Sortie du 5 mai 2023 par Dyn’s Sommet de la Bernarde (1941m)

Ce sommet de la Bernarde et l’enfilade des crêtes de la Gourre et de Crémon sont un de mes objectifs principaux de mon séjour dans ce secteur des Préalpes de Castellane. De plus, le tracé de l’itinéraire du topo de Thierry par le col de Toutes Aures m’avait bien attiré lors de recherches antérieures. Enchaîné avec le parcours des crêtes de Cyril, on touche la combinaison parfaite !

Après coup, vu que je ne me suis inspiré que du tracé du topo, je trouve que Thierry a été un peu avare en précisions dans son descriptif. Au moins, cela laisse la surprise du terrain ! En fait, une fois quittée la piste provenant du col de Toutes Aures, c’est un chemin forestier avec une double trace de véhicules à quatre roues que l’on remonte le long de la crête boisée de Piventru. Ce fameux chemin disparaît au beau milieu de nulle part, et c’est un sentier pour le moins discret qui le prolonge. De la rubalise et quelques cairns indiquent la marche à suivre. Avant d’atteindre le point coté 1527, on traverse une petite clairière. Après ce point haut, on descend légèrement pour remonter en face. On sort des bois rapidement sous la Roche Beaufils. Ensuite les cairns indiquent une traversée presque horizontale s’orientant au sud avant de grimper plus franchement dans la pente et de franchir un pierrier. Après la trace se poursuit en traversée déversante, on passe plusieurs petits ravins. Enfin, on remonte les dernières pentes herbeuses en visant le rocher de la cote 1673 pour déboucher dans un joli petit vallon.

Ensuite, on rejoint le collet entre les cotes 1761 et 1835 en s’orientant au nord-est. Les matinaux auront certainement la chance d’apercevoir des hardes de chamois, il y en avait un paquet ce jour-là ! Après, on peut monter en suivant les cairns dans le flanc en direction du point coté 1835 et enchaîner la petite crête vers la cote 1868, d’où la montée finale au Sommet de la Bernarde se dessine.

Après une bonne heure de pause à profiter du large panorama offert, j’entame la longue traversée des crêtes. D’abord le sommet de la Gourre atteint en une petite demi-heure. La descente sur le replat de jonction avec la Crête de Crémon s’effectue au plus facile en basculant dans les pentes avant le dernier gros cairn puis en traversée sur des bonnes drailles.

La suite des crêtes est nettement plus végétalisée, genévriers, buis, genêts, pins, sans compter toutes les petites fleurs de printemps embellissant les agréables pelouses. C’est en se retournant que l’on prend en compte de l’ampleur du parcours effectué. Du Sommet de Crémon, la Bernarde et la Gourre semblent bien éloignées dorénavant.

Le final des crêtes dévoile des points de vue remarquables sur les eaux turquoises de la retenue de Chaudanne et du lac de Castillon. Je me permet même une petite digression par une "virette" avant d’entamer la descente. Et que de caillasses sur certaines portions du sentier de retour ! Cela en ai presque malcommode ! La piste du bas est pas mal aussi... que de la pierraille qui roule sous les basques !

Une fois sur la route, l’idée est bien sûr de revenir au col en stop... Ben, je me suis tapé un bon tiers d’asphalte avant d’être pris par un gars d’Annot fort sympathique. (Si tu lis ces mots, merci encore, et au plaisir de faire une sortie ensemble un de ces quatre !)
En bref, une escapade carrément fabuleuse, surtout à cette période printanière où tout commence à verdir !