Sortie du 16 juin 2022 par Dyn’s La Tête de Lapras (2584m), le Rougnou (2577m), la Tête de l’Aupet (2627m), en boucle autour du vallon du Mas
Tout comme Pascal, avec la Tête d'Oriol en dessert !
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Beau mais brumeux ! Un peu de vent faisant office de clim’ !
Récit de la sortie
Ces derniers temps, des envies de Dévoluy me reprennent ! Et après la traversée du Rougnou par le Trièves, j’envisage d’enchaîner le versant nord de la Tête de l’Aupet et le versant ouest de la Tête d’Oriol. Bien que j’ai déjà gravi deux fois l’Aupet en 2016, une fois par le Dévoluy et une autre par le Trièves et le versant ouest du col de Drouillet ; et la Tête d’Oriol en 2015 en hiver, en aller-retour par la crête d’Oriol, je ne suis jamais passé par ces versants en question. J’ai aussi en tête de me tester sur un gros dénivelé... Pourquoi pas commencer par la Tête de Lapras et la crête de Samaroux, que je ne connais qu’en neige...
Je débarque la veille dans le Dévoluy. Alors que j’avais repéré un endroit tranquille où passer la nuit lors d’une balade par le Puits des Bans, je découvre que celui-ci est déjà occupé par un camping-car... Dommage !
L’orage menace, et je dois encore faire la popotte. Je monte directement au Mas, le parking devrait être tranquille aussi ! Le temps de manger, et les premières gouttes arrivent. Je ne fais pas long feu et me couche vers 21h, 21h30. Le réveil est programmé dans la nuit !
À 4h00 pétantes, la sonnerie retentit ! Je m’habille, fais chauffer le café, grignotte un morceau, boucle le barda. À 4h30, je suis sur le pied de guerre, c’est parti pour une longue journée !
J’entame l’approche à la frontale, dépasse rapidement un troupeau dans un enclos. Les chiens de garde ne manquent pas de gueuler à tue-tête ! Au moins ça réveille !
L’aube se lève une fois la Pierre Baudinard atteinte. S’enchaîne d’un trait l’accès au verrou du vallon du Mas et la traversée vers le pied de la crête de Samaroux.
Je vise le lever de soleil au niveau du rétrécissement de cette dernière, lorsque que l’on voit en même temps l’Aupet d’un côté et l’Obiou de l’autre... Il me reste encore 500m de dénivelé !
J’ai démarré trop vite, et je peine un peu dans la grande pente. Les premiers rayons percent mais je ne suis pas idéalement placé, si bien que je zigzague entre les rebords gauche et droite de la crête pour assister au spectacle !
J’enquille tranquillement vers le sommet de la Tête de Lapras, où la pause s’impose !
À ce moment-là, je me pose toujours la question d’enchaîner le Rougnou... Verra bien à la descente !
Le couloir de descente, je le connais bien mais qu’en neige ! Et il passe bien sans ! Arrivé au replat, je me dirige vers le col de Lapras, puis le col du Courtet... C’est parti pour la traversée du Rougnou, la troisième, la deuxième en quatre jours !
Au moins cette fois-ci, je profite allègrement du panorama ! Sylvain, tu as bien raison, cette crête est un incontournable du Dévoluy !
Je ne m’arrête pas au sommet, et descends directement sur le col du Rougnou. La prochaine partie de plaisir s’annonce... physique ! Tant les pentes du versant nord de l’Aupet sont soutenues !
Je monte droit en profitant au maximum du terrain herbeux, tire en traversée sous le premier ressaut infranchissable. Les dernières touffes vertes permettent de ne pas s’enliser de suite dans le bourbier pierreux. Mais je n’y manque pas, il va falloir y aller aux jarrets ! Je tire à gauche sous le bastion sommital, puis reviens à droite en longeant les ultimes barres, grimpe aisément les gradins délivrant le troisième sommet convoité.
Pause de rigueur !
Quelques dizaines de minutes plus tard, un montagnard solitaire, et savoyard, me rejoint. Il est enjoué par la sauvagerie du massif. C’est un lecteur passionné d’Altituderando qu’il conseille vivement à son entourage ! Je l’invite donc à lire cette sortie ! Aussitôt monté, aussitôt descendu, il me laisse à ma solitude.
Puis, j’entame la descente en dévalant les éboulis du versant sud-est. Il ne faut pas tirer tout droit au risque de se retrouver dans des barres rocheuses impressionnantes ! Bien penser à tirer sur la droite sur une bonne sente avant de rejoindre le pied des Prêtres !
D’ici, la vue se profile sur la Tête d’Oriol avec son versant ouest dans l’axe ! Y’a plus qu’à ! Je remonte en ascendance sur la droite, puis reviens à gauche sur l’arête jusqu’à buter sous la barre sommitale, contourne par les raides gradins, gagne le sommet par les derniers mètres facile de la crête finale.
Pause bien méritée après ces plus de 2000m de dénivelé cumulé ! Il est à peine midi, j’ai encore tout mon temps !
Le retour s’effectue par la prairie sommitale, et panoramique de surcroît ! Bien qu’on puisse enfiler l’intégralité de la crête d’Oriol, on peut couper court à la moitié (à l’altitude d’environ 2150m) pour rejoindre le cœur du vallon des Narrites.
Dans le bas du vallon, je quitte l’itinéraire pour tirer sur la gauche afin de contourner un troupeau d’ovins. Je n’aperçois ni berger, ni patous... Font-ils la sieste parmi les bêtes ? Je ne suis pas dérangé et semble passé inaperçu. Tant mieux !
J’emprunte le chemin pastoral descendant sur la Frache sans passer par la cabane d’Oriol, et rejoins la piste provenant des hameaux.
L’agréable retour s’effectue face à la Montagne de Faraut avant de regagner Villard Joli puis le Mas. La boucle est bouclée ! Je suis tout enjoué de retrouver ces ambiances inhérentes au massif, si particulières, délaissés ces dernières années...
Pour conclure ce périple, la mousse bien fraîche est la bienvenue au col du Festre !
Photos
Auteur : Dyn’s
Avis et commentaires
Merci Rémi et François,
Oui bien content aussi, surtout après les quelques tendinites de ces trois dernières années, où je n’osais plus trop faire de "gros" dénivelé à la journée. Les étirements réguliers payent !
Bonsoir Dyn’s,
Et bien, avec tout ça, on peut dire que tu "as la caisse" !
Je suis impressionné par ton endurance.
Bravo aussi pour tes photos qui sont toujours réussies.
Bravo pour cette jolie boucle ainsi que la forme physique affichée cette saison, au top ! Je croyais que tu avais fait un topo et je comprenais pas pourquoi la Tête d’Oriol avait été snobé comme ça 🙂 mais c’est une sortie ! Bah voui.
J’étais monté à l’Aupet par son versant nord, en plein brouillard... je vois que la montée normale passe proche du bord, à droite... j’avais pris à gauche sous les parois du bastion sommital, un peu raide mais ça passe 🙂
Dans le couloir pierreux juste à gauche des escaliers ! J’pense que c’est le mieux !
Avec un bivouac au col de Lapras, histoire d’être au plus tôt dans la face...
Oui en neige c est une approche totalement différente... Pas le droit à l erreur, la technique du cramponage doit être parfaite.
Me suis jamais penché sur la S de la Cavale en neige, tu passes par les escaliers (ds ce cas fortes probabilité de grimper ds du mixte), ou par les pierriers ? Ceci avec la neige doivent faire des couloirs assez sympa !!
Ha ha !
Merci pour ton retour, Sylvain !
Rémi m’a dit que si j’avais arrêté la clope, j’aurais pu enchaîner le Nid et les Prêtres ! Ha ha ha !
Bien que certainement moins physique en neige, car on évite la caillasse, la face nord de l’Aupet est de surcroît bien plus expo, le toboggan est raide !
En conditions printanières, c’est la face sud de la Cavale qui me fait rêver !
Hello !
Et ben, sacrée bambée... Avec comme tjs de belles photos !
Je propose qu on te decerne le prix Altituderando du plus grand nombre d ascensions du Rougnou en deux heures... 😅
Sans rire, je me suis régalé à regarder tes photos !
En 2018 j ai fait la crête de Samaroux, Lapras, Nid, Rougnou. Super mais ça me suffisait largement... Alors bravo !
Cette face Nord de l Aupet, je l attend avec impatience mais en neige. Une sortie de Thierry Clavel sur C2C me fait rêver. N hésite pas à aller voir !
A+
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