Sortie du 1er août 2022 par Peyuko Tête de Siguret (3032m) par Certamussat

J’arrive à la cabane de la Duyère juste au moment où le berger appelle ses chiens et ses bêtes, en tous cas c’est ce que je suppose, car il fait un vacarme de tous les diables en tapant sur quelque chose de métallique et en criant.

Je préfère m’éloigner rapidement et j’ai la chance de passer inaperçu alors qu’un des chiens croisent presque mon chemin.

Au fond, la Crête des Lacs Froids brille au soleil et rien qu’avec ce spectacle, en arrivant au lac comblé, je me dis que je le suis également.

Mais les merveilles ne s’arrêtent pas là. Je bascule dans le vallon Long pour découvrir les incroyables plis des Courroies de David.

Je me rapproche de la selle décrite dans le topo ; ça va grimper ! Heureusement, une petite croupe herbeuse permet de ne pas faire toute la progression dans les pierres et finalement, je remonte assez bien ce raide goulet.

Arrivé au col, la vue est splendide, que l’on regarde vers le nord ou vers l’Italie.

Une courte pause et en route pour la dernière partie. La vire d’accès est raide mais une fois arrivé à l’arête sommitale, la progression est plus simple.

Lorsque j’atteins le sommet, deux personnes en repartent, un accompagnateur en montagne et son accompagnée. Ils redescendront par le même itinéraire que celui emprunté à la montée.

Je préfère de loin faire une boucle et après avoir longuement profité du paysage, je continue en direction du lac sans nom, lequel, mériterait bien d’en avoir un !

Je suis attiré par le col sous la Tête du Vallon Crouzet. Une sente file dans sa direction. Qu’y a-t-il derrière ? Et surtout, je me dis qu’il devrait être possible de rejoindre par là le Fort de Roche La Croix. Je n’ai pas pris de carte avec moi mais je le sais relativement proche et il y a un chemin qui revient vers la Cabane de Duyère ou un autre au pont sur l’Ubayette. Allons-y, on verra bien !

Je me transforme alors en dahu, parcourant une longue distance en suivant des drailles qui m’obligent à marcher en dévers. Arrivé au-dessus du Vallon Crouzet, la sente est plus large et plus marquée. Elle doit bien aller vers les forts me dis-je naïvement ! Car quelques temps après, elle disparait d’un coup dans la forêt.

Je tente de contourner la face nord de la Crête de la Druyère mais je me retrouve dans un terrain raide et pourri, d’où part le ravin des Chalanches (plusieurs ravins en réalité). Mon "dahuïsme" a ses limites et je me résous à rejoindre les environs de la Cabane de la Duyère en passant tant bien que mal par la forêt.

Si j’avais eu une carte, j’aurais su qu’au col sous la Tête du Vallon Crouzet, il m’aurait suffit de remonter sur la Crête de la Duyère pour trouver un sentier ramenant aux forts... une bonne leçon pour une prochaine fois !

Au final, une boucle un peu plus longue que celle du topo, avec environ 12,5km et un dénivelé équivalent (1500m).