Sortie du 30 juin 2020 par Dyn’s Montagne de Faraut - Pointes (2351m) et (2362m)

Me revoilà dans mon cher Dévoluy, je viens de boucler un tour original et pour le moins inédit. (À paraître...) La journée du lendemain est annoncée comme parfaite, autant rester dans le massif pour une nouvelle ascension. Je pense de suite à ces pointes 2351 et 2362, encore non gravies, mises en lumière dans le topo de Michel. D’ailleurs, je ne l’ai pas relu depuis sa parution, depuis quatre ans déjà... Quelques bribes de souvenirs de ma descente de la combe d’accès lors de ma traversée du Faraut et du Pic Pierroux... en 2015 ! Ça date ! Ça promet une belle aventure...

Après une nuit sur la route du Collet, je m’offre un magnifique lever de soleil sur les grandes cimes du massif en sirotant mon café. Je boucle mes affaires et m’avance jusqu’au virage de la piste (coté 1306m) après la Chastre, directement au départ du sentier du torrent des Queyras. Partant habituellement des Hauts Gicons, c’est l’occasion de tester un nouveau point de départ en évitant la longue piste à flanc de montagne.

À la fraîche, je remonte l’agréable sentier sur un peu plus d’un kilomètre avant de recouper la piste. Puis, j’enchaîne avec une nouvelle sente en rive gauche du torrent. Quelques fois peu marquée, elle mène au chemin du Jas, un paisible replat de verdure avant l’attaque hors sentier de la croupe menant au pied de la combe supérieure.

Je remonte ce ravin pierreux en collant sur la droite les barres rocheuses, j’évite ainsi une traversée pénible dans la caillasse. Plus haut, une barre rocheuse se contourne aisément. Le balcon dominant cette dernière livre le passage clé de l’ascension. Le premier ressaut peut se franchir de plusieurs manières. Je colle tout à gauche et grimpe un petit goulet pierreux. S’ensuit rapidement l’attaque de la vire donnant accès aux pentes sommitales. Le départ est bien raidasse ! Le piolet est de sortie, rien que pour assurer un troisième appui non négligeable. La suite se fait moins déclive et le sommet du Faraut 2351 est vite atteint.

Quel point de vue sur la pointe 2362 ! Une harde d’une vingtaine de chamois paisse les pelouses sous le sommet. J’ai le temps de dégainer le téléobjectif, mais le versant est ombragé et le rendu des prises n’est pas terrible. Je ne tarde pas à me faire repérer, ils partent se planquer derrière la crête, j’arrive en immortaliser deux avec en fond le Pic de Bure. Extraordinaire ! Il reste des esseulés dans la face d’ascension. Je décide de les laisser tranquilles et craint un retour de la harde si je venais à m’engager sur ce deuxième sommet. Une autre fois, ce sera l’occasion de revenir. Déjà bienheureux d’être là, présent, dans le royaume du sauvage...

Je flâne au sommet une petite heure avant d’entamer la descente. L’attention est de mise dans les raides gradins avant de rattraper la vire. Je poursuis par le même couloir qu’à l’aller et je regagne rapidement le ravin. Plus bas, je suis bien content de fouler le paisible alpage du Jas, de retrouver une démarche plus naturelle, les genoux apprécient ! Ne reste que le bout de piste et le sentier du torrent des Queyras, un nom qui inspire un prochain séjour dans un autre massif... En attendant, je conclus une ascension de plus sur cette fascinante montagne de Faraut. À la prochaine !