Sortie du 13 juin 2021 par Mika et Sylvain Vires du Sambardou (1660m) et du Rocher d’Archiane

Préambule :

J’ai découvert Archiane en juin 2011, avec deux amis. Ils souhaitaient escalader la récente mais maintenant devenue classique voie Oléos, équipée par Philippe Mussatto.

Je venais de me faire opérer quelques jours plus tôt d’une sévère blessure à la main, à cause de l’escalade. Ma frustration de ne pas pouvoir grimper avec eux ce chef d’œuvre de l’escalade moderne était immense...

Je partis seul pour une longue randonnée en aller retour sur les hauts plateaux du Glandasse, jusqu’à la cabane de Chaumailloux. C’était la première fois que je voyais le Mont Aiguille.

Depuis je suis revenu très régulièrement à Archiane, mais je n’avais encore jamais parcouru cette belle grande vire.

La sortie :

Nous arrivons la veille à Archiane, pour un agréable bivouac à la belle étoile. Après un petit déjeuner s’éternisant longuement, avec vue sur la grande vire, nous démarrons un peu tardivement la randonnée.

La montée dans la combe de l’Aubaise par le GR 93, jusqu’au carrefour des Quatre Chemins de l’Aubaise est longue et le temps est déjà très chaud. Heureusement le sentier est bien ombragé.

Arrivé au carrefour des Quatre Chemins, nous quittons le GR pour une petite sente bien raide. En haut de celle-ci, nous repérons le petit losange rouge indiquant l’accès à la vire. Après avoir traversé un dernier pierrier, nous arrivons enfin sur cet incroyable balcon !

Une bonne trace est présente, le cheminement est aisé. Seules quelques traversées dans du terrain instable demandent un peu plus de vigilance.

Nous pique-niquons sur une belle terrasse herbeuse, au-dessus de la lame du Pestel. La vue sur les falaises ainsi que sur le fond du cirque est superbe.

Lorsque nous arrivons au niveau du décrochage de la vire, nous dérangeons un bouquetin qui s’enfuit en descendant à une vitesse qui nous laisse rêveur.

Comme nous n’avons pas pris de corde, nous devons descendre par la cheminée. Pour cela, nous suivons la sente jusqu’à venir butter contre la baume, et descendons jusqu’au rocher coincé. Une fois passé dessous, la moitié de la désescalade est déjà effectuée. La roche offre peu de prises de mains, mais en descendant en avant en opposition, de bonnes prises de pieds s’atteignent sans difficulté.

Du fond du couloir, il ne reste plus qu’un petit pas longeant un mur, pour remonter sur la vire. Celui-ci s’apparente plus à un mouvement d’équilibre qu’à un pas d’escalade.

La suite de la vire se fait encore plus belle en passant sous la paroi rouge.

Nous marchons maintenant avec la Tête du Jardin de visu, et arrivons au grand pierrier de descente. Celui-ci se situe dans un petit cirque, au milieu de falaises sur lesquelles se trouvent de nombreux petits jardins suspendus. L’endroit est d’une grande beauté, nous nous attardons un moment avant de le quitter.

Le pierrier est un peu chaotique, mais permet une descente rapide. Nous récupérons le sentier de découverte puis le GR 93.

Nous faisons une pause à la buvette d’Archiane, avant de reprendre la route pour Montpellier.

NB : une amie souhaitant découvrir ce joli parcours, nous y sommes retournés deux mois plus tard. J’ai joint au diaporama des photos faites lors de cette seconde sortie.