour la petite faune cela à dû ressembler à l’Apocalypse.
Visite de l’étang sans nom, bien plein, la digue qui le sépare du fleuve est creusée par une brèche en V. Cette digue, amincie par les crues successives va sans doute bientôt céder.
Les clôtures en fil barbelés ont retenu des débris végétaux et ressemblent à des murets, sauf celle que la crue a rabattues.
Je contourne l’étang sud de Prépieux par la droite. La première partie du sentier est bien encombrée par la végétation couchée. Après le virage au nord, dans le bois, le début est simplement un peu raviné, mais au bout de 150 mètres, c’est inondé et cela ne passe pas. Je fais demi-tour, contourne par la petite route avant de revenir à la plateforme qui sépare l’étang sud de l’étang central.
Le chemin et le champ bordant cet étang est surélevé et se longe facilement. Le débris végétaux accrochés aux arbres me dominent, tout le secteur a été submergé.
J’arrive à l’étang nord que je contourne par la droite. Lors de mon dernier passage, il y avait un secteur boueux. Ce jour, il est carrément humide, mais cela passe.
Plus loin, il y a un endroit avec un tronc d’arbre immergé que je prends souvent en photo pour avoir un premier plan. Disparu !
Beaucoup d’oiseaux sur l’étang, mais moins que lors de mon dernier passage. Je pense à la tortue de Floride que j’ai vu deux fois dans ce secteur. À t-elle survécu ?
Vers le bout de l’étang, le sentier est inondé, quelques centimètres seulement et je réussis à passer sans me tremper les pieds. J’ai mis les guêtres à neige et elles sont pleines de boue, préservant le pantalon. La droite du sentier est couverte de ronces rampantes et le feuillage est recouvert d’une fine couche de sable pulvérulent.
Gourd Pouillon à 12 h 40, c’est l’heure du casse-croûte et je vais pouvoir m’installer dans l’abri des pêcheurs qui est ouvert sur un côté et doté d’un banc. Las, si le banc est sec, il est aussi couvert de sable et aurait grand besoin d’un coup de balayette.
Je continue jusqu’aux Deux Becs en passant par la digue enrochée. Un grand arbre est tombé en travers et il faut l’enjamber.
Habituellement, je traverses le ponton d’ouest en est. N’étant pas sûr que cela passe, je vais le prendre en sens contraire. Il n’est pas immergé, je suis surpris car je l’ai déjà vu noyé. Cependant, l’eau arrive au ras des traverses qui sont recouvertes d’une glissante boue noire. Je préfère ne pas passer et vais à l’observatoire pour casser la croûte.
13 h 20. Les températures sont douces et le soleil a daigné sortir. Le beau sentier en stabilisé n’est pas trop dégradé côté ouest et complètement emporté côté est. Au pic de la crue, l’observatoire était un îlot entouré par la Loire furieuse.
De mon perchoir, je vois la Loire, la berge de la rive gauche et de l’eau couler derrière la bande de terre. Ce que j’avais toujours pris pour des étangs est un réalité un bras temporaire de la Loire qui pourrait un jour devenir le bras principal. La Loire serait alors plus courte d’un demi kilomètre...
Après la pause, je retourne par le chemin qui passe entre le fleuve et les étangs, sans faire un second passage à l’est, c’est trop humide.
Le chemin est moins humide mais très boueux et particulièrement glissant.
Je passe par deux palissades d’observation qui sont détruites.
La couverture nuageuses devient plus dense et l’atmosphère s’assombrit. Je passe par les étangs Tempier pour éviter le chaos végétal de Rivas où j’arrive à 15 h 30 après une balade de 12,5 km dans un secteur où, le 17 octobre, il était préférable d’être ailleurs.
Photos
Auteur : BA42
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