Sortie du 24 octobre 2020 par Dyn’s Chamousset (2089m) - Grand Chamousset (1930m)

Allez, j’monte à Grand Cham’ pour le coucher de soleil. Aujourd’hui, j’innove quant à la montée. Il faut savoir que le chemin en pointillés noirs sur la carte TOP25 issu de l’intersection cotée 1480m, au niveau de la piste d’alpage de la cabane du Roc de Rimat, existe bel et bien mais en partie seulement... Dans le sens de la descente, le chemin large au début mène en rive gauche du ravin principal du versant ouest et s’y perd juste avant son talweg, il faut alors traverser horizontalement jusqu’à ce dernier, repérer un cairn et récupérer le sentier en rive droite. Bien plus bas, il effectue un lacet et disparait dans un grand pierrier dominant le chemin accédant au sentier supérieur des Gardes. De ce lacet, il également possible de tracer droit dans la pente par des sentes de bêtes pour rejoindre ce même chemin. Aujourd’hui, je compte prendre cette dernière possibilité dans le sens de la montée, récupérer le sentier au niveau du lacet, puis une fois rejoint le talweg du ravin, le remonter entièrement et explorer une éventuelle variante pour gagner Petit Chamousset. J’espère que vous avez suivi !

Départ de la maison à pied en milieu d’après-midi. Par les champs du Trabuech, je commence à emprunter la piste d’alpage puis bifurque rapidement par le chemin menant au sentier supérieur des Gardes. Je trouve le départ de la sente de bête, puis entame la remontée. Je tire trop sur la droite un court moment m’imposant de faire demi-tour pour récupérer le bon itinéraire. Je finis par recouper le sentier au niveau du lacet. Il faut un peu de flair, je vous le dis ! J’arrive plus haut aux abords du ravin, puis entame l’exploration. Les premières pentes semi-herbeuses semi-rocailleuses sont raides mais relativement faciles. Plus haut, je longe au pied des barres rocheuses esthétiquement stratifiées. La suite se fait logique, quelques gradins mènent sur la crête de Petit Chamousset à quelques encablures du sommet, promontoire de choix sur l’immense à-pic du grand frère. Le soleil se couchant trop au sud par rapport à l’axe du vallon de la Jarjatte, la falaise est partagée entre ombre et lumière.

J’enchaîne avec Grand Cham’ par la pinède et les prairies que j’affectionne tant. C’est toujours un bonheur de se retrouver ici... Je débarque au sommet pour les dernières lumières de la journée. Et quel contraste aujourd’hui avec ces bancs de nuages à l’horizon... Le soleil se dévoile puis se cache, illuminant, mettant en valeur les moindres recoins des contreforts dévoluards... Quel spectacle... J’immortalise le tableau de maître au téléobjectif... quitte à se cailler les mains ! L’astre finit par disparaître à l’est. Il est temps de descendre. Je trottine pour me réchauffer. Cette pinède clairsemée de prairies peut sembler paumatoire de prime abord. En la connaissant comme ma poche, j’en suis l’itinéraire presque machinalement, laissant vagabonder mon esprit. Une fois arrivé à la cabane, j’ajuste ma frontale pour le retour en forêt, il fait déjà bien sombre sous les houppiers. De retour aux champs dominant le hameau, je retrouve le clair de lune, éteins ma loupiote et habitue mes yeux à la pénombre. De ces marches nocturnes, aussi singulières soient-elles, une certaine sérénité s’infuse en soi... En quelque sorte, un beau retour au calme.