Sortie du 29 octobre 2020 par Dyn’s Tête de Valplane (2624m) en boucle par Valplane, au départ d’Allos

Mon rendez-vous automnal avec les mélèzes en or sera à l’honneur cette année dans le Haut-Verdon. J’ai bien sûr prévu une visite au lac d’Allos, paysage emblématique de cette vallée. Je débarque la veille après un détour plus au sud où j’ai réalisé la grande traversée des Mourres. J’arrive au parking de la Cluite en fin d’après-midi. Encore beaucoup de voitures à cette heure-ci... Je repars me poser un peu plus bas profiter des derniers rayons de soleil avant de remonter au crépuscule. Le parking est dorénavant presque vide, je partagerai la nuit avec un camion aménagé et un camping-car.

Réveil vers 6h30, café, petit déj, bouclage des affaires, puis je me mets en route par le sentier de la cascade de Valplane. Elle se dévoile d’une prairie clairsemée de mélèzes arborant leur parure d’automne. Je quitte le sentier balisé pour un autre s’élevant vivement en lacets puis traversant en balcon sur le profond ravin. Le passage avec beaucoup de neige doit être corsé...

Le sentier disparait à quelques encablures de la cabane d’alpage. À partir de là, je poursuis hors trace dans un vallon sauvage. Les mélèzes en or sont au rendez-vous. Quel décor avec ce saupoudrage ! Mon itinéraire suit les traces d’un canidé solitaire... Canis lupus, serais-tu passé par ici ? Le final vers la Baisse de Valplane se raidit, la neige porte bien, je l’atteins rapidement et sans encombres, sous le regard d’un chamois peu farouche.

La vue se dévoile au sud vers les arêtes de la Fréma, la haute vallée du Verdon et les crêtes du vallon de Chasse s’étirant jusqu’à l’Estrop, le seul sommet avec le Cimet que j’ai gravi dans le secteur. Je remonte aisément la ligne de crête jusqu’au ressaut sous la Tête de Valplane. En versant sud, une harde de chamois aux aguets me dévisage. Je les observe puis enquille vers le sommet orné d’un immense cairn. Je m’y pose à l’abri du vent une petite demi-heure histoire de profiter du large panorama offert par cette cime singulière.

Puis, j’entame la descente directe sur le lac d’Allos et en fait le semi-tour au pied de la Montagne du Laus. Pause contemplative au-dessus du refuge avec la vue emblématique sur les Tours du Lac. Quelle carte postale encore une fois !

Je quitte les lieux peu avant midi, les premiers wagons de touristes débarquent, dont un groupe de jeunes, trop bruyant à mon goût. Ma philosophie de la montagne se rapprochant plus de ce bel extrait lu récemment : « Quand on arrive en si haut lieu, au sommet du monde, la joie devient grave, elle exige silence et solitude. »

Ce n’est pas moins d’une cinquantaine de personnes que je rencontre à la descente ! Merci à la fermeture du dernier parking qui m’a assuré ce moment paisible autour du lac ! Je termine mon parcours par la petite route en retrouvant un peu de tranquillité. Bref, merci à Afka pour l’idée de ce tour original.