Sortie du 11 septembre 2021 par Nardino Ouille Allegra (3130m) par la Frête

Distance : environ 18 km
Durée : 8 h 20
Dénivelé + : 1430 m
Difficulté : La seule difficulté est donnée par les 3 indications ci-dessus.

Départ à pied de la Place du Pontet à Bessans. Brumes et brouillards trainent un peu partout dans la vallée.

Nous remontons le village et nous nous dirigeons vers le stade de biathlon où il y a déjà une certaine activité si on en juge par les claquements des carabines et le tac-tac des bâtons des ski roues sur le goudron.

Après quelques instants à apprécier la dextérité des athlètes sur leurs lattes à roulettes (ce qui m’a remis en mémoire des souvenirs d’eau oxygénée, de mercurochrome et de sparadrap) nous sommes repartis vers la Goulaz.

Quel plaisir cette marche d’approche dans les brumes matinales sous les mélèzes et dans les odeurs humides des prairies récemment fauchées et ratissées.

Le pont en bois sur le Torrent d’Avérole traversé nous tournons à droite vers le lieu-dit Pré Pautas d’où part notre sentier.

Vrai sentier de montagne, raide et caillouteux, il nous fera couper quatre fois une piste pour nous amener aux alpages et aux chalets de Côte Rouge (2308 m).

Une petite réflexion : quand on aperçoit pour la première fois ces chalets, ils sont tout petits tout là-haut. Et bien il faut se dire que quand on sera au sommet ils seront tout minuscules au fond, tout en bas. Patience et persévérance !

D’ici nous poursuivons en écharpe sur le sentier à travers les prairies pour monter vers la gauche jusqu’à un chalet en bordure du plateau, puis plus directement dans la pente vers le Grand Plan (2525 m) et de bosse en bosse jusque sur La Frête (2640 m). Dans ce parcours herbeux il n’y a plus vraiment de sentier mais des traces. Ce n’est qu’un peu avant la Frête que nous retrouvons une sente.

Après avoir traversé le Ruisseau de la Frête, nous amorçons une progression en arc de cercle, facilitée par la sente, qui nous fera monter progressivement jusqu’à un col.

Ce jour-ci le col est envahi par un grand nombre de moutons. En fait il s’agit d’un énorme troupeau de moutons et de chèvres qui est, après renseignements, "à la bade" et ce depuis plusieurs jours sans berger avec pour tout gardien un Patou dont on fera connaissance un peu plus haut.

Nous continuons donc à monter, traversons un ressaut rocheux facile pour atteindre les pentes finales où l’herbe se fait plus rare et laisse la place à des éboulis.

Toujours un grand nombre de moutons, les bêtes sont calmes, et bien sûr nous rencontrons le Patou. Deux ou trois aboiements plutôt sympathiques et plus rien.

Autre réflexion : sur les panneaux avertissant de la présence de chiens de protection il est dit que dans le cas de rencontre d’un troupeau le mieux est de le contourner. Bon j’écoute le monsieur, mais dans ce cas présent pour aller là-haut par où je contournerais les Génies des Alpages ? Franchement je me demande si les auteurs de ces pancartes ont déjà mis les pieds en montagne.

A travers un terrain minéral mais confortable nous gagnons l’extrémité Est de la large crête qui mène au sommet et nous rejoignons ainsi un des plus beaux cairns des Alpes à 3130 m d’altitude.

Pour redescendre nous dégringolons depuis le sommet tout droit dans des dalles faciles, puis dans les éboulis jusqu’au ressaut rocheux.

Ensuite direction le col, Nous faisons très attention de ne pas brusquer les moutons, quant au patou il est venu tranquillement nous rejoindre et pendant quelques instants s’installe même à côté de nous.

Puis on a poursuivi dans le Clapier Vert facilement descendu, suivis au début par tout un charivari de clochettes et de bêlements. Mais toute la cohorte s’est vite arrêtée. Apparemment personne n’était pressé de "démontagner".

Ensuite passage au chalet de la Côte, puis retour à la Côte Rouge et descente au Pré Pautas par le sentier de montée.

Quelle magnifique journée !!!!!