Sortie du 24 septembre 2021 par François Lannes Col des Aiguilles, Tête de Merlant (2001m) et le Chauvet (2062m) en boucle par le Vallon des Aiguilles et le Collet

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Lorsque l’envie se manifeste d’écrire les souvenirs procurés par mes balades faites en montagne, c’est bien souvent pour raconter combien les pentes ont été raides, combien les efforts ont été rudes et les hésitations intenses. C’est cette recherche d’une difficulté - tout en restant toutefois prudent -, alliée à un choix de solitude, qui grave les moments d’une vie montagnarde si intense.

Contre toute attente, la balade de la semaine dernière a pris le contre-pied complet de ces habitudes : le terrain était plat, complètement plat ; les efforts quasi nuls ; et les hésitations vraiment absentes ! Mais les beautés de ces lieux m’ont malgré cela empli de bonheur et de sérénité.

Il s’agit d’un vallon très connu de ceux qui pratiquent le Dévoluy, un vallon qui - semble-t-il - est bien fréquenté : le vallon des Aiguilles, et que la chance m’a offert de traverser en quasi solitaire par un jour de beau temps exceptionnel…

Tous ceux qui sont passés là, et qui en ont écrit quelques phrases, ont expliqué combien ce vallon les avait touchés. Il faut dire qu’il est tellement rare de trouver un ruisseau dans les hauteurs du massif que le seul fait d’entendre cette eau couler ici fait plisser les yeux, et élargir le sourire.

Lorsqu’on part du col de Festre, tôt le matin, le soleil levant s’appuie sur votre dos. L’éclairage du vallon, ainsi fourni, décuple l’intensité des couleurs, et exacerbe la précision des reliefs. Tout devient beau… !
Si beau…
Naturellement.

N’étant pas un spécialiste de la photo, je n’ai rien fait de plus que d’appuyer sur le bouton de l’appareil. À la maison, il est apparu utile d’ajouter un tout petit travail de recadrage des vues, sur l’ordinateur, afin de faire « exploser » au mieux l’ardeur de cette nature sauvage mais hospitalière.
Je souhaite - j’espère que - dans ces images, vous trouverez aussi votre compte.

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Nota :

Le GR de pays passe par un endroit délicat avant de rejoindre le vallon proprement dit. C’est l’endroit où l’on surplombe la falaise de la cascade de Saute Aure, sous la tête du Jas des Arres.
Le sentier est là sur un fond de dalles rocheuses, formant comme des marches d’escalier à descendre, parfois légèrement inclinées vers le bas.

En cette fin septembre, le passage était à l’ombre quasiment toute la journée, et l’humidité de la rosée – sûrement additionnée d’une petite fuite entre les strates de rocher – a laissé les dalles du sentier mouillées y compris lors du retour dans l’après-midi.

Seule une vingtaine de mètres étaient concernés par cet ennui. Mais je n’ai pas aimé l’aspect glissant de ces quelques mètres, finalement assez proches du bord de la falaise, et me suis dit qu’il valait mieux ne pas avoir à passer là lorsqu’il gèle : une couche de verglas pourrait faire devenir ces quelques mètres vraiment dangereux…
Soyez attentifs, au cas où...

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Remarque :

Il est étonnant de trouver si haut dans le Dévoluy un petit ruisseau. Un ruisseau qui coule encore un peu fin septembre, alors que les pluies n’ont pas été bien fortes ces derniers jours. Je me demande où se cachent les réserves d’eau permettant ainsi d’offrir cet accueil si agréable, si inattendu.

Où donc se situe le stock de liquide qui, par fines coulées, alimente régulièrement les « Pelouses à avoines et sesléries » de ce « Bas-marais floristiquement riche », comme le décrit la fiche de zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique.

Voilà un mystère qui motivera quelques autres recherches afin de trouver la réponse.
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