Sortie du 21 août 2021 Pointe Francesetti (3425m), voie normale par le Col de la Disgrâce
Quel bel endroit que ce plan des Évettes ! un secteur splendide dans lequel je me suis rendu très récemment, mais que mes partenaires de randonnée ont eu le bonheur de découvrir. La remontée du glacier du Grand Méan, ainsi que du bastion sommital de la Francesetti rendront cette course ludique et très sportive, et c'est bien comme cela que nous les aimons.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
- Ciel très dégagé le matin, se chargeant rapidement côté italien mais toujours clair côté français.
- Condition glacière très bonne, malgré une descente vers 13h00, la glace est restée suffisamment solide.
Récit de la sortie
La pointe Francesetti me faisait très envie, et deux randonneurs d’Altituderando ont saisi l’opportunité de m’y accompagner.
La "team-alti" validée pour cette course est donc composée d’Alex, Agarock et gégé56
Nous nous lançons dans cette nouvelle aventure depuis le parking de l’Écot à 06h00 du matin.
La progression est rapide jusqu’au refuge des Évettes et se déroule dans une inhabituelle solitude contrastant avec l’autoroute à touristes des mois d’août.
En effet, cette randonnée permettant de rejoindre ce beau et confortable refuge depuis l’Écot est une grande classique, ici.
Petite pause en surplomb du cirque des Évettes et premières lueurs du jour.
Nous descendons dans cet immense vallon, en étant moyennement enthousiastes, car nous sommes conscients que ces 110 mètres de dénivelé négatif devront être remontés au retour de notre périple, qui semble relativement physique.
Le passage sur le plateau des Évettes est magique, car se déroule dans un endroit parfaitement plat, et contraste totalement avec son environnement alpin parsemé de glaciers et d’immenses faces rocheuses.
Nous voilà maintenant dirigés vers le sud-est, afin de contourner l’inquiétant mont Séti, ceci par la traversée d’une zone de blocs, avec en point de mire le lac glaciaire du Grand Méan.
Au pied du glacier, une pause est nécessaire pour nous équiper avec tout l’attirail du parfait apprenti-alpiniste, mais nous en profitons également pour admirer cet endroit magique où les contreforts du glacier plongent brusquement dans son propre lac de fonte.
Nous poursuivons en remontant la rive droite du glacier afin d’y poser nos crampons, mais profitons soudainement, d’admirer une harde de bouquetins pas farouches, constituée de sept membres.
Nous entamons ensuite le cheminement si spécial du beau glacier du Grand Méan, puis, nous décidons de contourner par la gauche, une longue barre rocheuse transversale qui émerge de celui-ci.
Cet itinéraire nous demande d’atteindre une altitude plus importante que le plateau final situé directement sous le col de la Disgrâce.
Au retour, nous comprendrons que nous aurions dû emprunter, plus bas, la raide montée glaciaire située à droite de la barre.
Ce choix nous aura finalement, rajouté entre 50 et 100m de dénivelé positif, en plus d’une bonne demi-heure sur le chrono, tans pis, il fallait faire un choix !
Le bien nommé col de la Disgrâce se dévoile enfin, et nous y accédons par les pentes douces du glacier encore recouvert d’une fine pellicule de neige.
Nouvelle pause au col afin de nous restaurer légèrement et de nous déséquiper, car l’ascension du bastion sommital de la Francesetti, caractérisé par un énorme tas de rochers, nous attend.
L’ascension vers l’objectif mesure un peu plus de 200 mètres de dénivelé, et nous remontons prudemment ce dôme minéral.
Lorsque nous accédons enfin à notre objectif du jour, orné d’un classique cairn, nous sommes accueillis par une vue parfaitement dégagée sur la France mais comme souvent, parfaitement bouchée sur l’Italie !
Pendant que la Grande Ciamarella lutte pour émerger d’un gros nuage, l’Albaron resplendit en liberté.
Au nord, les Levanna impressionnent et la pointe Mezzenile toute proche, montre sa face la plus sauvage.
Au loin, la Grande Casse domine et les aiguilles Rousses resplendissent.
À la redescente, nous empruntons la partie glaciaire ignorée du matin, qui finalement, n’était pas aussi pentue que l’on croyait.
Cette option de descente nous permet de diviser par deux sa durée, par rapport à la longue ascension réalisée à la montée.
Nous comptabiliserons donc 6 heures de montée pour 3 heures 15 de descente, pauses comprises.
Résultat de LA course : en prenant en compte le fameux contournement de la barre rocheuse, et la descente de 50 mètres que cela à engendré, mon GPS affiche 1650m de D+ et 18km, ce fût donc une sacrée bambée !
Photos
Avis et commentaires
Merci, c était pas facile, toute la marche était à contre jour, je me suis tirer des balles au retraitement !
Très belles photos !!!
Et dire qu’il fut un temps où EDF voulait noyer tout le bassin des Evettes ! Heureusement qu’il n’en a rien été !
Salut Agarock,
A la montée j’ai pris l’arête mais trop tard (mal lu le topo). Je voulais la rejoindre au niveau de la bosse 3456m pour passer par le câble. Une fois là haut, je ne l’ai pas trouvé... et pour cause il est avant !
Finalement j’ai fait l’arête bien aérienne entre la bosse 3456m et le sommet et suis redescendu par la face pour rejoindre le glacier.
Superbe sommet ; j’avais laissé le VTT sous le refuge pour gagner du temps !
Coucou ! pour la Croix Rousse, as-tu pris l’arête sud-est ou la trace dans le pierrier ?
Superbe, et photos très réussies !
Bien joué.
Un bel itinéraire que j’irai sûrement explorer cet automne.
On aurait presque pu se voir ; j’étais à la Croix Rousse le même jour 🙂
Magnifique
Un super trinome
Bravo la team-alti
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