Sortie du 20 août 2021 par Sylvain Pique Longue du Vignemale (3298m)

L’itinéraire suivi jusqu’à la Pique Longue est identique au topo. De là, le parcours de crête rallonge la sortie d’environ deux heures et de 150 m de dénivelé.

Pas de grosses difficultés, mais un passage nécessite l’usage des mains, entre la Pique Longue et le Pic du Clot de la Hount, avec la descente d’un petit couloir au-dessus d’une barre rocheuse. Faire attention en début de saison si il reste de la neige.
L’arête entre le Pic Central et le Montferrat, sans être difficile est vertigineuse. Il est possible de l’éviter en passant plus bas côté glacier, mais ce serait dommage, car celle-ci représente un intérêt majeur de ce parcours. Et pour finir, un petit pas exposé qu’il faudra faire dans les deux sens, avant le sommet.

Arrivé la veille vers 21 h, je bivouac un peu avant le barrage d’Ossoue. Départ à 5 h, la journée va être longue.

Toute la première partie se déroule le long du confortable GR 10. Arrivé au grottes de Bellevue, je le quitte pour rejoindre une sente cairnée dans la moraine du glacier d’Ossoue.

La remontée du long et raide névé, sous la falaise du Petit Vignemale et de la Pointe Chausenque, permet de prendre pieds sur le glacier. C’est un grand plaisir de le parcourir en passant devant le Piton Carré et le mythique couloir de Gaube !

Me voici au pied de la Pique Longue, fini le glacier, c’est ici que commence le final rocheux. Celui-ci est raide mais pas difficile. Le rocher est tellement abrasif qu’il est quasiment inutile de poser les mains.

La roche est un véritable patchwork de couleurs !

Immense panorama au sommet, j’aurai la chance de l’avoir pour moi seul pendant près de trente minutes ! Vue d’ici, l’arête entre le Pic Central et le Montferrat est impressionnante, j’ai hâte d’y être.

Je reprend ma course vers le Pic du Clot de la Hount, puis descent sur le Col de Cerbillona avant de remonter au sommet éponyme. Ensuite viens le Col Lady Sister et le Pic Central.

Je foule enfin l’arête du Montferrat, qui se révèle être d’un esthétisme rare !
Dominant de près de mille mètres le vertigineux versant espagnol, le fil de celle-ci est d’une grande pureté. Rien, pas même un gendarme ne vient en casser la continuité.

Je marche en plein ciel !

Encore un petit ressaut à franchir, et me voici au sommet du Montferrat.
Petite pause pour admirer cette belle face Sud du Pic Central.

Pour la descente, je coupe tout droit jusqu’au glacier. C’est rapide mais scabreux. Rien n’est stable, tout se désagrège sous mon poids.

je m’attarde un peu sur le glacier pour admirer les bédières, puis je me laisse glisser sur le grand névé avant de rejoindre le GR 10.

Retour à la voiture à 18 h 30.

Le lendemain est un jour de grand retour classé noir, je préfère reprendre la route le soir même.

Les six heures de route pour Montpellier seront très longue.