Sortie du 13 août 2022 par jump38 Mont Séti (3153m) et lac du Grand Méan (2855m)
Le passage par les Gorges de la Reculaz pimente un peu, voire même pas mal, la montée au cirque des Évettes. Enchainer cette montée avec un aller-retour au Lac du Grand Méan est plus que recommandable pour profiter du spectacle d'un glacier se jetant dans un lac. Par beau temps, le panorama sur le cirque des Évettes et les sommets qui le surplombent, est quasi inoubliable. La descente du refuge à l'Écot par l'itinéraire 'normal' conclut de façon très agréable cette rando.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Tempête de ciel bleu. Vent assez fort en altitude.
Récit de la sortie
(NB : nous n’avons pas fait l’ascension du mont Séti, mais j’ai tout de même associé notre sortie au présent topo)
Je suis passé par les Gorges de la Reculaz il y a une bonne trentaine d’années (Bonneval —> Ouille du Midi —> Cirque des Évettes —> L’Écot —> Bonneval), mais Claudine ne connait pas ; nous avons choisi cette rando pour terminer notre petit séjour à Bessans ... et bien nous en a pris !
La météo annonce des températures fraîches le matin, nous ne partons pas très tôt : il est 8H45 lorsqu’on quitte la voiture. Nous savons qu’il fera beau ; nous prenons notre temps et prendrons notre temps toute la journée pour déguster cette balade et les superbes panoramas qu’elle offre.
D’abord il faut cheminer pratiquement à plat, puis en faible pente ce qui ne fait pas prendre beaucoup de dénivelé, mais on en prend plein les yeux à chaque fois que l’on se retourne.
Un groupe de randonneurs nous double alors que nous commençons (enfin !) à prendre du dénivelé.
Premier secteur câblé. Petite pause alimentation et boisson en observant les randonneurs qui nous ont précédés le franchir, et en jetant un œil sur le torrent qui, en cette année de sécheresse et canicule, manque un peu de puissance. Puis on se colle au passage. Le ’virage’ à gauche pour passer d’un câble à l’autre n’est finalement pas si simple. Est-ce plus simple à la descente ? En tout cas, il y a une trentaine d’années c’était plus simple !
Nous continuons jusqu’au deuxième secteur câblé. Celui-là est plus simple et moins impressionnant, mais le premier pas est quand même physique.
Enfin nous voilà sur le plateau, et très rapidement au pont romain où il faut prendre son ticket pour la photo sur le pont (j’exagère à peine). "Bon, madame, je ne voudrais pas vous bousculer parce qu’il y a quand même du bouillon en dessous, mais j’aimerais passer. Merci." Mais qu’il y ait du monde ici est tout à fait normal ; la vue sur le Cirque des Évettes et les sommets qui le surplombent (Petite Ciamarella, Albaron, Pic Régaud, Ouille du Midi) est déjà très belle.
Un petit bout de plat et nous tournons à gauche ; direction Lac du Grand Méan. Plus on se rapproche (lentement) du lac et plus le vent forcit. Mais il est où ce lac ? Il est forcément derrière cette moraine ! Et bien non, il faut progresser encore un peu. Ça y est le voilà ! C’est magnifiquement beau. Quelle chance ! Être ici avec une météo pareille, dans un cadre pareil ! Nous sommes sous le charme du lieu, silencieux. Nos estomacs eux, ne sont pas silencieux ; le petit déjeuner est loin, très loin. Alors, pause pique-nique au bord du lac.
Après avoir réduit les estomacs au silence, nous prenons la sente qui borde le lac, histoire de se rapprocher un peu du front du glacier. Bien sûr, on ne peut s’empêcher de penser à la lointaine Islande (pays que nous adorons) et ses lagunes glaciaires, mais au moins pour venir jusqu’ici, nous n’aurons pas émis trop de CO2 !
Mon regard se tourne souvent vers la Pointe Francesetti, souvenir d’une belle rando à skis !!!
Voilà une heure et demie que nous sommes dans ce lieu ; nous le quittons à regret. Sur le retour au pont romain nous croisons beaucoup de monde. Claudine fait beaucoup de photos, le regard tourné vers l’Albaron (partis à la nuit de Bonneval, au début des années 80, nous ne sommes montés, encordés à l’ancienne (sans baudrier), que jusqu’à la Selle de l’Albaron, et nous gardons un souvenir très fort de cette petite course).
Nous décidons de prendre une variante pour rejoindre le Refuge des Évettes, histoire de quitter un peu la ’foule’ (tout est relatif). Et nous en profitons pour tremper nos pieds dans l’eau, un chouia laiteuse et très froide, qui coule à deux pas de nous. Ça fait un bien fou !
Au refuge la petite tarte aux myrtilles, accompagnée d’une bière blanche, fait aussi beaucoup de bien ! La terrasse du refuge est animée et les vaches locales, qui semblent chercher de la compagnie, viennent, avec délicatesse (si, si !) évoluer près des tables de la terrasse au grand plaisir de jeunes enfants qui s’en amusent beaucoup. En tout cas, nous, attablés devant nos tartes, on est ’vachement’ bien !
Que dire du retour à la voiture ? Que contrairement à la grande majorité des gens descendant du refuge, nous passons par le Plan des Roches ; c’est un peu plus long, moins pentu mais tellement beau. Dire aussi qu’on a un peu de vague à l’âme, sachant que nous sommes près de quitter ces lieux qui nous enchantent. Ce n’est certainement qu’un ’au revoir !
Qu’elle fut belle cette balade !
Photos
Auteur : jump38