Sortie du 19 octobre 2014 par Nardino La Tournette (2351m) en boucle par Montmin

La Sortie en quelques chiffres :

Distance : 15km
D+ : 1450m
Durée : 8h

Après s’être garés au Parking de Montmin devant le cimetière, nous sommes montés vers l’église pour emprunter à gauche le "Chemin de la Tournette" , qui devient un peu plus haut le "Chemin Rural de Montmin à Lars", direction le Charvet et les ruines du Chalet du Lars.

Après un virage dans une petite gorge, }e sentier passe au-dessus des ruines du Lars, pour rejoindre un peu plus haut la crête sur laquelle se situe la Pointe des Frêtes (2019m). Un peu avant la crête, le sentier traverse un bois d’arcosses et ce jour là, il était extrêmement boueux.

Le parcours de la crête ne présente aucune difficulté et on se dirige ainsi vers le Pas de la Bajulaz, passage situé entre la Pointe de la Bajulaz (2254m) et un sommet sans nom qui marque le début de l’arête qui mène à la Tournette.

La montée vers ce Pas peu impressionner depuis la crête des Frêtes mais elle se fait sans difficulté.

Depuis ce Pas nous avons suivi le magnifique sentier balcon qui nous a menés jusqu’au pied du "Fauteuil". C’est ainsi que se nomme le sommet de la Tournette.

La montée finale se fait dans une sorte de cheminée très bien équipée de chaînes et d’une échelle . Ici dans les périodes d’affluence il faut garder sa bonne humeur. Aujourd’hui tout s’est très bien passé entre "gens de la Montagne".

Pour la suite nous sommes revenus sur le sentier et nous avons attaqué la descente vers le Chalet de l’Aulp.

Autant dire que pour ceux qui ne sont pas habitués, l’impression de vide va les cueillir d’entrée.

Mais pas d’affolement le sentier est très bien marqué et la désescalade de certaines parties rocheuses est amplement protégée par toute une série de câbles, chaînes, etc.

Toutefois il faut quand même faire preuve d’une certaine attention, car les rochers à ces endroits sont particulièrement patinés.

Un petit conseil, avant d’attaquer la descente, si vous avez des bâtons, rangez-les sur le sac à dos. Dans ces passages vous allez avoir besoin des deux mains, alors non seulement ces bâtons ne vous seront d’aucune utilité, mais ils pourront vite devenir encombrants.

Au col du Varo le choix a été vite fait. Pour un 19 octobre le jour était déjà bien avancé et le soleil se couchait ce qui signifiait un rapide déclin de la luminosité, par conséquent on a choisi la descente normale.

Nous avons ainsi rejoint tranquillement le Refuge de la Tournette (1779m) puis le Col de l’Aulp (1425m).

Aux Prés Ronds, l’obscurité commençant à s’installer et n’ayant pas de frontales, plutôt que de prendre le sentier qui nous aurait ramenés à Montmin via Les Setets et le Chemin de la Tournette, nous sommes retournés à Montmin par la petite route goudronnée qui descend vers Le Bois et la route du Col de la Forclaz, la D42.

Autant dire qu’il faisait nuit noire quand nous avons posé les sacs.

Deux anecdotes.

• Un jour sur le Fauteuil, j’observe des jeunes en train de s’équiper de baudriers avant d’attacher une corde en double à un gros bloc, faire un beau nœud de blocage et la jeter dans le vide côté Marais.
  Je leur demande ce qu’ils veulent faire. "Nous entraîner au rappel" qu’ils me répondent.. "Ouais, bonne idée. Mais êtes-vous certains que la corde descend bien jusqu’au sol ?". "Houlà ! Vous avez raison", et en voilà un parti dare-dare vérifier la chose.
  Cinq minutes après il était de retour, "Merci monsieur, franchement merci, La corde s’arrête à 3 ou 4 mètres du sol"...!

• Une autre fois j’avais décidé de monter vers le Col du Varo par la gauche du Chalet du Casset.
  A peine ai-je commencé à monter que j’entends un vacarme derrière moi. Deux boucs balaises arrivaient au galop vers moi. Ils avaient au cou deux gros carrons manifestement très artisanaux.
  "Ils cherchent la bagarre les deux emplâtres ?".
  Non ils sont venus près de moi et se sont mis à m’accompagner. C’était sympa. Oui mais voilà. Vous savez comment grimpent ces bestioles. Ça ne marche pas, ça bondi d’escalier en escalier. Et comme ils étaient tout près de moi, presque à m’épauler, bonjour le carillon de cloches fêlées. Et l’odeur !...
  J’essayais de m’arrêter pour les laisser partir devant. Rien à faire, ils m’attendaient en bêlant comme pour me crier "Remue-toi"
  Autant dire qu’au Col du Varo j’avais la tête comme une courge. N’ayant nullement l’intention de continuer avec cette compagnie, je me suis arrêté et j’ai attendu un peu. Et comme j’espérais, un groupe qui descendait leur a donné à manger... et mon problème a été réglé, les boucs sont partis avec eux.
  Restait l’odeur dont j’étais imprégné. Je me suis marré en pensant à la tête des gens que j’allais côtoyer dans la cheminée du "Fauteuil".