Sortie du 8 août 2024 par Dyn’s Tête de Malacoste (3216m) et Bric de Rubren (3340m) ou Mont de Salsa (3328m) en traversée par la Crête de Mongioia
Le bonheur au fin fond de l'Ubaye...
Itinéraire, carte // Fiche topo
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Conditions météo
Parfaites !
Récit de la sortie
Quoi de plus parfait pour faire découvrir la Haute Ubaye qu’un tour d’une beauté exceptionnelle comprenant les ascensions des plus hauts sommets du secteur : le Rubren et le Salsa, l’un au coucher du soleil, l’autre au lever... Sans compter la variante par l’insolite vallon de la Bouteille à la curiosité géologique si particulière, et la crête de Mongioia perchée à plus de 3000 mètres entre ciel et terre...
Bien sûr, dès le départ, le décor est déjà grandiose, avec en ligne de mire le Bric de Rubren, trônant à l’extrême fond de la vallée. Puis, il y a le plan de Parouart, cet ancien lac glaciaire devenu marécage, un oasis de verdure au pied du versant minéral, dénudé et escarpé de l’imposant Péouvou. Après, l’on bifurque vers le vallon de Chabrière, on remonte le long d’un fougueux torrent dévalant son lit dominé par la colossale montagne du Pic du Pelvat, inaccessible au simple randonneur. On commence à saisir l’ampleur de la diversité géologique du secteur lorsque l’on débouche à la Casse des Marchands parmi ces énormes blocs de roches vertes, constituant d’une ancienne croûte océanique révélant l’existence d’une mer aujourd’hui disparue. Au fond du vallon, le col de l’Autaret est le domaine des schistes lustrés, que l’on retrouvera vers la Tête de Malacoste. En rive droite, se distinguent le quartzite et le verrucano de la Pointe Haute de Mary. Dans le dos, s’érigent les calcaires dolomitiques du Péouvou. En s’élevant dans le vallon de la Bouteille, l’on trouve des marbres - calcaires métamorphisés, des radiolarites rouges et différentes roches vertes : basalte, gabbro et serpentinite. La démarcation de cette dernière est plus que flagrante avec ses couleurs sombres autant noirâtre que brunâtre.
S’ensuit la traversée un poil longuette dans les éboulis en direction de la Tête de Malacoste, le premier sommet du jour, offrant déjà un panorama éblouissant avec le Viso au côté du Rubren et du Salsa. La crête de Mongioia, quoique légèrement escarpée au départ, se montre sans grande difficulté. Enfin, c’est l’arrivée au plateau du lac du même nom, dominé par les deux géants du coin. Afin d’être tranquilles, nous évitons le bivouac Boerio, et campons la tente au bord du lac. Nous entreprenons l’ascension du Bric de Rubren dans l’ombre, sous le fil de l’arête sud alors que les rayons déclinent progressivement. Nous retrouvons le soleil dans le final, lorsque nous passons des marbres, constituant son socle, aux ophiolites du sommet.
Le feu d’artifice ne loupe pas... Le soleil couchant ne manque pas d’embraser la ligne d’horizon dentelée par les plus hautes cimes des Écrins... Quel spectacle encore une fois... Mais ce n’est pas fini...
Rebelotte à l’aube, nous nous empressons de rejoindre le pas de Salsa alors que le lever de soleil est imminent... Les sommets commencent à s’enflammer de couleurs chaudes alors que l’astre est encore caché par le Roi de Pierre - le Viso. La remontée des dalles sommitales est tout simplement magique... Long moment contemplatif... Quelle joie, que d’être là, aux confins de l’arc alpin... Sans compter les quelques tournées de café !
De retour au lac, nous remballons les affaires et entamons la descente. Initialement prévue par le pas de Salsa et le sauvage lac du Loup, nous rentrerons finalement par le grand vallon de Rubren. Entre l’alpage de la Blave et le plan de Parouart, le tracé du GRP évite dorénavant le ravin de la Salcette, au prix d’une courte remontée. Mais, il révèle un point de vue saisissant sur le plan de Parouart à la sortie du mélézin. Ne reste que le final en rive droite par Combe Brémond, et une halte en terrasse du refuge de Maljasset pour se rafraîchir avec une bonne pinte !
Bref, le bonheur au fin fond de l’Ubaye...
Photos
Auteur : Dyn’s
Avis et commentaires
Bonjour,
Montés à la Tête de Malacoste lors de l’éclipse totale du 11 Août 1999 avec arrivée au sommet au plus fort de l’obscurité. Moments spectaculaires inoubliables ! Sacrée ambiance !
Quelle magnifique expédition sur 2 jours ; je n’ai eu l’occasion que d’aller jusqu’au plan de Parouart , ceci est d’une autre envergure. Mais il ne faut jamais désespérer , tout est presque possible a tout age !
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