Sortie du 3 août 2019 par Nardino Tête Nord des Fours (2756m) par Les Chapieux
Monter à la Tête Nord des Fours avec en toile de fond la vallée des Glaciers, la chaîne de montagnes qui va des Têtes de Bellaval au Col de la Seigne et la reine du coin qui domine le panorama, l’Aiguille des Glaciers. Un paysage agrémenté par la vue au premier plan du Lac de Mya (2393 m).
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Belle journée avec un ciel bleu étincelant. Quelques nuages qui se dissiperont en cours de matinée.
Sortie pas compliquée, pimentée quelque peu par le franchissement d’un pierrier. Ce dernier composé entre autres de gros blocs ne présente pas vraiment de difficulté. Faut être habitué à ce genre d’exercice, ça ne va pas plus loin.
A noter que cette traversée n’est pas obligatoire. Elle a été effectuée ici dans un but ludique mais aussi afin d’éviter de descendre pour remonter.
Jusqu’au Col de Mya balisage par d’anciens traits rouges et de nouveaux traits jaunes.
Par la suite, hors sentier sans balisage, ni cairns entre le Col de Mya et la jonction avec le TMB.
Puis balisage Rouge et Blanc du TMB pour la montée au Col des Fours et cairns pour la montée à la Tête Nord des Fours.
Noter que sur si la carte (seulement) on mentionne le Lac de Mya en revanche le Col de Mya n’apparaît nulle part. En fait c’est le berger du coin qui m’a dit que ce col était communément appelé Col de Mya.
Cette année pour la première fois de ma vie, j’ai trouvé le Col des Fours et la Tête Nord des Fours totalement déneigés !
Récit de la sortie
Arrivant de Beaufort, nous nous sommes garés quelques 3 km après le Cormet de Roselend au bord de la D 902.
Une piste d’alpages qui part à gauche, 20 m après le parking , nous conduit vers les Chalets de la Raja.
Après avoir franchi le pont sur le Ruisseau de la Raja nous commençons à monter en suivant le sentier du TMB et du GRP « Tour du Beaufortain ». Après 400 m nous empruntons à droite un autre sentier qui part direction Est en montée tranquille et régulière.
Le panneau au départ de ce sentier n’indique pas le Lac de Mya et qui plus est, ce jour-là, nous nous sommes retrouvés devant 10 m de filet qui « barraient » le passage (en fait on pouvait aisément le contourner).
Par la suite j’ai appris que le propriétaire des lieux (ce serait une propriété privée) n’apprécie pas du tout le passage de randonneurs sur ses terres. À noter que ce sentier existe sur la carte IGN,
Ceci dit, pour avoir discuté il y a trois ans avec le berger travaillant ici, cette sorte de ressentiment envers les randonneurs vient du sans-gêne et du comportement de certains qui n’hésitent pas à entrer dans les chalets, s’installer et même à repartir avec des « souvenirs ».
À partir du point coté 1963 m le sentier s’infléchit plein Nord et attaque une montée plus franche. On atteint un replat où se trouve le Chalet du Petit Mont Blanc (2240 m).
Bien respecter le passage à l’écart du Chalet.
(J’espère qu’un jour on sera débarrassé de ces pylônes plantés là Dieu seul sait par quel esprit tourmenté !)
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À l’altitude 2282 m, on laisse partir à gauche un sentier qui ira rejoindre celui du TMB, pour continuer à droite vers le Lac de Mya (panneau).
Par des pentes faciles on arrive donc au col appelé Col de Mya (2564 m) face à une Aiguille des Glaciers qui envahit l’"écran".
À partir d’ici le but du jeu est de rejoindre le sentier du Col des Fours sans perdre d’altitude. .
On s’engage donc dans un pierrier à gauche avec une trajectoire ascendante mais sans partir trop haut, car plus loin il faudra redescendre pour franchir une falaise. Mais non plus rester trop bas car il faut passer au-dessus de barres rocheuses et d’un ravin.
Les blocs se franchissent parfois avec l’aide des mains mais sans difficulté.
Le chaos de gadins s’arrête brusquement pour laisser place à un terrain en léger dévers, d’abord caillouteux puis rapidement herbeux, qui s’arrête net au-dessus d’une falaise.
Pour franchir cette dernière il faudra descendre la crête sur une soixantaine de mètres jusqu’à trouver une encoche et un terrain favorable.
On descendra alors une pente très abrupte de 10 – 20 m pour rejoindre une vaste zone pierreuse inclinée, au bout de laquelle on apercevra la variante du TMB constellé de points colorés.
La traversée en dévers de ce terrain reste facile. Toutefois il faudra franchir quelques névés remplissant de petits ravins.
Pour ceux que ce cheminement rebute ou qui voudraient pique niquer au bord du lac (2393 m) avant de poursuivre, il y a une autre solution. Depuis le col on peut facilement rejoindre le lac de Mya par un sentier. Par la suite un sentier quitte le lac et rejoint la variante du TMB qui monte au Col des Fours.
En ce qui nous concerne, le TMB rejoint, il ne nous reste plus qu’à prendre place dans le chassé-croisé et se laisser entraîner jusqu’au Col des Fours (2665 m).
Juste un petit aparté. Ici j’ai pu observer à l’œuvre les encadrants de groupes. Bonjour les effilochements de la troupe ! Une personne qui galope devant et derrière chacun fait ce qu’il peut. Seuls ceux qui peuvent plus ou moins suivre ont droit à de sommaires descriptions des panoramas. Je ne sais pas quel titre ont ces accompagnants (Accompagnateurs en M ou autres) mais ce que je peux dire c’est qu’apparemment, il y a une grosse part de la déontologie qui s’est fait la malle !
À partir d’ici la montée à la Tête Nord des Fours (2756 m) est élémentaire, il n’y a qu’à suivre les cairns.
Nous sommes allés casser la croûte au bout de la crête après le sommet.
De là-haut exceptionnelle vue sur, à gauche le site des Lacs Jovet, en face le fantastique enchaînement (souvenirs…), Bellaval, Enclaves, Tondu, Aiguille des Glaciers, et à droite, la Vallée des Glaciers,les Cols de la Seigne et des Chavannes, Ouillons, Miravidi etc.
La descente a été classique. Direction le Refuge du Col de la Croix du Bonhomme (j’ai l’impression qu’il a pris un bon coup de vieux), puis en bas par le TMB, au milieu de randonneurs chinois.
Ici, je dois dire qu’il faut venir sur le TMB pour comprendre ce que signifie un « sentier ravagé ». LA-MEN-TA-BLE ! A force de couper les lacets, ce n’est plus un sentier, c’est un ravinement !
Pas étonnant que les alpagistes du coin n’aient pas du tout envie de voir passer Attila et ses hordes de Huns sur leurs terres !
Photos
Auteur : Nardino
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