Sortie du 23 septembre 2022 par vermatoiz Tête du Vet (2184m) par la Combe des Roberts et le Col Blanc

Pour une sortie en solitaire, après avoir vingt fois changé d’avis, je me décide pour un topo de Patrice qui dormait dans mes favoris depuis longtemps.
Je suis déjà allée à la Tête du Vet lorsque j’ai fait la Brèche de Gary, mais pas par la Combe des Robert, et je ne serai pas déçue !

Cette montée est magnifique, avec de très belles vues quasiment depuis le départ, un sentier parfois escarpé mais toujours très bien tracé, raide mais avec quelques beaux points de repos, bref une belle découverte.
On traverse des combes sauvages où l’on peut voir avec un peu de chance un ou deux chamois, et où le sentier se faufile et grimpe allègrement....

En vue du Jas des Agneaux, je bifurque à droite sous la Tête du Vet pour prendre un beau chemin de traverse menant dans les alpages, avec au bout un joli promontoire dominant Entraigues et le Valbonnais, face au Colombier et à l’Obiou et découvrant....une arche ! Que j’avais déjà vue et que je retrouve avec plaisir....

Je poursuis sur un beau sentier renforcé de troncs d’arbres jusqu’à la cabane du Vet, nichée dans son superbe vallon.
Je vois au-dessus de moi le site de Roche Moutte, où j’avais cassé la croûte en compagnie d’un patou bien aimable (si, si, il y en a ....!) et je décide de monter là-haut.
Je cherche un peu mon chemin dans les hautes herbes (pas de moutons dans le coin cette année ?) puis je retrouve le sentier bordé de troncs, en larges lacets coupant la pente.
Je casse la croûte près du gros rocher, sans patou cette fois, et je profite du silence, de la vue, de ma solitude....Un grand moment de paix !

Ensuite je me dirige vers le col Blanc puis vers les crêtes menant à la Tête du Vet.
Descente sur le promontoire au bout de la pente raide et herbeuse, puis récupération du sentier du Jas des Agneaux et descente par le bois du Pissard aux Aiguilles, très moche et très pénible....

Ce bois est très pentu, envahi de cailloux et de branches cassées plus ou moins grosses, et les parties de terre meuble sont ravagées par les sangliers ou les chevreuils, ce qui fait qu’on a beaucoup de mal à distinguer le chemin.
Il y a dans les virages, au début de la descente, quelques poteaux garnis d’un carré jaune muni d’une flèche qui indique la direction, puis plus rien.
Aux intersections douteuses, un petit amas de branches signale la mauvaise direction, signe que ce bois est quand même parcouru, mais il faut vraiment avoir l’oeil et savoir lire les signes !
Pour couronner le tout, mais ça je pense que ça tient à la déclivité du terrain, les lacets sont trèèèèès looooongs, presque à plat, donc on perd très peu d’altitude, ce qui rend la descente interminable, d’autant plus qu’il n’y a aucune vue pour se situer, ni en haut ni en bas, que des arbres !
Sur le dernier tiers, les lacets sont plus courts et plus raides, enfin on descend plus vite !

Bref, ce n’est pas la partie de la balade que j’ai préférée (surtout sans personne avec qui rouspéter ! lol !), mais après les magnifiques paysages, la sérénité et la paix ressentie dans ce coin sauvage et isolé, ce n’est pas un méchant bois noir qui va me gâcher mon plaisir ! Non mais !

Je termine ma descente Sous la Roche et je rejoins la route aux Doras, entre Le Périer et Entraigues.
Une discussion sympathique avec un monsieur du coin me confirme que ce bois n’est pas une bonne option, mais pour la boucle que je voulais faire, il n’y a pas trop d’autre choix, sinon à aboutir encore plus loin de mon point de départ.

Considérant ma fatigue et un peu de "plein les pattes", je décide de rentrer par la route, 3km de délicieux bitume !
D’un bon pas, je mettrai moins d’une 1/2 heure d’une marche régulière et somme toute délassante.

La mousse ne sera pas d’actualité ce jour-là, n’ayant personne pour la partager (je ne bois encore pas seule ! hihi !), mais un petit goûter à ma voiture me permettra de me remémorer ma journée bien remplie et d’en savourer encore tout le plaisir....