Sortie du 10 août 2022 par roycla Lac du Génépy (2906m) pied du glacier de Labby

Sous un rafraichissant 13°, le départ du Plan Laval se fait par la montée soutenue à travers les pins pour rejoindre le sentier de Plan Sec avec quelques belles perspectives sur les 2 grandes étendues d’eau (Laval, Amont) aux teintes différentes.

Au joli et discret refuge de la Fournache c’est l’heure du nettoyage, je confie à la gentille gardienne quelques marque-pages d’Altituderando dont elle a connaissance, plus haut le refuge de la Dent Parrachée trône fièrement, drapeaux au vent sur son large éperon herbeux.

Le ton est donné en mode ’’Népal’’ il séduit le plus grand monde avec sa terrasse spacieuse qui offre un époustouflant panorama sur les hautes cimes de plus de 3000m, en cuisine on s’affère déjà, courte conversation et je laisse mes derniers marque-pages qui seront bien en vue.

Nous reprenons gaillardement la montée, le lac du Génépy se situe à 1h30, une formalité dans cet environnement où l’on se sent pousser des ailes où les ’’coups de rétro’’ sont somptueux,

Nous atteignons l’océan de rocs et de pierriers dont la traversée est toujours fastidieuse sur des rochers parfois branlants ou de petites pierres qui roulent sous les semelles et qui demandent un bon équilibre, il n y a pas non plus de traversée de névés puisque ceux ci ont disparu en cette année si particulière.

Nous enchainons les noires et immenses moraines telles des vagues, mélange de terre noire et de rochers qui ont labouré la terre vestige de la vie de glacier désormais disparu, je poursuis tel un bœuf, n’ai-je donc rien dans la tête ? J’ai pris la direction du col de la Dent Parrachée, allez une dernière moraine pour trouver le lac du Génépy que j’avais apprécié il y a 6 ou 7 ans.

Karim épuisé m’attend plus bas je stoppe à 3020m et surprise, le lac du Génépy se trouve plus bas dont les rives sont bien fréquentées, j’ai honte, je redescend récupérer Karim qui s’est fait une frayeur dans les gros blocs, 14h30 on pense à se restaurer au milieu de cette immensité minérale.

le retour s’effectue sous quelques bourrasques rageuses qui nous secouent et les nuages qui jouent avec le soleil donnent des éclairages improbables sur les pics voisins.

Arrêt au refuge de la Dent Parrachée pour une réconfortante ’’mousse’ avant de reprendre en mode chasseur alpin la descente au parking.

NB : j’ai hésité à proposer cette pérégrination mais les paysages somptueux ont eu raison de mon état penaud, c’est sûr, je reviendrai et serai plus attentif pour atteindre le lac du Génépy.