Sortie du 8 septembre 2018 par vermatoiz Le Coiro (2607m) par le Vallon Guillaume et le Col du Coiro, du Mollard
Une randonnée sauvage hors des sentiers battus avec des sommets à perte de vue, une longue escapade qui use les jambes et vide la tête... Bref, un grand moment de bonheur !
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Très beau temps, quelques nuages d’altitude sans conséquences.
Récit de la sortie
Me voilà embarquée encore une fois avec un fondu du hors-sentier, à la découverte d’un vallon improbable, dans une région qui m’est chère. Une belle journée en perspective...
On démarre du Mollard vers 7h40 pour y revenir sur le coup des 16h50, bien cassée pour ma part, mais la tête dans les étoiles !
La montée dans le vallon de Rif-Bruyant m’est familière, je l’ai parcourue plusieurs fois, et nous gagnons rapidement le refuge, anciennes fermes rénovées par un gars du pays.
Des miaulements éperdus nous attirent vers un soupirail où braillent 3 petits chats pas bien vieux... Personne aux alentours, pas un bruit, on commence à se demander si on ne va pas forcer la grille pour les libérer quand on entend soudain "vous en faites pas, le propriétaire est là !". Ah bon, passons notre chemin alors...
La suite jusqu’à la baraque forestière est sans surprise, la prochaine étant l’odeur de fumée qui nous saisit...
Il n’y a pas le feu au bois, c’est juste quelqu’un qui a passé la nuit ici.
Petite discussion sur notre itinéraire, puis il nous dit rester quelques jours sur place pour méditer, nous le retrouverons au retour...
Nous poursuivons sur le bon sentier qui part à droite vers le lac de Rif-Bruyant, et bientôt nous découvrons le poteau indicateur que j’avais repéré lors d’un précédent passage.
Mais il ne me semble pas au bon endroit.....? De plus le pied est cassé. Se peut-il qu’il soit descendu d’un étage par les bons soins d’une avalanche peut-être ?... Perplexes !
On continue notre chemin, et dans un virage apparaît le gros caillou dont je me souvenais et ... le reste du poteau en bois ! Il a donc bien migré 2 virages en-dessous !
Le vallon Guillaume n’est plus loin....
Mon chef de groupe (à 2 on est un groupe, non ?) le repère et nous voilà partis à grimper sec, c’est rien de le dire !
Pas de balisage bien sûr, pas de sentier, à peine une vague trace de temps en temps, sans doute faite par des animaux plus habitués que nous à crapahuter dans un terrain pareil...
De crête herbeuse tapissée de myrtilliers en couloirs rocheux qui se déglinguent, avec quelques jolis passages de ravines bien creusées pour faire bonne mesure, nous voilà après plus de 4h d’efforts débouchant au col.
Quelle merveille ! Quelle récompense !
Un tour de piste à 360° nous permet d’admirer nombre de sommets, Obiou, Grand Armet, Tabor, Taillefer, Tête de la Grisonnière, vue plongeante sur le lac de Rif-Bruyant, puis sur l’autre versant, les Ecrins, Muzelle, Olan, Meije.... et plus modestes mais familiers, le Vêt, l’Arcanier, la brèche de Gary, etc....
Je ne peux pas les citer tous (d’abord je ne les connais pas tous !), la tête m’en tourne...
Maintenant il faut penser au retour, et là, c’est pas gagné !
La Tête de l’Ermitat sera pour un autre jour, je ne me sens pas de l’ajouter au reste.
Le retour par les arêtes va s’avérer problématique, un rocher délité, des a-pics profonds, des passages extrêmement exposés vont nous inciter à rejoindre plutôt le sentier montant du Périer, sur l’autre versant, afin de rejoindre le col du Coiro et basculer sur notre chemin de retour.
Sitôt dit, sitôt fait.... enfin presque !
La descente sur le Vallon de l’Infernet est délicate, très raide, souvent glissante et rien n’arrête la vue (et pas que la vue !) jusqu’au fond du vallon, presque 1000m plus bas...
Enfin nous rejoignons le sentier, pour les pieds c’est un vrai soulagement.
La suite est plus facile, nous gagnons par un sentier aérien le col sans nom, puis par une sente à flanc de montagne le col du Coiro.
La fatigue commence à se faire sentir et la route est encore longue, je ne ferai encore pas le sommet cette fois-ci. Il faudra donc que je revienne...?
Après un casse-croûte vite expédié, nous entamons la (très) longue descente vers la cabane forestière, où nous retrouverons notre ami du matin en train d’envoûter un petit public de randonneurs au son de son tambourin.
Etonnant, et apaisant... mais nous on n’est pas d’ici, et nous voilà repartis.
Nous atteignons bientôt le refuge Rivobruenti où nous taillons encore une petite bavette, on apprend là qu’une petite fête se prépare pour le soir et en effet, on croise beaucoup de monde qui monte, pas tous habillés en montagnard je dois dire....
Enfin retour au parking, bondé par rapport au matin où il n’y avait que 2 voitures.
Quelle journée, mais quelle merveilleuse épopée, grâce à un excellent accompagnateur.
Photos
Auteur : vermatoiz
Avis et commentaires
La montagne dans sa rugosité, bravo à vous deux.
Avec grand plaisir ! Je vous préviendrai si je viens 🙂
Nous serions ravis de t’y rencontrer !
Bravo pour cette merveilleuse épopée et son récit ! Superbe secteur qui me donne des idées. @++
De rien, merci à toi !
Très beau récit, on s’y croirait, merci pour l’excellent accompagnateur.
@+ Nadine
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