Sortie du 26 juin 2022 par Agarock et ninigazelle Lac de Puy Aillaud (2534m) et La Blanche (2953m) par le bourg de Puy Aillaud
Magnifique ascension en boucle dans les Écrins, et plus précisément dans le secteur perché de Puy Aillaud. Au sommet de la Blanche, la vue sur les faces sud des Ailefroides, des pics sans nom et du Coup de Sabre et sur le Mont Pelvoux sont saisissantes
Itinéraire, carte // Fiche topo
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Conditions météo
Idéales.
Récit de la sortie
Monté dans l’Est du massif des Écrins pour le week-end avec comme objectif principal le pic de Rochelaire, il me fallait en trouver un deuxième, histoire d’amortir le prix exorbitant de mon carburant.
Mon ami Claude m’avait parlé à plusieurs reprises de la Blanche, un pas tout à fait "3000" idéalement placé face aux géants des Écrins et pas très éloigné du pic de Rochelaire.
Je l’ai donc rajouté à ma feuille de route du week-end, et enchaîné le lendemain de l’épique et longue ascension du Rochelaire, accompagnée également de celles de l’Uvernaus et du Piquet.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la configuration de mon deuxième objectif a été complètement différente.
Marqué jusqu’au sommet, balisé avec traces à la peinture et panneaux neufs, l’itinéraire d’ascension de la Blanche ne nous aura pas beaucoup sollicité en terme de recherche d’itinéraire, contrairement au Rochelaire, pratiquement intégralement hors sentier.
Nous avons pris rapidement de la hauteur sur ce très bon sentier qui monte dans l’alpage et qui offre une vue imprenable sur la voie normale de la sublime pointe de l’Aiglière (3307m).
Le final de l’ascension de la Blanche sera bien plus minéral, mais la traversée du pierrier sous son bastion sommital sera extrêmement facilitée par une trace efficace et intelligemment conçue.
Petit passage d’escalade facile au niveau du petit col permettant l’accès à la large crête sommitale, cela à l’aide d’une main courante, puis cheminement sur un petit plateau, et enfin, par des vires qui nous permettront de rejoindre facilement l’immense et magnifique cairn sommital du sommet.
Mais que dire de ce qui nous sera offert, juste derrière ce dernier !!!
Une vue dantesque sur les faces sud de trois des quatre géants du massif :
Ailefroide, Pic Sans Nom, Pelvoux, avec le pic du Coup de Sabre se faisant plus discret et placé entre les deux premiers de cette trinité.
Évidemment, il manquait le quatrième, le plus grand, la fameuse Barre des Écrins, cachée derrière par manque de recul... mais peut-être pas totalement, car en observant attentivement, quelque chose dépassait derrière le pic Sans Nom.
Une crête composée de deux bosses...
Et là, je me suis dit, ben c’est possiblement le pic Lory suivi de la barre des Écrins, car avec si peu de recul, qu’est ce qui pourrait dépasser ces monstres de pierre figés devant moi, depuis le "petit" sommet de la Blanche dont la vue plonge brutalement sur le vallon de Clapouse ?
C’est bien le point culminant du massif et de la P.A.C.A qui dépasse, et c’est réellement magique !
Puis à gauche, ce sont les pointes Guyard et de Celse-Nière qui dominent le vallon de Clapouse.
J’y remarque également et sans difficulté sa pointe éponyme et... mais oui... bien sûr ! la fameuse pointe du Rascrouset (3082m) et son évident collet gravis il y a 6 ans déjà...
Derrière et au loin, l’impressionnant pic de Bonvoisin, et juste à côté le Jocelme et son glacier, encore un magnifique souvenir personnel... tout cela suivi du pointu pic des Aupillous et de la massive barrière rocheuse des Bancs.
Plus au sud, je ne peux occulter la présence imposante des six pointes du Sirac.
Bref ! je n’avais jamais vu d’aussi prêt et avec autant de détails, ce secteur du massif constitué de ses plus grands culmens.
J’ai notamment repéré le refuge du Sélé, puis plus difficilement celui du Pelvoux et la trace en lacets qui y mène, la bosse de Sialouse, située sous le couloir Coolidge en décrépitude neigeuse, que je suppose, en cette fin de mois de juin, absolument pas en condition.
L’Ailefroide Occidentale placée tout au fond à gauche, et l’Orientale, blanche, élancée et majestueuse accompagnée de sa "Banane", les Rochers Rouges du Pelvoux et le sommet du "¨petit Pelvoux" qui bouche la vue de la langue Est de son glacier.
Le pic du Coup de Sabre qui essaie difficilement d’exister entre Ailefroide Orientale et pic Sans Nom, et cet enchantement visuel n’était pas terminé pour la journée.
Après être redescendu de la Blanche et avoir pris une pause méritée au lac de Puy Aillaud, nous avons ensuite effectué la traversée du plateau pour atteindre, fatigués mais toujours avec envie, le belvédère des trois refuges.
Ici, ça plonge sur deux immenses vallons, néanmoins celui de Clapouse n’est plus visible.
Ce sont bien évidemment ceux du Sélé et du Glacier Blanc, mais nous ne distinguerons jamais le refuge éponyme du deuxième cité... trop difficile, par contre, de ce belvédère, nous avons pu admirer le concave col du Sélé et la pointe des Bœufs Rouges qui le domine au sud, et bien évidemment les refuges du Sélé et du Pelvoux.
Pour le passionné de montagne, de sommets, de vallons, vallées et cours d’eau que je suis devenu, la Blanche : cet objectif "bonus" ajouté afin de compléter mon week-end montagneux, fût finalement son plus beau moment, et je conseillerai dorénavant tous les amoureux de ce massif des Écrins, d’aller y faire un tour.
Photos
Auteurs : Agarock , ninigazelle
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