Sortie du 14 septembre 2019 par gegers Le Taillefer (2857m) en boucle par l’arête de Brouffier et la combe nord du Col du grand Van
Tant de minéralité !
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Soleil généreux
Récit de la sortie
La sortie récente de Nadine (Vermatoiz) m’a rappelé que je n’avais moi-même jamais atteint le sommet du Taillefer, que je vois pourtant chaque jour depuis mon appartement. Une première tentative en 2015 n’avait pas pu aboutir, la faute à une brume montante particulièrement épaisse qui aurait rendue problématique la descente exigeante du Col du Grand Van.
Ce matin, les conditions sont idéales pour réaliser l’ascension. Je ne suis pas le premier à m’élancer de la Combe Oursière à 7h30, mais c’est néanmoins dans une solitude totale que j’effectuerai la montée jusqu’au Pas de la Mine. J’apprécie ce moment, lors de chaque randonnée, où après quelques kilomètres le rythme de marche se règle de lui-même, lorsque le corps se met en mode automatique et laisse le regard et l’esprit vagabonder.
La remontée de la crête jusqu’au Petit Taillefer requiert une certaine attention, mais le reste n’est qu’une formalité. Et au sommet, la récompense. A 360 degrés, et malgré une brume qui enveloppe les lointains, tout n’est qu’enchantement, et en particulier la vue sur le plateau des lacs du Taillefer, jusqu’au Grand Galbert.
Je reprends la route après avoir longuement déambulé sur le plateau, et j’attaque la descente du Col du Grand Van qui, dans mes souvenirs, était moins exigeante. Certains passages rocheux s’avèrent en effet assez exposés, mais sur terrain sec l’ensemble reste néanmoins fort praticable.
Plutôt que de rejoindre la foule au lac Fourchu, je m’en vais en direction des lacs de l’Agneau et de la Vêche, et je m’accorderai une pause en toute tranquillité dans ce secteur préservé. Pour le retour, j’opte pour la descente par les Chalets de la Barrière, plus sympathique que le GR50. Des Chalets de Poursollet, où les véhicules sont aussi nombreux qu’en plein mois d’août, le retour jusqu’à la Combe Oursière paraîtra bien longue, et fera monter le compteur à pratiquement 20km de marche.
Dans notre monde urbanisé et connecté, assis face à nos écrans nous nous rêvons mobiles, sinon nomades. Le temps serait devenu si rapide que nos pieds ne peuvent le rattraper. Aucun pas n’est dérisoire pour qui avance à la juste mesure du temps.
Jean-Louis Etienne
Photos
Auteur : gegers
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