Sortie du 16 juillet 2019 par Jicépé Chamechaude (2082m) par le Pas de l’Arche et la Rampe de l’Ecureuil
Rendez-vous avec le coucher de soleil et la "lune de sang" de l'éclipse partielle annoncée ce mardi soir à Chamechaude. J'en profite pour découvrir un itinéraire que je n'avais pas encore emprunté : le Pas de l'Arche et la Rampe de l'Ecureuil ou du Lapin.
Itinéraire, carte // Fiche topo
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Conditions météo
Beau temps avec un petit air frais sur la crête.
Pendant la montée au Col de Porte, il y a encore des nuages accrochés aux sommets, mais les cumulus vont se dissiper en montant. De même sur Belledonne et les Grandes Rousses : les nuages se dégagent au crépuscule.
Récit de la sortie
Il fait beau et l’éclipse partielle de lune est annoncée pour la soirée : pour randonner et l’observer, Chamechaude est choisi : je l’avais déjà fait au clair de lune il y a ... à peu près 45 ans ! La sortie du canyon était féérique avec la lumière rasante sur les rochers de calcaire urgonien.
Départ du Col de Porte, pour monter par la forêt : par inattention j’oblique trop tôt à gauche, mais me rattrape vite en montant sous le téléski.
Arrivé à Bachasson, je suis étonné de ne pas voir de moutons cette année. Raffraichi par la source, je pars de niveau sur le sentier du tour de Chamechaude. Après un passage au pied de rochers, à la barrière mentionnée dans tous les Topos, je le quitter pour la sente montant de flanc vers la Brèche Arnaud.
Je cherche à localiser l’Arche au-dessus et ne vois d’abord que les balmes sous la barre rocheuse. Je choisi de rester un peu sur la sente pour dépasser la localisation probable de l’arche et monte à sa droite : moins de traces, mais cela permet une traversée de l’Arche, visible tardivement.
Quelques photos puis ressortie par le bas (entrée Nord) pour découvrir en face le Pas de l’Arche à gravir, la cheminée n’est pas haute, mais le premier pas nécessite un petit effort pour se hisser. Le haut étroit se passe bien (j’ai un sac de petite taille).
À la sortie, quelques difficultés d’orientation : la sente vers le Nord est bien vague et descend même un peu. Quand le terrain redevient praticable au-dessus de moi, je monte dans la pente et rejoins enfin une sente mieux marquée et cairnée venant de la voie normale. Elle va vers le Sud jusqu’au bord de la falaise où un passage permet la redescende sur la sente de la Brèche Arnaud. Là, je remonte franchement vers la barre rocheuse suivante où se repère très facilement la faiblesse de la Rampe à remonter.
Alors : Ecureuil ou Lapin ? Les deux sont utilisés dans la littérature. En tout cas, le passage est plus aisé que je ne l’imaginais.
La suite consiste à remonter l’arête Sud de Chamechaude, moins raide que je ne pensais : une sente continue permet de rejoindre chaque échancrure de brèche de la façade Est. Je m’en écarte un peu pour prendre des photos, car le panorama vaut de suivre un peu la crête hors sentier.
Le sentier montant vers la Brèche Arnaud est suivi puis la voie normale rejointe : les aménagements pour éviter de contribuer à l’érosion de ce secteur sont les bienvenus, car je me souviens des pierriers où chacun passait où il voulait !
Le ressaut terminal me surprend en bien : je me souvenais des marches polies que je n’appréciait pas : quelques coups de meule ont rétabli une bonne accroche.
Je suis au sommet alors que le soleil n’est pas encore couché : photos le long de l’arête sommitale et casse-croute.
Enfin le soleil décline derrière la Grande Sure et ses éclats disparaissent. Un peu après, la lune se lève, juste à gauche des 3 Pics de Belledonne, déjà amputée par le début de l’éclipse partielle.
Voulant redescendre par le Canyon (ou cheminée Ouest), je ne tarde pas trop pour descendre les pentes Ouest tant que j’y vois un peu : bien m’en a pris, car sur le bas, suivant des traces, j’ai trop tiré à droite au-dessus du Jardin. J’ai pu revenir à temps ayant en visuel les rochers du sommet du canyon.
Dans le défilé, à l’ombre de la lune, il a fallu se décider à mettre la frontale, jusqu’à l’arrivée. Descente régulière dans les rochers, puis vient la partie la plus pénible des raides couloirs d’éboulis où je privilégie généralement la rive gauche.
À mi-parcours du canyon, je suis une sente partant sur la gauche, qui remonte un peu passer des rochers près d’un sapin pour descendre une série de sentes sous les paravalanches, jusqu’à rejoindre le sentier de la voie normale ramenant au Rocher de la Folatière. J’ai pu éviter ainsi une partie de la descente pénible du canyon sur le bas.
La suite est classique : bien suivre les traces balisées (le jour) pour réduire l’érosion dans les éboulis, passage à Bachasson, après avoir croisé un chamois, dont les yeux brillaient de vert dans la nuit sous l’effet du faisceau de la frontale. Puis descente directe par les pistes de ski pour revoir enfin la lune à l’approche du Col de Porte : l’éclipse partielle est bien nette !
De retour à la voiture, remontée par la route pour prendre quelques photos de l’Oratoire d’Orgeval où de nombreux véhicules stationnaient la nuit.
Photos
Auteur : Jicépé
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