Sortie du 8 septembre 2024 par Nardino Lacs Merlet (2449m) boucle par le col de la Platta (2408m)

La sortie s’est effectuée dans le sens inverse du topo.

Remontée tranquille du Vallon des Avals quelque peu perturbée par un fort vent de face plutôt froid.

Je me suis vite retrouvé dans une ambiance familière en termes de vues, et de ressentis.

Peu de choses ont changé. Le chalet du Grand Plan est devenu le beau et sympathique Refuge du Grand Plan, et le Refuge des Lacs Merlet qui date de la création du Parc, s’est pris vingt-deux ans supplémentaires comme tout le monde.

À noter que le Parc l’a cédé à la Commune de Saint-Bon (Courchevel).

L’arrivée aux Lacs Merlet est toujours aussi spectaculaire.

Ici un petit coup de canif au topo de référence : arrivés au Lac Merlet Supérieur, nous avons repéré, dans les pentes à droite, une sente qui nous a menés jusqu’à une sorte de col situé sous le Pas du Roc Merlet.

Là-haut, nous avons trouvé une crête large et confortable offrant une magnifique photo panoramique et un excellent endroit pour pique-niquer. Ou faire la sieste.

Nous parcourrons cette crête pour retrouver le sentier qui arrive du Col de La Platta, et après une courte descente nous voilà au Refuge des Lacs Merlet, où nous attendent des bières fraiches à point et des savoureuses croutes savoyardes. Et des bons cafés revigorants pour terminer.

Après de sympathiques échanges avec d’autres randonneurs présents, notamment avec les participants à une sortie des anciens du Parc de la Vanoise, direction le Col de la Platta.

De ce col, descente plan-plan jusqu’au Mont Bel-Air, puis par un sentier escarpé et rocheux (rochers glissants) on gagne les alpages du Grand Prâlin, le Domaine Nordique et enfin la voiture.

Mon Avis sur la descente

Sans aucun doute, il faut parcourir ce sentier en balcon qui mène au Col de la Platta du refuge et qui propose des vues exceptionnelles sur les grands sommets et les grands glaciers de la Vanoise.

Par contre, la descente vers le Mont Bel-Air ne présente aucun intérêt. On dénivelle sur des pistes bleues et vertes, sous les câbles et les pylônes des remontées mécaniques, et sur un terrain qui n’a plus rien de naturel tant il a été remodelé, travaillé au bull, arasé, nivelé.

La suggestion serait de revenir sur ses pas, encaper le sentier qui descend vers le Refuge du Grand Plan et effectuer le retour par le Vallon des Avals.

Si ce n’est que ça rajoute 4 km à une sortie qui en fait déjà 18.

Une anecdote et des souvenirs

Ce jour de Mai 1999, je remontais depuis un bon moment le Vallon des Avals
quand tout à coup je me suis souvenu que j’étais parti avec la gourde vide pour la remplir au bassin du Chalet du Biol.

Mais pas de chalet ici, alors je continue à marcher avec la conviction que "Même dans la lune, une telle bâtisse, ça ne se rate pas".

Après quelques longues minutes de progression, le paysage ne correspondant plus à l’environnement du chalet tel que je le connaissais, je fais demi-tour..
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Revenu au point où j’ai réalisé que je n’avais pas rempli ma gourde, toujours pas de chalet.

Quelques allers-retours plus tard, toujours aussi infructueux, les abeilles venant, je sors la carte pour faire le point. Conclusion : le chalet devrait être LÀ, devant moi.

Alors que de sérieux doutes sur d’éventuelles hallucinations passées ou présentes commençaient à infiltrer ma cervelle. j’aperçois sur de la neige, versant rive gauche, tout un tas de trucs bizarres.

En allant voir ça de près je réalise vite que j’ai devant moi le chalet étalé en mode braderie, jusqu’en haut dans les pentes.

Des grosses quantités de neige tombées pendant l’hiver 1998-1999 avaient rempli les combes censées protéger le chalet, et en Février 1999 une grosse avalanche partie du Col de la Grande Pierre a pu filer tout droit rasant littéralement le chalet (il ne restait sur place que quelques cailloux d’un mur, sur lesquels le Parc avait scellé une plaque commémorative).

Et dire qu’au début de l’hiver 1998-99 en redescendant du Mont de La Guerre, j’avais fait la connaissance d’un berger qui travaillait au Chalet du Biol, et qui m’avait fait part avec enthousiasme de son travail et de son impatience d’y retourner...

Ce qui est marrant, c’est que j’avais déjà connu au moins deux fois la même aventure.

Pratiquement du "Copier-Coller" dans la Vallée du Ponturin, où j’avais cherché en vain le Chalet des Gardes, toujours pour remplir ma gourde, avant de le retrouver en vrac dans un ravin. Il avait été soufflé par une avalanche descendue côté Aiguille du Saint-Esprit. Lui aussi en février 1999 !!!

Et la première fois que je suis monté au Cirque du Génépi, et où j’ai cherché avec ma carte Didier Richard à la main, le Refuge du Génépi avant de trouver ses fondations. Il avait été emporté par une avalanche quelques mois auparavant (printemps 1981).