Sortie du 11 septembre 2022 par jump38 Lac de Puy Aillaud (2534m) et La Blanche (2953m) par le bourg de Puy Aillaud

29/07/1991, nous sommes en vacances à Vallouise, je monte à La Blanche seul alors que Claudine reste au gîte avec les enfants ; 04/08/1991 : on inverse les rôles et Claudine monte seule à La Blanche. Aujourd’hui, 31 ans plus tard, nous avons décidé de retrouver ensemble ce sommet.

7H45, nous nous garons sans aucun problème à Puy-Aillaud  ; il fait bien frisquet, les gants ne sont pas de trop, marcher nous réchauffera. Vite, mettons nous en route !

Les sommets s’illuminent peu à peu ; le Clocher de Clouzis ne sonne pas l’angélus (de toutes façons il est trop tard !), mais prend de belles couleurs. Nous sommes sortis de la nuit depuis un bon moment, mais nous avons impatience d’être au soleil ... ce qui ne saurait tarder.

Alors que nous progressons dans les grandes pentes herbeuses, un couple de randonneurs nous double, puis ce sera au tour de deux randonneurs, un peu plus haut, alors que nous arrivons au panneau indiquant la direction du Lac de Puy Aillaud. Nous faisons une bonne pause, contemplant, entre autres, la Condamine où nous étions deux jours avant ... et dont la longue montée nous est un peu restée dans les jambes.

Arrive le passage câblé que sont en train de franchir quatre jeunes qui nous ont, eux aussi, doublés. Il y a 31 ans, on le passait presque en courant (bon, j’exagère !) ; aujourd’hui on y va lentement et prudemment. La fatigue commence à se faire sentir, mais nous ne sommes plus très loin. Un peu de recherche du meilleur passage dans le terrain final et nous voilà à la cime, fatigués mais comblés du bonheur d’être ici.

Le panorama est aujourd’hui fabuleux ! Il faudrait des heures pour nommer tous les sommets que nous voyons ... à supposer qu’on les identifie tous. Mais oui, là-bas, c’est la Tête des Toillies ! Et là, ne serait-ce pas le Rubren  ? Au cours de la montée nos regards se sont souvent tournés vers l’Aiglière  ; nous avons hésité pour aujourd’hui entre l’Aiglière et La Blanche.

Nous conversons un peu avec les personnes qui nous ont précédés, échangeons des souvenirs, parlons de nos projets. Un randonneur nous prend en photo et on lui rend la pareille.

En face de nous, le Pelvoux, dont nous avons fait la traversée il y a 44 ans (avec le frère de Claudine comme guide) ; on cherche le refuge d’où nous étions partis , et une fois trouvé en faisons un petit zoom ... pour le souvenir !

Les huit personnes arrivées ici avant nous partent les unes après les autres ; on se retrouve seuls au sommet. Nous resterons près de deux heures au sommet à, pique-niquer, contempler, nous emplir les yeux de cet extraordinaire panorama. Instants de bonheur partagé dont on voudrait qu’ils soient éternité.

Après ce long moment qui restera gravé dans nos mémoires (reviendrons-nous un jour ?), nous entamons à regret la descente jusqu’au panneau où nous nous étions posés à la montée ... pour une nouvelle pause. Nous décidons de ne pas aller au lac ; ce sera pour une autre fois ... lorsqu’on ne pourra plus aller jusqu’à la cime . Nous observons le ballet des parapentistes ; ils sont nombreux, les conditions de vol doivent être bonnes !

Nous terminons la descente en ne croisant qu’une personne à proximité du village ; nous aurons fait pratiquement toute la descente sans rencontrer personne.

Retour à la voiture, fatigués mais profondément heureux. Quelle belle journée !!!