Sortie du 19 octobre 2024 par Hugo Lmt Pointe d’Escreins (3038m) par Basse Rua

On se retrouve au petit matin, au parking de Basse Rua. L’atmosphère est calme, et le ciel, encore rosé par la lueur du matin, annonce une belle journée. Après avoir vérifié que tout est prêt (les sac à dos sont chargés, l’eau est pleine, et les chaussures bien serrées), on s’élance sur le sentier. La vallée est encore toute paisible, les premières lumières filtrent à travers les mélèzes et les pins, et il règne une certaine sérénité.

Le sentier démarre en douceur à travers une forêt de pins et de mélèzes, la pente est modérée et permet de bien s’échauffer. On traverse d’abord le torrent, qui dévale en cascade, bruyant et rafraîchissant. Le sentier se faufile dans les sous-bois avant de se dégager peu à peu. Le paysage devient de plus en plus alpin à mesure qu’on prend de l’altitude, et les crêtes de la Pointe d’Escreins commencent à se dessiner dans le lointain, entre les Houerts et la Font-Sancte.

À la sortie de la forêt, la végétation se fait plus rare. Les mélèzes orangés laissent place à des prairies alpines et des pentes rocheuses. Le sentier devient plus abrupt et sinueux, et on commence à se faufiler entre des éboulis et des roches. C’est là que le terrain se complique un peu, la neige arrive, mais on est bien préparé. On avance prudemment, jusqu’à atteindre le Col des Houerts.

Le dernier tronçon est, comme souvent dans les randonnées alpines, un peu plus technique. La neige est vierge de tout passage, il faut faire les traces. Il faut garder les pieds bien ancrés dans le sol, se concentrer, mais ce n’est pas un passage dangereux, juste un peu plus exigeant.

À chaque pas, la vue devient de plus en plus grandiose, et enfin, après une dernière montée un peu plus raide, on arrive au sommet de la Pointe d’Escreins. Le paysage est à couper le souffle. Tout autour, les montagnes se dressent dans toute leur splendeur, plâtrées de neige. Le panorama est tout simplement époustouflant. Quelques nuages jouent avec les sommets.

Là-haut, on reste un bon moment, à observer chaque détail, chaque crête, à se féliciter d’avoir atteint ce sommet d’une beauté pure. Le vent est frais, mais l’air est tellement pur que l’on se sent léger, comme suspendus dans le ciel.

Après un long moment de contemplation et quelques photos, entame la descente. La lumière de l’après-midi commence à dorer les montagnes et les vallées, et tout semble encore plus magique. On redescend prudemment, en prenant garde de ne pas se laisser griser par la beauté du paysage. Les premières zones rocheuses nous rappellent qu’il faut rester concentré, mais la descente se fait plus facilement que la montée.

Quand on rejoint à nouveau le fond du vallon, le sentier prend des airs de promenade plus doux. Les lumières changent encore, et les ombres des montagnes commencent à s’allonger, créant un effet presque féérique.

On retrouve la forêt, le torrent, et le parking. Les jambes commencent à se fatiguer, mais on est tous les deux souriants et heureux d’avoir partagé une aussi belle aventure. Les souvenirs sont là, dans les montagnes, et il est déjà clair que ce sommet restera gravé dans notre mémoire.