Sortie du 5 octobre 2024 par Hugo Lmt L’Albaron (3637m) par le Glacier du Grand Fond

Ambiance hivernale garantie à l'Albaron en ce début octobre !

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Grand soleil, températures glaciales (ressenti -15 au sommet). Glacier au top, conditions parfaites.

Récit de la sortie

Nous avions longuement parlé de cette ascension de l’Albaron, culminant à 3637 mètres. La montagne nous attirait pour son air sauvage et son sommet glaciaire. Mon ami et moi avions donc décidé de tenter l’ascension par le Glacier du Grand Fond, un itinéraire réputé magnifique mais exigeant.

Modane, 5h. Le petit déjeuner était frugal, mais suffisant pour nous donner l’énergie nécessaire avant cette longue journée. 5h30 nous partons direction Bessans, avec notre guide Sarah, tous les trois prêts à en découdre.

Nous avons commencé notre journée avant l’aube, depuis la Buffaz. Dès les premières lueurs du jour, nous étions en route, frontales sur la tête, dans le froid encore mordant du matin. Dès le départ, la neige est avec nous. Rien de bien méchant en quantité, mais ça plante le décor de la journée.

La montée jusqu’au glacier est progressive. Les premières heures, nous marchons dans les pâturages alpins, traversant des ruisseaux clairs et serpentant entre des rochers. Le soleil commence à poindre à l’horizon, projetant des ombres longues sur les montagnes. Le silence est seulement troublé par le bruit de nos pas. La mer de nuages en contrebas est juste splendide.

Peu à peu, le paysage change alors que nous nous rapprochons du glacier. Les alpages laissent place aux roches, et bientôt nous chaussons les crampons, à l’entrée du Glacier du Grand Fond. Le soleil éclaire maintenant pleinement les hauteurs, mais l’air reste frais. Le bruit de la neige fraîche sous nos crampons est apaisant, presque hypnotique.

La montée sur le glacier est magnifique. Devant nous, les grandes étendues glaciaires dessinent un décor impressionnant, tandis que le sommet de l’Albaron se dresse fièrement, encore loin mais désormais bien visible. La pente est plutôt douce, mais nous devons régulièrement marquer des pauses pour reprendre notre souffle et ajuster notre rythme. Le glacier, offre des moments de contemplation : l’immensité blanche sous nos pieds, contrastant avec le bleu profond du ciel.

Nous avançons lentement, méthodiquement, en savourant cette sensation unique d’être seuls sur cette mer de glace. Le sommet semble toujours inaccessible, mais nous progressons petit à petit, avec l’excitation de chaque pas qui nous en rapproche.

La dernière partie de l’ascension, sur la neige et les rochers, est de plus en plus raide et exigeante. 45 degrès, je me demande ce que je fais ici...

"J’ai envie d’un lit..." ; "Qu’est-ce que je fous là..."

Cette voix, se répétait dans ma tête, juste avant le sommet. On a creusé une terrasse avant l’escalade finale pour attendre que Sarah déneige la voie. 1h, à l’ombre, -15°C en ressenti. Mes pieds sont gelés. Il est temps de grimper le final, en conditions hivernales. Le vent nous souffle la neige sur le visage, la barbe devient blanche, mais tout est dans la tête, ça va le faire !!

Mais lorsque nous atteignons enfin le sommet, le panorama qui s’offre à nous est absolument époustouflant. Le sommet de l’Albaron est un véritable belvédère, offrant une vue à 360° sur les Alpes : la Grande Casse, la Barre des Écrins, le Mont Blanc au loin... Tout semble si proche, et pourtant si vaste.

Nous restons un long moment au sommet, à savourer ce moment suspendu. L’air est pur, et malgré la fatigue, l’euphorie de l’ascension nous envahit. Malgré le vent glaciel, nous partageons un bon saucisson, en profitant simplement de la beauté autour de nous.

La descente par le même itinéraire demande encore de l’attention, en rappel dans tout le raide, mais au soleil ça passe mieux, et c’est surtout plus rapide comme ça ! De retour sur le glacier. les difficultés sont derrière nous, et la vue du sommet reste gravée dans nos esprits et donne une légèreté à nos pas.

Lorsque nous quittons finalement le glacier pour retrouver les pâturages, l’après-midi est bien avancé, et la lumière dorée du soleil baigne la vallée. Nous marchons tranquillement, fatigués mais heureux, en repensant à cette incroyable aventure. Arrivés à la Buffaz, un magnifique coucher de soleil nous accompagnera pour célébrer cette journée inoubliable, conscients d’avoir vécu un moment unique en haute montagne, entre effort et émerveillement.

Merci Sarah encore une fois pour l’expérience, et merci Richard, pour le bon plan.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 5 octobre

Dernière modification : 31 octobre 2024

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Avis et commentaires

Wahou sacrée sortie que vois-je... Cela me done les frissons car j’avais réalisé la meme ascension pendant l’hiver 2018-2019 (tu peux voir la sortie...) avec des conditions météo similaires mais avec beaucoup plus de neige ! Une de mes plus belles journées hivernales en haute-montagne et très exigeant comme tu le dis... Amitiés montagnardes !!

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