Sortie du 20 octobre 2024 par BA42 Crêt de la Perdrix (1431m) "Cœur du Pilat" - Graix N°4
Pour les couleurs d'automne.
Itinéraire, carte // Fiche topo
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Conditions météo
- Soleil et quelques nuages, températures douces
Récit de la sortie
Le matin avant la rando
Ce matin, en ouvrant mes volets, de fins voiles nuageux traversent lentement le clair ciel oriental.
L’occasion d’aller voir le lever du soleil au col du Pin Rond avant d’aller prendre du pain frais pour la balade du jour.
Je suis sur place à 7 h 40 pour une attente d’une trentaine de minutes.
Côté est, l’horizon à déjà pris des teintes qui vont du jaune à l’orange foncé, une barre de nuages qui a tendance à s’effilocher masque les Alpes.
Côté sud-est, le Pilat se découpe en ombres chinoises.
Côté sud, les massifs du Meygal et du Mézenc sont gris devant un ciel qui rosit peu à peu au-dessus de vallées noyées dans les brouillards matinaux. Juchée sur un poteau, une buse variable est à l’affut du moindre mouvement au sol.
Les couleurs évoluent sans cesse et le soleil apparait à 8 h 05, salué par trois détonations venant des vallons sous le Bois Sonnier. Le massacre commence de bonne heure...
Circuit
Pour la balade du jour que j’espère aux couleurs de l’automne, je vais à Graix situé à 980 mètres d’altitude. Trop de résineux en versant ouest et les versants sud et est pansent leurs plaies après les intempéries.
Départ à 10 h 30 pour un parcourt en sens inverse du balisage, de manière à monter à l’ombre et effectuer une petite variante m’amenant au crêt de la Chèvre pour l’heure du casse-croûte.
Graix, petit village en balcon dominant une vallée, habituellement calme et silencieux, troublé ce jour par le ronronnement d’un groupe électrogène. Conséquence des intempéries ?
La Paraine et le Clozet, deux ruisseaux qui confluent sous le village sont abondants. Après la confluence, le cours d’eau prend le nom de Riotet. Le 17 octobre, il est sorti de son lit, a emporté un pont et s’est déversé dans les rues de Bourg-Argental. Ce village est dans un creux, au carrefour de plusieurs vallées et tous les ruisseaux sont sortis de leur lit.
Les couleurs d’automne sont au rendez-vous et les hêtres sont magnifiques. L’herbe qui borde le chemin montant dans la forêt est couchée. Ce chemin a dû se transformer en ruisseau au plus fort du déluge.
Une camionnette est garée à la Croix du Prince. Chasseurs ?
Je leur dis bonjour et leur pose la question. Ils ne comprennent pas, ce sont des étrangers, la camionnette est pleine de champignons, ce sont des pilleurs.
À la sortie de la forêt, à la Croix des Loges, les Alpes sont visibles par intermittence au gré du défilement des nuages bas.
Après la traversée de la D63, le chemin monte en forêt et jusqu’à la balise de Bois Girard, il n’est pas trop abimé.
Ensuite, tout change. Plusieurs secteurs sont transformés en ruisseaux. Plus haut, le chemin se rétrécit et si ce jour il n’est parcouru que par un filet d’eau, il est très raviné. Parfois creusé de plusieurs dizaines de centimètres, avec des vasques remplies d’eau et des monticules de pierres dont certaines doivent peser plus de 100 kg.
Montée au crêt de la Chèvre par le chirat du versant sud qui permet de passer par le "Sphinx". Montée prudente, les lichens n’étant pas parfaitement secs.
Sommet à 13 h 15, peu de vent, températures agréables, les Alpes sont visibles, mais quelle étrange impression ! Elles semblent plus petites que d’habitude. La Vanoise et les Grandes Rousses ne sont pas visibles, ceci explique peut-être cela. Surtout les Grandes Rousses, distantes de 124 km, c’est le plus proche des grands massifs.
Des nuages bas montent et se dissolvent, d’autres, plus sombres défilent au nord, masquant le mont Blanc qui apparait par intermittence.
La neige récente tombée sur la chaine de Belledonne a presque entièrement fondu.
Je traverse la hêtraie séparant la Chèvre de la Perdrix, si colorée le 15 octobre et si dégarnie ce jour.
Courte pause à la Perdrix, prise d’assaut par la foule dominicale.
Il ne reste plus qu’à descendre le versant sud jusqu’au Plateau de Jarlées, puis jusqu’au village.
Les nuages sont plus nombreux pendant la descente en forêt et le soleil revient dans la traversée du plateau. Quelques coups de feu retentissent dans le ravin de la Paraine.
Fin de cette balade de 12 km à 16 h 10.
Photos
Auteur : BA42
Avis et commentaires
Merci François
AP = Arrière-plan quand on a la flemme
Bonjour BA42,
Très belle série de photos, dont les couleurs ravissent les yeux et le coeur, et dont les panoramiques sont toujours instructifs !
Sur la photo n°37, je n’ai pas compris la légende : " AP " ???
Qu’est-ce que tu as voulu dire ??
La naration est également bien réussie.
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