Sortie du 24 mai 2018 par AnaisL Col de Rabou (1888m)
Sortie longue (6h30), sauvage et belle, en boucle dans la partie Nord des Alpes du Sud, dans le massif du Dévoluy. L’itinéraire passe sur un impressionnant chemin creusé dans la roche, des vires à flanc de montagne au paysage flanqué d'arbustes, longe et traverse à plusieurs reprises l’abondant ruisseau du Petit Buëch, atteint un sentier rocheux aérien sous le col. Le retour est forestier, de l’autre côté de la combe à l’aller, avec des passages en bord de falaise où il faut un pied sûr.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
Pour découvrir la carte, l'itinéraire et les infos détaillées, veuillez consulter le topo de référence
Conditions météo
Beau temps, rare pluie fine.
Quelques nevés à contourner vers le col de Rabou.
Traversée du ruisseau Petit Buëch assez compliquée à cause de son abondance, prendre au moins un bâton et prévoir d’enlever les chaussures.
Chemin difficile à trouver à l’aller 1) entre les ruines (vers LA POUSTERLE sur la carte) et le gué, et 2) sur 200 mètres pour arriver à la chapelle de la Crotte.
Carte IGN, boussole indispensables.
Chemin peu fréquenté, j’ai croisé 2 personnes, mais suis partie tard (11h...).
Récit de la sortie
Aller 3h30, retour 3h = 6h30 (marche effective).
Environ 18km
Le col de Rabou n’est pas visible au départ, mais il y a une splendide vue sur la montagne de Barges. Prendre le GRP sur la route forestière de l’Escout, bien balisé rouge blanc. Le sentier est facile, entouré d’arbustes, agréable par la diversité de sa flore, et permet d’apprécier le paysage autour de soi. Le sentier des Bans est impressionnant car il a été l’unique accès entre Rabou et Chaudun pendant des siècles, un accès beau mais risqué et impraticable l’hiver. La roche se découpe par strates horizontales fort visibles. Il n’y a pas de risque sur ce sentier, assez large, bien qu’en bord de falaise abrupte. Plus loin, lors de la traversée de l’éboulis, des débris de rocailles agglutinées entre elles rappellent que la mer était présente autrefois Le calcaire à silex est l’une des roches de ce massif, qui lui est bien caractéristique. On entend et voit le petit Buëch dans le vallon, puis on redescend à l’intersection (1150m) et on emprunte la direction du col de Conode balisage rouge et blanc.
La traversée du ruisseau en ce mois de Mai nécessite d’enlever les chaussures et d’être vigilant, car il y a du courant. Le risque est de se faire mal en tombant sur une roche et de casser l’appareil photo. À cet endroit, le bivouac peut être formidable. Les roches forment des plis montrant nettement la déformation par la tectonique des plaques. Le chemin est bien indiqué jusqu’à un plateau avec quelques ruines, puis est moins évident. J’ai personnellement fait un azimut pour le retrouver avant de traverser le ruisseau, avec encore un peu difficulté mais en gardant les chaussures. Depuis ce second gué, je n’ai pas retrouvé l’itinéraire, et ai suivi mon propre chemin jusqu’à rejoindre le GRP du Dévoluy sur la crête de la Lauze, mais avec difficulté.
Le GRP du Dévoluy, balisé rouge et jaune, monte tranquillement sur une vire facile d’accès, dans la forêt. Il traverse le ruisseau puis part à droite. Puis, vers 1600m, l’étage subalpin est plus minéral jusqu’au col. Le sentier, à flanc, est bien visible jusqu’à son absorption dans les rochers avant le col. À cet endroit, la montée est raide, en zigzag, puis traverse une vire dans la roche avec main courante avant de reprendre un chemin qui monte en zigzag encore une fois, à côté d’une petite cascade. Des névés sont présents, il faut les contourner.
Arrivé au col (1888m), marqué par un cairn, c’est le moment de déjeuner. Au Nord, le Dévoluy enneigé, au Sud des montagnes plus sèches.
La descente reprend le GRP. Compter une heure jusqu’à la chapelle de la crotte. C’est une chapelle rustique en rénovation de la part de locaux bénévoles, qui est ouverte. Passer à gauche de la chapelle, le sentier descend (peu visible) jusqu’à un panneau indiquant le sentier des bains ou Moussières. Il est noté plus haut « passage délicat » et ce panneau sera rappelé aussi à l’intersection avec le chemin menant à l’auberge de Moissières. Effectivement, ce sentier est sur sa fin très aérien, il faut être vigilant. Prendre donc Moussières, balisé jaune, qui traverse la forêt. Effectivement, il est aisé de se tromper avec les chemins tracés par les animaux, mais il faut garder à l’esprit que le chemin est bien balisé en jaune, et que cela n’est pas normal de ne pas voir de couleurs le cas échéant.
Il y a un autre gué à traverser, j’ai personnellement marché sur des troncs d’arbre pour atteindre l’autre rive. S’ensuit une longue randonnée dans la forêt, à flanc, passant près de maigres restes d’un ancien téléphérique, et qui passe plusieurs fois sur des petits couloirs rocheux. Le plus impressionnant est la fin de ce passage délicat, où le chemin nécessite de traverser des barres rocheuses (mettre les mains, lever haut le genou, agripper).
Arrivé à une intersection, prendre tout droit, et donc pas le chemin indiquant l’auberge. Descendre pour arriver au pont romain, où une petite cabane joliment décorée est ouverte pour qui veut y passer un moment, « la Scère ». Il faut compter ensuite 30 min pour retourner au parking, en passant notamment par la buvette associative de Rabou, fermée ce jeudi 24 mai à 19h30. J’ai personnellement bivouaqué sans problème sur la prairie non loin du parking entre le coucher et le lever du soleil.
Merci pour ce topo !
Photos
Auteur : AnaisL
Avis et commentaires
Autres sorties
Retrouvez les récits et photos de randonneurs ayant déjà parcouru cet itinéraire.
Aucune autre sortie pour le moment. Et si vous en ajoutiez une ?