Sortie du 26 avril 2023 par Dyn’s Tour de la Pointe Feuillette par les cols de Priau, de Chausseyras, de Jajène et Lachaup (ou de la Croix)

Voici un jour de soleil pendant une période plutôt mitigée et pluvieuse. Bien qu’en ce moment, je me contente allégrement de longues promenades dans le fond du vallon et d’explorations forestières à la recherche de précieux champignons, l’envie d’une escapade sur les hauteurs me chatouille les pieds ! J’ai en tête de reparcourir les vieux sentiers en perdition du tour de la Pointe Feuillette. En partant de la maison, je décide de rejoindre le col de Priau par le collet du Pic de l’Aigle et la crête de Côte Belle, en somme une belle combinaison d’itinéraires sauvages...

De la Jarjatte, je récupère le sentier de retour de la via ferrata, puis rejoins le final de l’itinéraire balisé vers le collet du Pic de l’Aigle. De celui-ci, commence la traversée de la crête de Côte Belle. Là, normalement tout le monde se rue au sommet du Pic de l’Aigle, et rares sont ceux qui s’engagent de l’autre côté... On chemine sur un fil en compagnie des chamois, quelques ressauts sont raides et nécessite un pied montagnard, la descente hors sentier dans les bois sur le col de Priau demande du flair...

Du col de Priau, du flair, il en faudra une bonne dose ! Tant le départ du sentier n’est pas marqué... Après, ce n’est que du bonheur, l’adret de la Pointe Feuillette est un véritable enchantement, surtout en cette saison où les petits ruisseaux coulent. Seul le passage exposé de la ravine rend cette partie du tour plus difficile, ici la chute est à proscrire et le terrain est fortement délité. Prudence.

On rejoint peu après le col de Chausseyras, non indiqué sur la carte. Quelques bribes du sentier s’effacent dans une clairière avant l’entrée en forêt dans l’ubac du ravin de Feuillette. La surprise, ce jour-là, fut de découvrir un sentier permettant d’éviter une grosse partie de la piste pastorale en ralliant directement la cabane d’alpage.

Après avoir franchi le ravin, on attaque une partie sans vraiment de sentier, on jongle avec les sentes de moutons en suivant les quelques cairns et les vieilles marques de peintures bleues décolorées. Juste avant de rejoindre le balcon sur le vallon de Tranchemule, on traverse un raide dévers demandant encore un peu d’attention.

Dans la dernière portion avant de récupérer le GR, il n’y a parfois plus de traces du tout, mais aucun problème d’orientation, c’est tout droit ! Une fois sur le sentier du GR, on monte au col de Jajène. S’ensuit le parcours des crêtes de la Montagne de France jusqu’au collet de Pointe Feuillette, panoramique à souhait notamment sur la muraille dévoluarde.

Puis, on entame la descente sur la Montagne de Paille. Pour les connaisseurs, on n’oubliera pas de basculer avant le sommet dans le flanc sud pour rejoindre la « vire » ... Passage spectaculaire sous l’énorme bourrelet rocheux...
Peu après sa sortie, par un petit ressaut aisé - que j’ai nommé le pas de Paille - on peut plonger sur la grande croupe herbeuse, en rive droite du haut ravin de Lachaup. En bas des raides gradins le long du talweg, en lisière des bois, il faut fouiner un ancien sentier qui s’écarte du ravin, pour après, dévaler une croupe rejoignant la piste du ravin de l’Aiglaire avant son passage à gué.
Ne restera que le retour à la Jarjatte par le fond du vallon...

Nota : Lors de mes dernières balades à la maison, je me déleste souvent du réflex que je porte en bandoulière, histoire de partir léger et de profiter autrement des lieux sans les immortaliser, de jouir de l’éphémère sans en garder le souvenir photographique. Sauf que ce jour-là, en arrivant sur la crête de Côte Belle, je me suis dit que j’aurais du le prendre ! Ce fut l’occasion de tester l’appareil du téléphone sur une randonnée entière. Pas si mal... mais tout de même moins performant ! J’ai retouché les couleurs trop fades sur de nombreux clichés.