Sortie du 24 novembre 2022 par Stan73 Lacs et vignes autour des Marches
Au départ de Myans avec vue sur le Granier et les Bauges.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
Pour découvrir la carte, l'itinéraire et les infos détaillées, veuillez consulter le topo de référence
Conditions météo
Beau temps.
Récit de la sortie
Départ de l’église de Myans.
Après le sentier menant à la Caspienne, on rejoint le Lac des Pères pour continuer par un petit circuit dans les marais.
On poursuit par la Pierre Hachée pour revenir finalement par les Roux et le Bois Carré.
Malgré la saison déjà bien avancée, les vignes sont encore très colorées.
- Dénivelée : 100m
- Distance : 12 km
- Temps de parcours : 3 h
Photos
Auteur : Stan73
Avis et commentaires
Histoire et légendes
Salut les jeunes.
24 novembre 1248 : combe de Savoie. La terre tremble. Plusieurs millions de mètres cubes de rochers finissent par se détacher de la paroi (calcaire) du Mont-Granier (Mont Aspremont, avant la catastrophe) qui domine à 1933 mètres d’altitude. Ils engloutissent cinq paroisses : Cognin, Granier, Saint-André, Saint Péran et Vouray. Deux autres seront partiellement épargnées : Mûrs (Les Marches) et Myans. Un millier de victimes. Ce fut, vraisemblablement, l’un des plus grands cataclysmes connu, à cette période, en Europe.
Au Moyen-âge, cette catastrophe géologique est évidemment une punition divine.
La légende
1248, Saint-André. Lieu prospère de vignes, pommiers, pâturages, ruisseaux, forêts, cette paroisse compte presque plus d’habitants que Chambéry. Des familles nobles règnent sur ce territoire. Le doyen s’appelle Jacques Bonivard. Il s’est fait une réputation de scélérat. Par entremises et calculs, il obtint du Pape le prieuré du Granier, situé dans cette ville de Saint-André. Pour s’établir, il contraint, les moines, alors en place, à quitter leur domaine. Ceux-ci trouvent refuge dans la petite chapelle de Myans, à quelques kilomètres.
Pour célébrer sa victoire, le 24 novembre 1248, Bonivard convie les membres de sa famille et les nobles de Saint-André à une fête de débauche.
Durant la nuit, la colère divine ne tarde pas à se manifester. La terre tremble et Saint-André fut recouverte par les eaux et demeure depuis sous un lac. Certains jours, si l’on prête vraiment l’oreille, on peut entendre les cloches du prieuré .
Miraculeusement sauvée de la catastrophe, la chapelle de Myans devient un lieu de ferveur et de recueillement et demeure depuis le XVe siècle un lieu de pèlerinage.
Depuis, la falaise du Granier, se dresse tel un trône.
Depuis, les vignes, telles des remparts, semblent monter à l’assaut du Mont-Granier, comme si elles voulaient le retenir de tout débordement.
( L’éboulement du Granier et le sanctuaire de Myans. Actes du colloque de Myans : 5, 6 et 7 juin 1998. Académie de Savoie, 1999 ).
( Histoire des Marches. A l’ombre du Granier, chronique d’un village Savoyard. Ghislain Garlatti. Ed. La Fontaine de Siloé, 2006 ).
Quelques notes
En 1856, l’Académie Royale de Savoie proposait comme sujet de son concours de poésie "La chute du Mont Granier" et les légendes qui s’y rattachaient. Alfred Puget concourut et son poème "La chute du Mont Granier" fut couronné le 31 juillet ...
Ne pas oublier les effondrements des 09 janvier et 07 mai 2016.
Salut Alain.
Elle fait environ un millier de mètres cubes et a roulé sur 5 kilomètres.
Les innombrables bosses de ce site en cachent des centaines d’autres.
Bonjour Stan
Quand on pense que le caillou de la photo de la photo est descendu du Granier en 1248...
Autres sorties
Retrouvez les récits et photos de randonneurs ayant déjà parcouru cet itinéraire.