Sortie du 16 mai 2020 Jouc de l’Aigle (1148m), Signal des Béguines (1148m) et Croix de Paradis par la Voie Gombault
Enchaînement inédit de la voie Gombault et du balcon Estruch pour enfin profiter du libre accès à la nature, qui nous a beaucoup manquée. La Sainte-Baume, proche de nos domiciles nous a ouvert ses bras, comme toujours. Mais contrairement à la liberté, elle a toujours été là...
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Ciel chargé et menaçant, température clémente mais finalement, pas de pluie !
C’est préférable pour ces sentiers techniques.
Récit de la sortie
Suite à notre confinement forcé par l’état, nous voilà enfin libre de sortir sans devoir éventuellement montrer "patte blanche" aux autorités, et risquer une amende de 135 euros.
La nature nous ayant été interdite depuis le 15 mars, l’envie de la retrouver était forte, et l’idée nous est venue de retourner dans notre beau massif provençal de la Sainte Baume.
Celui-ci étant situé à moins de 100 kilomètres de nos domiciles, il nous a donc été accessible, notre gouvernement n’ayant pas daigné lâcher totalement sa "bride"...
L’équipe déterminée et formée de Thierry, Philippe et moi-même, avons décidé de rejoindre la crête de la Sainte-Baume par la sublime voie Gombault, puis de l’enchaîner avec l’ancestral balcon Marcel Estruch.
Nous craignions un peu l’humidité sur les nombreux pas d’escalade de ces deux itinéraires, mais finalement, le temps ensoleillé de la veille avait relativement bien séché le calcaire du secteur.
Philippe ne connaissait pas la montée technique de la voie Gombault, et Thierry, lui, n’avait fait aucun de ces deux magnifiques itinéraires provençaux.
Ce fut donc de belles découvertes pour mes deux compagnons de randonnée, et ce fut également un immense plaisir pour moi de leur faire découvrir, mais aussi, de les arpenter à nouveau.
En début de parcours, après avoir pris un peu d’altitude au dessus de la forêt primaire de la Sainte Baume, nous avons pu admirer une jolie mer de nuage d’où émergeaient péniblement les crêtes du Mont Aurélien et de la Sainte Victoire.
Les nombreux passages d’escalade, ludiques et sportifs de la voie Gombault nous ont rapidement chauffé et nous nous sommes bien défoulés.
Arrivés sur la crête, nous avons rapidement rejoint le Jouc de l’Aigle (1148m), un des deux points culminants du massif de la Sainte Baume, situé à cheval sur les départements du Var et des Bouches-du-Rhône.
Le ciel a eu le temps de se découvrir pendant la durée de notre ascension, et les nuages gris ont eu l’opportunité de gagner de la hauteur.
Ceci nous a permis d’admirer le paysage, et de distinguer entre autres, les belles entités rocheuses de notre secteur méditerranéen et alpin, comme le Pic de Bertagne, le Plan des Vaches ou le Garlaban à l’Ouest.
Au Nord, le Régagnas, les monts Olympe et Aurélien, ainsi que la Sainte Victoire se sont bien dégagés.
Au Nord-est, tout au fond, on distingue le massif des Trois Evêchés son point culminant, la Tête de l’Estrop (2961m) sur laquelle, par temps clair, on peut admirer au sud, toute la Provence.
On a droit également, si on possède une vue quelque-peu perçante, aux détails des sommets de la montagne de la Blanche (Pic des Têtes, Roche Close, Moutière, Aiguillette, Neillère...)
Plus à l’est, c’est la longue barre du Mourre de Chanier et du Grand Mourre, accompagnée par le Chiran, qui sont immanquables pour quelqu’un qui les a déjà arpenté, mais on distingue également, de façon sporadique et imprécise, quelques sommets du Haut Verdon.
Le cheminement vers l’est de la large crête de la Sainte-Baume accompagné d’un petit vent tiède, a été enchanteur, car sa végétation en ce mois de mai, procure comme toujours une vision merveilleusement colorée, et un sentiment de liberté qui nous avait beaucoup manqué...
Nous passons le Signal des Béguines (1148m) puis quittons cette belle crête par l’intermédiaire du pas de Villecroze, afin de nous enfoncer à nouveau dans les bois enchanteurs de ce beau massif.
Parcourir le balcon Marcel Estruch procure toujours un grand nombre de sentiments et de sensations : émerveillement, concentration, inquiétude, liberté, oppression et on est toujours impressionné quand on passe sous les gigantesques falaises de la face nord de la Sainte Baume.
Ce fut encore le cas, et les nombreux passages techniques et exposés de cet itinéraire un peu magique nous ont demandé, comme toujours, une extrême concentration.
Nous ressortons donc, grandis, assagis et apaisés après cette belle aventure en milieu naturel, et nous ne demandons qu’à recommencer librement et sans restriction...
Photos
Avis et commentaires
Vous ne croyez pas si bien dire ! lors de cette randonnée, nous avons justement enchaîné la voie Gombault avec le balcon Estruch, donc, oui, à la fin du diaporama,ce sont bien des images du balcon Estruch.
Bonjour.
Trés belle randonnée certains passages me font penser au Sentier Estruche ,situé sur le même versant.
Cordialement
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