Sortie du 12 août 2018 par gegers Tête de Pradieu (2879m) par le Pas d’Anna Falque
Ambiance haute montagne entre marmottes, pentes herbeuses et dents acérées
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
12° au départ, grand ciel bleu.
Quelques nuages restent accrochés aux hauts sommets jusqu’à 11h, puis sont balayés par une brise marquée.
Récit de la sortie
Je ne sais plus depuis quand je n’avais pas remis les pieds dans ce secteur des Ecrins. Je me rappelle que, fraîchement arrivé en Isère, la visite des Lacs d’Arsine avait été un de mes premiers émerveillements montagneux, mais ce vallon, je l’avais quelque peu oublié. Les souvenirs revenant, rendez-vous est pris en ce dimanche ensoleillé.
Je débute la marche à 7h, la Montagne des Agneaux et ses 3500m en toile de fond, seul sommet pour l’instant baigné de soleil. La montée jusqu’au pas d’Anna Falque se fait rapide, et bien vite, c’est le long replat et l’entrée dans le jardin des marmottes. Elles sont plusieurs dizaines, de part et d’autre du sentier, à profiter de l’herbe du matin, encore mouillée de rosée. Elles sifflent, se cachent ou jouent les indifférentes, tandis que les jeunes marmottons, très inquiets, rentrent vite au terrier.
Je passe à côté du refuge de l’Alpe au moment où un groupe bruyant et fluorescent s’apprête à entamer sa marche. Fort heureusement, je ne me joins pas à la procession qui se rend au lac d’Arsine, mais bifurque à gauche, peu avant le Lac de l’Etoile, dans les fortes pentes herbeuses qui mènent vers l’objectif du jour. Le physique est mis à rude épreuve, mais l’ascension est facilité par ces petits escaliers herbeux, naturels ou créés par le passage des moutons, qui permettent d’atteindre sans encombre une belle selle à 2500m, qui marque l’entrée dans un cadre plus minéral.
Alors que le sommet de la Tête de Pradieu était jusqu’à présent toujours visible, voici qu’elle se fait discrète, se cache derrière ses antécimes exigeantes. Pour rejoindre le point culminant, il faut effectuer une sympathique montée sur des pentes relativement stabilisées, puis suivre le fil d’une belle crête. Enfin, 2879m, et un cairn discret qui témoigne de la faible fréquentation des lieux. La vue, le calme, le sifflement agacé d’un chamois que je ne parviendrai pas à localiser... le luxe. Je prends le temps d’admirer longuement les hauts sommets imposants qui m’entourent, la langue du Glacier de l’Homme qui ne sera bientôt plus qu’un souvenir.
J’entame tranquillement la descente, finalement moins rude que ce que j’avais anticipé. L’avantage de ces belles pentes est qu’elles sont désescaladées en un rien de temps, et je me retrouve à m’accorder une longue pause au sympathique petit Lac de l’Etoile, où les vaches du secteur viennent s’abreuver. Un dernier instant de contemplation, et je retrouve la foule qui continue de monter (il est pourtant plus de 13h) en direction des lacs d’Arsine. Une randonnée sublimée par un cadre époustouflant.
Photos
Auteur : gegers
Avis et commentaires
C’est toujours un plaisir de voir ces belles copines !
Penses-tu ! Pour une raison que je n’explique pas, celle-ci n’a pas déguerpi à mon approche. Il faut dire tout de même que les marmottes du secteur ont l’habitude de voir du monde.
Mais quelle superbe marmotte ! Tu l’as apprivoisée ou bien....? Belle sortie Guillaume, et belles photos aussi.....
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