Sortie du 9 juillet 2022 par Rem Chab Sommet de Cousson (1516m)
Le sommet sud du Cousson (1512m) depuis Digne pour mon retour à la rando. Super itinéraire de montée, qui alterne entre les montées raides dans la forêt et les passages moins fatigants avec des vues magnifiques.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Chaud en bas, agréable en haut !
Récit de la sortie
La première fois que j’ai écrit sur Altitude rando, c’était en août 2020 pour raconter mon récit autour de l’Aiguillette. Je pensais alors enchaîner, mais un heureux événement est venu bouleverser ma vie, me contraignant joyeusement depuis à un rôle de papa poule, parfois bien plus fatigant que 2000m de D+ ! Mes sorties rando se sont donc depuis limitées à quelques modestes escapades dans les collines autour de Marseille. Alors, en ce début de mois de juillet, lorsque j’ai reçu l’aimable autorisation de la maman et du pitchoun (un an, déjà !) de m’échapper le temps d’un week-end en solo, j’en ai profité pour aller retrouver mes sensations dans mes chères Alpes du sud.
Mon test de reprise se nomme donc le Cousson, accessible depuis le centre-ville de Digne en descendant du bus qui vient de Marseille. Un peu moins de 1000 mètres de dénivelé positif, ce n’est pas grand-chose, mais quand on manque d’entrainement et qu’on a accumulé une belle dette de sommeil à cause des nuits agitées, ça devient un petit défi en soi. Surtout qu’il faut rajouter le facteur chaleur, déjà très (trop !) présente en ce début d’été.
Heureusement, toute la première partie de l’itinéraire se déroule quasiment à l’ombre, même si les premiers lacets bien raides du début me font rapidement transpirer. Alors que j’essaye de trouver mon rythme, trois jeunes me dépassent à une allure soutenue : certes, je suis un peu plus chargé qu’eux, mais ça y est, je me rends compte que je ne suis plus le jeune de 20 ans qui grillait tout le monde sur les sentiers de rando ! Je me réconforte avec les belles vues sur Digne et la vallée de la Bléone en contrebas, une fois dépassé les Basses Bâties de Cousson.
Un peu plus loin, le sentier se met de nouveau à grimper en même temps que mon cardio. Je croise deux personnes qui redescendent déjà et qui me lâchent un "bon courage" (qui n’est jamais bon signe !). La suite de la côte est en effet rectiligne et me fait mal aux cuisses. La récompense vient tout de suite après : le sentier opère une traversée reposante dans une jolie hêtraie avant de buter sur la falaise que l’on franchit facilement par le Pas de Boudillon. Cela devient magnifique, avec la vue qui se dégage encore un peu plus, tandis que les lavandes sauvages apparaissent ici et là en plusieurs bouquets envahis de papillons. Tous mes sens sont en éveil !
Je suis sur le plateau au pied du Cousson dont j’aperçois désormais nettement le sommet... et les trois jeunes qui y sont déjà ! Reste l’ultime montée, un véritable mur où le sentier se transforme en escalier tellement la pente est sévère (j’exagère presque, je suis Marseillais je rappelle !). J’arrive ainsi bien essoufflé au sommet où je fais la rencontre d’un couple accompagné de leur petite fille de... 8 mois ! Je leur tire mon chapeau pour avoir monté les 600 mètres de dénivelé (ils sont partis d’Entrages) avec la petite dans le porte-bébé. Évidemment, ça me donne des idées et j’échafaude déjà dans ma tête de grands projets de rando avec le pitchoun !
En attendant, je profite de la vue vraiment superbe depuis le sommet. C’est un 360° de premier choix sur l’ensemble des Alpes de Haute Provence et une partie des Hautes-Alpes. Le vent rafraîchit juste ce qu’il faut l’atmosphère : quel bonheur de savourer ce moment !
Je décide ensuite d’aller voir du côté de la chapelle de Saint-Michel de Cousson, la fameuse chapelle qui s’agrippe au bord du vide, pour une séance photo obligatoire. Je croise à nouveau les trois jeunes du début, qui sont en train de bronzer dans un champ à côté ! Pour ma part, j’entame la descente par le Pas d’Entrages et je commence à ressentir la fatigue qui alourdit mes jambes. Je manque d’eau, il fait de plus en plus chaud, le sentier est moins intéressant. Heureusement, la nature m’offre un ravitaillement inespéré au moment de traverser le torrent du ravin de Richelme où je fais le plein d’eau et de... framboises. Merci !
Je suis requinqué le temps de remonter vers les Hautes Bâties de Cousson, avant de redescendre par la Chapelle St-Jean, histoire de faire une véritable boucle. Je finis comme on dit sur les rotules, mais dame nature pense une nouvelle fois à moi et m’offre un deuxième moment de grand réconfort, une fois arrivé à la hauteur du vallon des Sources marquant la fin des difficultés : le torrent des Eaux-Chaudes forme un jacuzzi naturel dans lequel je m’installe avec un plaisir non dissimulé ! J’oublie instantanément la fatigue et la chaleur ambiante, me laissant masser par une eau à la température juste idéale. Une fois sorti et séché, je me sens comme régénéré, comme si j’avais fait un "reset" de mon corps.
Je n’aurai même pas de courbatures le lendemain, preuve que cette eau utilisée en amont pour les termes a sûrement quelque chose de magique. Preuve aussi que mon test de reprise est validé. Allez, ça repart de là ?
Photos
Auteur : Rem Chab
Avis et commentaires
Merci François, c’est gentil ! Pour le pitchoun c’est ce que je me suis dit en les voyant, mais il faisait moins chaud au sommet (et ils sont partis de plus haut). En tout cas, je garde en tête tes conseils pour les futures premières sorties avec le pitchoun !
Bonjour Rem Chab,
Merci pour ce compte-rendu bien agréable à lire. Et bonne suite pour les futures sorties !
A propos du pitchoun dans le porte-bébé : je suis assez sceptique sur le fait d’emmener un bébé si jeune sous ces fortes chaleurs de juillet. La déshydratation est si rapide pour eux... ! ! !
Est-ce vraiment raisonnable ?
C’est un peu comme de les prendre en hiver (bien habillés évidemment) toujours dans le porte-bébé, pour de longues bambées : ils se refroidissent, eux, puisqu’ils ne bougent pas comme leur père, et ce n’est là aussi pas forcément la meilleure solution. Et comme ils ne savent pas encore parler pour expliquer leur éventuel problème....
Mais bien sûr, tout est envisageable.
C’est à la décision de chacun.
Merci ça fait plaisir ! Oui je suis revenu par la route (pour reprendre le bus), pas le moment le plus agréable mais ça va ce n’était pas long (une quinzaine de minutes)
Merci pour ce beau récit. Du vallon des Sources, tu reviens au collège par la route ?
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