Sortie du 6 avril 2017 par Dyn’s Tête de Vallon Pierra (2516m) par le Lac du Lauzon

Allez, je me fais un lever de soleil !

À savoir que le vallon de la Jarjatte est un versant à coucher de soleil. Il faut quand même monter en hauteur si on veut le voir décliner à l’horizon mais pour contempler l’embrasement des sommets, nul effort est nécessaire. Des environs du hameau ou du fond du vallon, les endroits ne manquent pas !

Mais pour voir le soleil se lever, il faut franchir la muraille dévoluarde ! Au plus simple, par le col de Charnier.

Départ à 5h du matin à la frontale, l’approche se fait par les pistes après le parking des randonnées jusqu’au sentier coupant et rejoignant plus haut le chemin d’alpage du Fleyrard. Je l’ai toujours trouvé un peu longuet, mais de nuit, l’impression est différente, nouvelle. Je débouche rapidement à la cabane. D’ici démarre le sentier des Laicinettes (en jargon local !) menant au lac du Lauzon. Aussi raide qu’efficace ! De nuit à la loupiote, une première !

J’arrive au lac. Le temps de retirer mes basses d’approche, de chausser les grosses, d’enfiler les crampons, l’aube se lève enfin. La neige est dure, les pointes mordent bien. Le final vers le col de Charnier est raide mais que très peu exposé.

Ça y est, je gagne le col. L’horizon par derrière la montagne de Faraut et les Écrins s’enflamme... J’ai encore un peu de temps pour m’élever.

Je décide alors de contourner le flanc sud-est de la Tête de Vallon Pierra pour être au première loge devant le Grand Ferrand. Je prends rapidement de l’altitude mais je n’arrive qu’à me dégoter un bout du géant dévoluard lorsque le soleil sort. Les pentes enneigées vire du rose au jaune-orangé. J’accède au vallon Froid, au pied du Grand Ferrand resplendissant dans la lumière matinale, les couleurs chaudes se sont déjà évaporées.

Je remonte jusqu’au col entre les deux cimes, puis j’enchaîne avec l’arête nord de la Tête de Vallon Pierra, digne de l’arête des Bosses au Mont Blanc ! Trop de vent au sommet, je ne peux rester longtemps... Quelques clichés et je repars par l’autre versant dévalant vers le vallon Pierra.

De retour au col de Charnier, le lac du Lauzon est encore dans l’ombre. C’est sur la petite crête le bordant que je prendrais ma pause. Au soleil, à l’abri du vent, je laisse mon esprit vagabonder... Ne reste que le retour à la civilisation... Bon à la Jarjatte, faut dire qu’on peut se tenir à l’écart des élucubrations du monde !