Sortie du 6 août 2020 par Yann Mont Chaberton (3131m), à la frontière avec l’Italie
Sommet omniprésent lors de ces quinze jours dans le briançonnais, il fallait aller en haut !
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
Pour découvrir la carte, l'itinéraire et les infos détaillées, veuillez consulter le topo de référence
Conditions météo
Temps superbe pas trop chaud. Pas un nuage en vue.
Excellent sentier balisé tout le long. Deux ou trois passages de ravines pour l’accès au col.
Récit de la sortie
Sortie du 06/08/2020
Seconde sortie en solitaire du séjour (enfin en solitaire... dur dur d’être seul au Chaberton !), ce sera le Chaberton.
Il n’était pas forcément en priorité sur ma "liste" (ha le Rochebrune !) mais je le vois d’absolument partout depuis 10 jours, les fortifications au sommet m’intrigue depuis que je les ai vues depuis Sestrieres et je pense qu’elles valent bien une visite. Enfin je dois dire que la dernière sortie de ThF sur le site m’a définitivement convaincu (accessoirement, je n’ose pas tenter le Rochebrune tout seul). Donc c’est décidé je mets le réveil.
Départ 6h25. Le parking est vide (ça ne durera pas).
Montée à la fraîcheur du matin (heureusement car il y a, mine de rien, 15 km A/R et 1200 m à se farcir). Après le Grand Galibier la veille, j’avais un peu peur d’avoir les jambes lourdes mais tout est au poil.
La montée au col est le plus "compliqué" avec des passages de ravines qui peuvent un peu impressionner. On devine dans ces terrains changeant la puissance des orages qui peuvent s’abattre par ici. Il n’y a plus un filet d’eau apparent dans le Rio Secco, mais le lit du torrent qu’on doit traverser et les tonnes de caillasses en travers, de même que les flancs ravinés des pentes sous le col ne laissent aucun doute. Quand l’orage est là, il est bien là !
Un trailer me double en courant et il y a déjà au moins une dizaine de personne derrière.
Petite pause au col, puis c’est la route militaire, bien moins barbante que je ne l’aurais cru. Le paysage s’ouvre, la vue est hallucinante et surtout à la présence des vestiges de toute sorte, j’ai une pensée pour les pauvres militaires qui ont du construire ce truc improbable à cette altitude... en plus eux montaient de Fenils que l’on devine loin, loin, loin, en contrebas.
Le plus dingue ce sont les baraquements de cantonnement sous le sommet. La vie ne devait pas y être simple.
Sommet atteint un peu moins de 3 h après le départ. Petit vent frais. J’enfile toutes mes couches. Une dizaine de personnes ont passé la nuit dans les fortifications, si j’en juge par le nombre de tentes installées. Les autres randonneurs commencent à arriver aussi, mais comme le sommet arasé est large (c’est un vaste glacis de tir et il a perdu 6 m de hauteur...), il y a de la place. Je reste bien 1 h à admirer le tour d’horizon et aussi à déambuler entre ces tourelles. J’admire aussi la sortie de la via ferrata côté sud... c’est tentant...
Enfin, je m’arrête un long moment devant la petite plaque émouvante à la mémoire des artilleurs italiens morts dans les combats de 1940... Cette place forte absurde, menaçant Briançon directement, n’a, au final, servi strictement à rien et a été détruite dès les premiers jours de la guerre....
Descente très rapide par la route militaire. Au col je compte pas moins de 30 personnes montant dans la face et bien plus d’une cinquantaine sous le col. Mais à cette heure c’est en plein soleil et certains souffrent. Il faut dire que c’est raide pour atteindre ce col. Ce sont surtout des randonneurs italiens.
Retour à la voiture à midi et quelque. J’ai toute l’après-midi devant moi pour une petite balade de décrassage au col de l’Izoard. Demain, Cime de la Condamine. Ce sera la dernière rando. Déjà !
Photos
Auteur : Yann
Avis et commentaires
Autres sorties
Retrouvez les récits et photos de randonneurs ayant déjà parcouru cet itinéraire.