Sortie du 8 août 2020 par jump38 La Grande Lauzière (2741m) et Tête Noire (2727m) par le Vallon de la Pra
Sommet de Belledonne souvent qualifié d'incontournable, la Grande Lauzière n'attire pas pour autant les foules. Et pourtant le panorama offert est vaste, s'étendant par très bonne visibilité du Mont Ventoux au Mont Blanc. Dans la version de cette sortie, il n'y a pas d'autre difficulté que le dénivelé conséquent (1600m).
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Beau temps. Ciel simplement parsemé de quelques rares voiles de haute altitude.
Récit de la sortie
Préambule :
À quel topo raccrocher cette sortie ? La montée au plateau de La Pra est décrite dans ce topo (itinéraire toutefois évident) et la montée du Lac David au sommet dans celui-là. Reste un petit bout pour raccorder les deux qui pourrait se résumer à "aller au bout du Lac Longet et grimper tout droit plein sud-est pour rejoindre le sentier venant du Refuge de La Pra". Donc pas de quoi faire un topo.
Nous sommes déjà montés par deux fois à la Grande Lauzière mais jamais par grand beau temps assurant des vues lointaines ; alors après notre séjour dans le Champsaur l’envie nous a pris de retourner, 9 ans après notre dernière visite à ce sommet, à la Grande Lauzière.
7H, nous quittons la voiture au parking de La Gâte.
Nous ne nous souvenions pas que le sentier d’accès à la Cascade de l’Oursière était aussi mauvais, cassant à souhait. Mais où sont les sentiers doux aux pieds du Val d’Aoste ? Mais que le sentier de montée à Crupillouse est agréable par rapport à celui-ci où s’enchainent blocs et racines (c’est normal, en forêt il y a des arbres !).
Et après la Cascade de l’Oursière la suite, pour rejoindre le Ruisseau du Doménon, n’est pas en reste côté ’cassant’. Et pourtant on adore Belledonne ; mais là, on peste un peu !
Nous voilà au niveau du ruisseau que l’on côtoie quelques dizaines de mètres sur une portion de sentier ... plate !
On prend la petite trace conduisant au Lac Bernard où des personnes s’adonnent à une baignade matinale.
Lorsqu’on arrive au bout du Lac Longet, que voit-on ? Des centaines de moutons dans la pente que l’on veut remonter pour accéder directement au Lac David ! Et qui dit moutons dit ... patous !
Heureusement on tombe sur le berger (fort sympa !) accompagné d’un patou débonnaire nommé Olaf, et c’est avec lui qu’on commence à remonter la pente surplombant le Longet. Il dispose de sept patous pour plus de 1000 brebis. Les brebis en question prennent une direction nord et nous laissent donc la voie libre. On salue le berger et on finit notre raide montée sous le Lac David.
Une bonne pause au Lac David s’impose ; on a déjà 1100m de dénivelé dans les pattes.
Dire que nous avons battu des records de vitesse pour rejoindre le sommet serait mentir, mais nous voilà à la cime, bien ’entamés’ quand même. Personne, panorama fabuleux, le sommet nous ’appartient’, on est heureux d’être là ! On profite d’instants magiques. Et dire que du côté du Lac du Crozet et du Col de la Pra, ce doit être presque noir de monde !
Retour au Lac David pour un moment baignade fort appréciable avant de retrouver la descente directe sur le Lac Longet, qui manque cruellement d’eau.
Longue pause près du Ruisseau du Doménon ; on hésite à remettre le maillot qui a déjà séché sur le sac à dos.
Dans la descente de la combe pour rejoindre le ’plateau’ précédent la Cascade de l’Oursière, nous croisons pas mal de randonneurs lourdement chargés ; il va y avoir du monde ce soir en montagne. On se gare à chaque fois pour les laisser passer en leur disant de ne pas s’arrêter pour ne pas prendre froid (cette combe orientée sud-ouest est un vrai four) ! Certains apprécient la plaisanterie, d’autres beaucoup moins !
Nouvel arrêt bain de pieds dans le Ruisseau du Doménon (quel régal !) avant d’attaquer la descente des 600 derniers mètres de dénivelé.
19H ... fin de l’histoire à la voiture, en se jurant que si on retourne à la Grande Lauzière ce sera en partant du Recoin de Chamrousse !
Photos
Auteur : jump38
Avis et commentaires
Fort probable Pascal, merci de la remarque.
Même en connaissant ce coin par cœur, on s’émerveille à chaque fois de le redécouvrir...
Photo 21. Le lac Léama est trop au fond du trou pour pouvoir être vu de là. C’est plutôt la petite gouille sans nom proche du point 2103m sur IGN qu’on voit là.
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