Sortie du 1er août 2019 par Jipé Pic des Têtes (2662m) par la Cabane des Mulets
Des verts pâturages de la Montagne de la Blanche on bascule dans le paysage minéral et sauvage du massif de l'Estrop.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Mi-figue mi-raisin, ciel bleu, puis nuages devenant limite orageux. Température 10° à 7hr, max 20° au retour. Vent frais et agréable.
Récit de la sortie
L’an dernier, à la même période j’avais été enthousiasmé par la beauté sauvage du massif de l’Estrop en accédant au Col des Têtes.
Je m’étais alors promis de revenir, descendre en contre-bas et crapahuter un peu vers le vallon de Vautreuil, ça vaut le détour ! Pour ceux qui ont la guitoune (et les jambes) il y a de quoi se balader 3/4 jours loin de tout.
Départ de la cabane des Mulets dans l’ombre de Roche Close, je prends le sentier du tour du Toutourel, du carrefour je coupe dans la pente pour rejoindre le pied de la Résinière, puis Plan Vallon et me retrouve au pied du pierrier (infâme) de Pié Gros. Ce pierrier est raide et pénible dans les deux sens !
Après avoir traversé la partie raide pour un nouveau pierrier plus accueillant je vois des cornes au loin, je quitte la sente, sur une belle pelouse se prélassent sous les rayons du soleil une belle brochette de bouquetins mâles. Je suis ravis une fois de plus de cette rencontre ! Et puis je repars vers le col.
Au col des Têtes, au premier regard, la crête de Roche Close en impose par sa présence, puis la barre de Vautreuil, ensuite le Puy de la Sèche et l’Estrop versant nord. C’est sauvage, du cailloux partout, les couleurs sont superbes et changeantes au fil de la journée. Le déplacement du soleil fait évoluer les volumes, c’est un régal pour les yeux !
Je cherche au niveau du col un passage chaîné cité par Alain R dans un topo , je ne l’ai pas trouvé, mais je m’y suis pas attardé trop longtemps, je suis descendu par celui qui est plus haut, près du gros cairn
La descente de la barre est très bien sécurisée, très ludique ce passage, plus bas au Pas de Galèbre, la vue versant est sur le Pic des têtes lui donne une autre dimension, soudain il devient beau ! Versant ouest ça casse pas trois pattes à un chamois. D’ailleurs dans ce secteur je n’ai vu ni chamois, ni mouflons ? Du côté de Val Pousane plus au sud là on en voit, si quelqu’un a une explication... partage de territoire et de ressources ?? Ou pas de chance !
Je suis la sente, puis de vagues marques dans des éboulis, en direction du Col de Vautreuil, une bande de vautours fauves passent et repassent très bas, sans doute qu’un déjeuner a été repéré par ici. Toujours spectaculaires ces grands oiseaux.
A l’approche du Col de Vautreuil le décors change encore, un gars monte vers la crête du Puy de la Sèche, des bouquetins l’épient. Les nuages deviennent plus sombre, l’ambiance est très belle mais un peu incertaine, je reçois des gouttes. Est-ce que ça va tourner à l’orage où pas ? Je suis un peu indécis, je continuerais bien mais sans paratonnerre ni bottes en caoutchouc ça risquerait d’être moins drôle. Un coup de tonnerre, le gars lui redescend, les bouquetins ne bronchent pas, qui croire !?
Bon on va jouer la prudence, retour sur mes pas et celui de Galèbre. Re-grimpette pour amuser le gamin, au cairn à gauche et j’irais profiter de la vue du sommet des Têtes, sans les nuages cette fois ci. On y voit mieux, le panorama c’est quand même le point fort de ce sommet.
Et c’est la redescente du pierrier pourri, par la droite ce qui sera moins pénible, puis une petite errance dans les alpages, des petits petits marmottons cavalent de partout, c’est vif comme des écureuils ces bestioles.
Dans une ravine je trouve une cloche de vache, une belle pièce en bronze et son collier de cuir. Au prix de la matière je la ramasse et fait un détour par la source de la Blanche (ruisseau) pour la déposer à la cabane.
A 20m de la cabane je vois un couple, ils me voient aussi, rentrent à l’intérieur, je m’approche de la porte, j’appelle personne ne bronche. Je fais le tour deux fois en meuglant et sonnant la cloche, personne ne sort, bizarre ! Ah si les trois ânes, curieux de savoir qui sonne la cloche, ils me suivent un peu et sont assez sympa je trouve.
Je fini par poser la cloche sur une table et continue ma route. A peine fait 100m que le gars ressort, ramasse la cloche et disparaît avec les ânes, ce qui en fait quatre maintenant... Faut pas chercher à comprendre parfois !
Des belles images plein ma musette je retrouve l’auto plus bas !
Photos
Auteur : Jipé
Avis et commentaires
"Je fais le tour deux fois en meuglant et sonnant la cloche", sérieux ?
Sérieux en partie, mais je garderais un peu mystère sur l’anecdote, le carburant nécessaire à la naissance des mythes et des légendes.
Merci pour ton commentaire qui m’a beaucoup fait marrer, agrémenté d’un imaginaire qui me plait bien.
Elle est très belle cette crête de Roche Close, pour moi ce sera dans une autre vie peut-être.
Impossible de résister. "Je fais le tour deux fois en meuglant et sonnant la cloche", sérieux ?
Moi je vois d’ici le nouveau mythe d’ici quelques années dans ce coin. On raconte que par temps d’orage, une étrange créature mi-vache mi-homme hante les alpages en faisant sonner une cloche mystérieuse....
A part ça j’aime beaucoup la #21, version couleur, très évocatrice !
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