Sortie du 28 mai 2024 par Pascal Tête Pelouse (2537m)
Une rapide sortie de fin de journée pour s'offrir une combe que seuls les Aravis peuvent offrir : Une montée "efficace" vers un sommet offrant un panorama unique face aux Alpes, dans un décor tout en strates inclinées.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
Pour découvrir la carte, l'itinéraire et les infos détaillées, veuillez consulter le topo de référence
Conditions météo
Beau sous quelques petits cumulus après évacuation de l’humidité de la veille en cours de matinée. Plutôt doux. Arrivée de quelques voiles nuageux en soirée.
Récit de la sortie
17h passé sur le parking des Confins presque déserté, face à cette belle combe du Grand Crêt qu’on s’est décidé de s’offrir... Les prairies sont repeintes en vert fluo piqué de jaune, dont les teintes varient au gré des cumulus de passage... Mais le beau temps est là juste pour cette journée, et malgré les occupations, on a décidé de ne pas rater l’occasion...
La combe du Grand Crêt, c’est la manière la plus rapide de monter vers les sommets : sa base pas loin du parking, une montée sur un sentier assez raide mais bien régulier permettant de grimper "efficacement"... C’est donc le meilleur choix pour une rando un peu trop tardive. C’est parti alors qu’on croise les derniers randonneurs de la journée rentrant tranquillement sur la large piste des Confins.
On quitte vite cette piste pour s’élever sur le sentier. On marche agréablement, pour l’instant à pied sec, dans ce superbe décor qui se libère progressivement de ses restes de neige. Le vert fait place au brun entre calcaire gris et névés blancs... Ce n’est finalement que sur le replat du haut de la combe où s’amorce la croupe montant au Trou de la Mouche qu’il faut se résigner à marcher vraiment sur la neige.
Justement, le Trou de la Mouche, on y monte ou pas ? Cette montée semble facile, partiellement sèche, mais la grande inconnue est ce que se trouve sur les raides pentes de l’autre côté, pouvant empêcher une descente par la combe de Paccaly. Visons plutôt le point culminant, Tête Pelouse, dont les grandes pentes de neige y menant, plutôt fermes, ne semblent pas trop désagréables...
Ces pentes sont quand même bien plus longues et raides que d’apparence, et les traces d’une ancienne avalanche seront bien commodes pour y trouver une neige plus ferme pour monter agréablement. Mais les 100 derniers mètres pour rejoindre la crête sommitale seront quand même bien pénibles... Heureusement, on y trouve la récompense avec la vue qui s’ouvre brutalement sur l’autre versant, le Beaufortain et le Mont Blanc, et le sommet est juste là au bout d’une jolie petite crête rocheuse...
19h15, au sommet pour une longue pause contemplative... La vue y est superbe, même si à cette heure tardive, le soleil bas sur l’ombre brumeuse altère un peu la vue vers l’ouest. D’ailleurs, le soleil est déjà tamisé par des voiles nuageux qui vont contrarier les belles lumières du couchant... Il sera inutile de rester pour le coucher de soleil.
20h15, c’est l’heure de descendre. Si le retour par la combe du Grand Crêt serait synonyme de facilité grâce aux glissades sur les longues pentes neigeuses, le retour par la combe de Bella Cha est une boucle beaucoup plus intéressante, avec aussi son lot de pentes en neige agréables à dévaler. Sitôt le petite crête sommitale redescendue, c’est parti dans les longue pentes...
Une descente ô combien agréable, à grandes enjambées dans la neige juste ramollie à point, donnant l’impression d’avoir chaussé les bottes des sept lieues, et permettant d’avaler le dénivelé à la vitesse de Kilian Jornet (vitesse que lui fait, certes, à la montée), sans que les genoux n’aient quoi que ce soir à redire de l’exercice...
On délaisse l’itinéraire du sentier d’été pour préférer la rive gauche de la combe, histoire de trouver de la neige descendant le plus bas possible. Ce n’est que vers 1800m d’altitude qu’il faudra, à regret, quitter cette neige pour redevenir un piéton "standard" sur le sentier, avec des chaussures qui font maintenant office de bain de pieds. On se console en admirant la verdure retrouvée sur le bas de la combe plongeant vers le lac des Confins dont le calme est uniquement perturbé par les sonnailles des vaches...
Avec cette descente expédiée, la rando se terminera plus tôt que prévu à la lumière du jour, ce qui permettra de ne pas rater le petit raccourci traversant la croupe forestière pour rejoindre le parking sans descendre trop bas vers le lac... Fin de la balade vers 21h30.
Photos
Auteur : Pascal
Avis et commentaires
Autres sorties
Retrouvez les récits et photos de randonneurs ayant déjà parcouru cet itinéraire.