Sortie du 22 juin 2016 par Sylvain Reinebringen (448m), îles Lofoten

Après plusieurs jours d’une météo maussade et d’un crachin permanent sans voir un rayon de soleil, à notre réveil le ciel est enfin limpide et dégagé !

Nous profitons de cette belle matinée pour visiter la baie de Reine et les villages de pêcheurs du Sud de Moskenesøya, Sørvågen, Tind et Å.

En début d’après-midi, nous partons pour la randonnée à Munkan, sommet réputé pour son panorama grandiose ! Mais à mi-chemin, le temps se dégrade à nouveau. Vent, pluie et brouillard nous poussent à faire demi-tour. Dommage, la journée avait pourtant bien commencé. Les Lofoten sont d’un certain point similaire à la Patagonie, quand il fait beau, c’est qu’il va pleuvoir...

De retour à Reine, nous attendons une éclaircie pour trouver un nouveau spot de bivouac, ce qui n’est pas toujours évident en raison des terrains spongieux en permanence gorgés d’eau.

Dix heures et demie du soir, le vent se calme et le plafond nuageux remonte. Un peu frustrés de notre échec à Munkan et ne sachant toujours pas où dormir, nous partons pour le Reinebringen. D’un précédent voyage dans ces îles en 2004, je me souviens que son ascension est courte et brutale, mais le panorama sur les fjords fabuleux !

À l’époque, le sentier n’avait pas encore été aménagé, et monter à Reinebringen n’était pas vraiment une randonnée, mais plutôt une montée vertigineuse casse-gueule de 400m.

Nous remontons la trace ravinée transformée en torrent avec les pluies des derniers jours en nous accrochant aux racines, et prenons garde lors de la traversée de dalles redressées rendues ultra glissantes par l’humidité. La sente est boueuse, détrempée, et nous arrivons au sommet complètement crotté.

12 ans plus tard, la magie opère toujours !

Minuit à Reinebringen, le vent est tombé, nous sommes seuls dans le silence le plus total. Vues d’ici les fjords de la baie de Reine séparés par de longues arêtes granitiques sont d’une beauté à couper le souffle !

Au large, nous observons le balai des chalutiers, mais le son de leurs moteurs ne remonte pas jusqu’ici. La quiétude est la plus totale !

Deux goélands se disputent un poisson dans un combat aérien durant de longues minutes. Ce dernier finira par tomber, ne profitant à aucun des deux...

Nous profitons longuement de la beauté du paysage, sans voir le temps passer, comme si celui-ci, c’était arrêter.

Vers deux heures du matin, la fatigue commence à nous cueillir, il est temps de prendre congé des lieux et d’entamer prudemment la redescente.

De retour à la voiture, il nous reste encore à trouver où planter la tente.

La journée fut longue mais riche en merveilles visitées !