Sortie du 25 juin 2023 par gegers Tête des Chétives (2644m) par la Combe Guyon et le lac Labarre
Variante de montée sportive et engagée pour atteindre la Tête des Chétives.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Terrain intégralement déneigé
Récit de la sortie
Dans l’austérité rocheuse, à plus de 2600m, un chamois, quelques fleurs, une brise délicate qui atténue les morsures d’un soleil ardent. L’essentiel et là. Et puis, des mouches aussi, en quantité. Il faut dire que, 700m plus bas, les moutons ont investi l’alpage de la Combe Guyon, et leurs amies ailées sont naturellement de la partie. C’est le jeu.
Pour changer un peu, et alors que cela fait plusieurs années que je ne suis pas revenu dans ce magnifique secteur des Ecrins, je décide de gravir la Tête des Chétives par une de ses deux épaules sud-est. L’idée est, de la combe Guyon, de monter au plus direct dans les pentes à forte déclinaison qui mènent au sommet. Ainsi, une fois passée la cabane du berger, à la faveur d’un replat à l’altitude 2070m environ, je prends plein ouest et me lance à l’assaut des belles pentes herbeuses qui donnent accès à un ressaut rocheux, qui du bas peut ressembler à une vire. Une fois le rocher contourné, le cheminement est évident, puisqu’il "suffit" de remonter les pentes offertes à vous sur 500m de dénivelé. Sur le papier, c’est évident, sur le terrain, c’est sportif.
On navigue tout d’abord dans des pentes herbeuses glissantes lorsque la rosée ne s’est pas encore évaporée, puis c’est une généreuse herbe d’alpage qui nous permet de prendre rapidement de la hauteur. Il faut dire que la pente est ici très prononcée. Les rochers font ensuite leur apparition, et les pentes devenues schisteuses se font parfois instables, sans difficultés néanmoins si ce n’est l’inclinaison.
Enfin, la dernière partie de l’ascension s’effectue entre gros blocs et sections herbeuses assez débonnaires. C’est néanmoins à l’issue d’un bel effort que l’on atteint le sommet convoité, d’où j’envisage mes options. Surpris par l’absence de neige à cette altitude, je suis presque déçu d’avoir abandonné l’idée de monter au Lac Gary par Entraigues sur les conseils d’un guide du Parc National des Ecrins (ce sera partie remise). Je me dis qu’il est encore tôt et que je pourrais, pourquoi pas, pousser du côté de la Tête de l’Âne, voire plus loin. Néanmoins, mes cuisses ont encore en mémoire les 1700m de dénivelé de la veille en Belledonne, je décide donc sagement de me diriger plutôt vers la combe qui abrite le Lac Labarre.
Le secteur est plaisamment désert, exception faite de deux pêcheurs qui tentent leur chance au lac. J’en fais le tour pour profiter d’une meilleure lumière, malgré l’arrivée de cumulus imposants qui participent à rafraîchir l’atmosphère. Et puis, à l’issue d’une pause conséquente, j’attaque la descente par le GR. Sous une chaleur accablante, le retour à Valsenestre, 7h après avoir débuté la randonnée du hameau, prend des airs d’oasis dans le désert.
Photos
Auteur : gegers
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