Sortie du 22 juin 2020 par Jipé L’Aiguillette (2610m) par la cabane des Mulets

Chaque fois que je viens à la Grande Montagne je regarde avec envie cette jolie crête de Conforan puis l’Aiguillette, puis la crête... Chaque fois en pensant que ce serait un itinéraire sympa pour tenter de monter à l’Aiguillette.

Cette crête m’a toujours parue assez difficile d’accès, plusieurs traversées de ravins, des ressauts qui se succèdent et une bonne distance à parcourir... Mais la perspective de découvrir la "Grande Montagne" Roche Close et ses pâturages, sous un autre angle. Et aussi la possibilité de voir la toute Montagne de la Blanche dans sa totalité en arpentant la crête, de Dormillouse au Pic des Têtes plus la vallée de Seyne avec du recul, ce qui n’est pas le cas lorsque l’on est sur un de ces sommets.

J’avais fait des photos en zoom lors de balades précédentes pour trouver un accès aux pâturages de Chabrières puis la crête. Le topo de JEAN.C.RIEN et Paul a fini par me convaincre que cet itinéraire est faisable.

Bref pour fêter l’Été revenu, hop c’est parti pour une chouette et dure balade (enfin dure pour moi) !

Voilà donc une petite variante pour aller visiter cette belle Aiguillette qui se mérite comme cela a déjà été dit. La balade sera bien sûr plus longue que dans le topo original.

Le premier ressaut "Rocher d’Onze heures" se passe facile par un petit "couloir" au centre, le second "Rocher de Midi", moins impressionnant de loin, est un poil moins facile, les quatre pattes feront l’affaire néanmoins ! Le reste des "difficultés" est dans la moyenne de ce secteur, pentu et rocher plus où moins friable.

Arrivé au pied du dernier ressaut de la crête j’ai choisi la traversée du pierrier sur la gauche, qui va rejoindre la crête des Gliérettes (photo n°25). Il y a une petite trace de bestioles, le sol est stable, le pierrier se tient bien, pas de danger à sec. Par contre l’hiver prudence il y a une barre rocheuse plus bas avec un bel aplomb vertical, ne pas glisser ici ! Hélas arrivé au petit collet je n’avais plus les jambes pour monter au sommet et faire le retour, le manque d’entrainement dû au confinement ou l’âge ? ...

Pour le retour j’avais pensé faire la traversée au-dessus du ravin Jean Roux puis descente par la crête centrale, mais le dévers bien pentu sur sol plus ou moins pourri et les restes de neige m’en ont dissuadé... Je suis donc redescendu jusqu’au pied du dernier ressaut de la crête de Conforan et de là je suis descendu par une croupe pas trop raide jusqu’au fond du ravin Jean Roux, trouvé un passage relativement facile. Et remonté sur la crête centrale et j’ai repris sensiblement le même itinéraire de retour du topo.

Encore une très belle balade, même sans le sommet, pas de déception mon objectif principal étant toujours atteint, "Savourer la montagne" ! Et j’ai pu voir une belle bande de mamans chamois avec leurs petiots dont des tous frais de l’année, j’en avais jamais vu autant en une fois ! 🙂

• Pas de balisage ni cairns
• Compter environ : 18 km A/R
• et environ : 1300m D+
• 2 à 3 h en temps supplémentaire
• Tracé IGN
• En rouge l’aller
• En bleu le retour