Sortie du 18 décembre 2020 par Lartistepeintre Lac du Goléon (2438m) par Valfroide

Déposé en stop au dernier village accessible par la route : Les Hyères.
Ensuite, j’emprunte la piste carrossable estivale aujourd’hui enneigée, qui serpente entre les très jolis petits hameaux de Valfroide qui se succèdent presque sans fin.

A la dernière baraque en pierres à 14h00.

Conscient que ce n’est sûrement pas un bon choix, mais en tant que testeur d’idées insensées jamais rassasié je suis monté sans raquettes ni skis, à pied donc.
Je comptais suivre des traces biens tassées de randonneurs allant jusqu’au lac, erreur, il y en a aucune.
Pour ajouter encore des difficultés, je n’ai pas pris soin de repérer correctement sur le web le chemin d’été, que je pensais suivre jusqu’au lac, je m’aventure donc dans ce petit vallon avec pour seul indication les souvenirs d’une montée au lac en automne 2018. Pas très prudent vous vous dites ? Il est vrai.

Retour au petit récit :
Happé par les seules traces de raquettes présentes, qui finalement partent dans une autre direction (Cruq des Aiguilles ?), je perds donc très vite le sentier d’été du lac.
30/40 cm de neige partout, elle n’est pas portante, donc comme prévu, je trébuche/m’enfonce sans cesse entre les pierres présentes en dessous, que j’ai bien du mal à deviner, et ceci dans une bonne partie du vallon de Valfroide.
D’où je suis, je devine au loin le sentier d’été qui serpente dans la montée, reconnaissable car bien blanc et d’un cheminement régulier, je m’y rends par une éprouvante diagonale versant main gauche toujours, nécessitant de traverser des lits de rivières asséchés d’eau mais remplis de neige, et bien encaissés, 2 à 3 m de profondeur souvent, et rebords plongeants.
Heureusement, je repère des traces d’animaux ici et là, que je suis pour traverser ses ravines, je me dis qu’ils choisissent les endroits les moins dangereux, avec la neige la plus portante, je ne sais pas si c’est vrai, en tout cas ça marche.
Je rejoins le sentier d’été en serpentins.
Quelques lacets avant le refuge, dans la partie la plus raide, de la neige jusqu’aux genoux voire jusqu’aux cuisses (je l’ai bien cherché sans raquettes ni skis).
Il est 16h30, je sors du verrou du vallon, le soleil se couche quand j’arrive et me laisse admirer ses dernières lueurs sur le refuge du Goléon, quel spectacle.

Ensuite place au bivouac.

Redescente le lendemain midi, par même vallon, des randonneurs à ski croisés m’indiqueront où se trouvait précisément le chemin d’été à la descente.