Sortie du 7 novembre 2022 par Peyuko L’Aiglière (2047m) - Le Piolit (2464m) - Pointe de la Pourrachière (2216m) en traversée

Des étoiles encore plein la tête suite à notre sortie de la veille avec Mick au Pic Pétarel, je voulais profiter d’une nouvelle belle journée annoncée.

Mick étant l’auteur du topo de référence, c’était l’occasion de prendre quelques renseignements auprès de lui. "Après l’Aiguille, tu verras c’est facile". Et l’Aiguille étant exposée sud, donc sans neige, j’étais confiant... sûrement un peu trop.

Je pars de Moissière et prends le chemin qui monte à l’Arche par Chaude Oreille (j’avais d’emblée décidé de ne pas passer par l’Aiglière).

Arrivé devant ce premier sommet, je repère un accès en face nord. La neige est idéale, ni trop dure ni trop molle. Un cairn sur le chemin me confirme qu’il y a bien un point de faiblesse dans la barre rocheuse plus haut. Le passage est un peu exposé mais court. Au-dessus, c’est raide pour le sommet mais en faisant des lacets, ça passe bien.

L’Aiguille est en vue, bien dégagée. Le chemin est signalé par un panneau. C’est la première fois que je vois un sentier "officiel" aussi escarpé ! La brèche finale est assez pourrie mais sans verglas et 2h après le départ, me voici au sommet, pensant que le plus dur est derrière moi.

Je prends la direction de la Petite Aiguille mais à mesure que je m’approche, avec la neige, je me demande par où ça passe dans cette abrupte face nord. Me voici littéralement au pied du mur ! En contrebas, il y a des traces de chamois sur une vire mais je ne vois pas ce qu’il y a derrière et ça semble plonger. Je préfère suivre le fil mais comme je l’avais imaginé, il y a quelques pas délicats car les roches qui affleurent sont verglacées et je n’ai aucune envie de glisser à cet endroit. Un piolet pour le Piolit, j’aurais dû y penser !

Pas à l’aise, je finis tout de même par franchir les quelques mètres qui me séparent du retour sur l’arête. Mon excès de confiance/imprudence me servira de leçon pour une prochaine fois.

La suite est effectivement plus simple avec juste quelques ressauts à négocier. Arrivé au Piolit, je suis rejoint par des randonneurs qui viennent de Chorges ou du Sapet.

Descente raide pour rejoindre la crête Bonaparré, très esthétique. J’aurais aimé avoir une luge pour une bonne partie de la suite, je me contenterai de faire un peu de "ski sur semelles" et j’atteins ainsi rapidement la Selle et la petite gorge du Torrent du Courou. Je m’y attendais à la lecture de la carte, le retour est un peu long mais la forêt agréable.

Boucle réduite à 14km en shuntant l’Aiglière, réalisée en 6h30.