Vallon de la minière (1777m), Roya/Bévéra

Difficulté :
Facile
Dénivelé :
400m
Durée :
1 jour

Non, je ne vous parlerai pas ici de ces anonymes artistes qui, du fond des âges les ayant vu naître, se sont usés le silex à graver leurs textos rupestres, car nous ne sommes pas allés assez haut pour pouvoir contempler ces célèbres œuvres sur pierre de nos ancêtres les tagueurs ; il nous a suffi d'une marche facile avec les enfants pour trouver notre bonheur montagnard dans le vallon verdoyant de la Minière, entre torrents rieurs, alpages fertiles, forêts débonnaires et rochers se trempant le bout du caillou dans l'onde claire. Et malgré les imposantes cohortes de visiteurs (trop souvent motorisés) qui s'échinent à longueur de belle saison à tenter de percer les secrets des messages gravés, ceux-ci demeurent à ce jour encore inviolés. Je parie quant à moi sur une utilisation très prosaïque de ce mode d'écriture par ces lointains cousins, dont les préoccupations premières ne devaient pas tellement différer des nôtres : "Dédé aime Fanfan", "Monte sur le Bégo et oublie pas de ramener du feu, on se gèle dans la grotte !". Si de tels artistes vivaient encore de nos jours, sans doute se fendraient-ils d'un message inspiré par le comportement peu respectueux de leurs descendants sacrilèges : "Veuillez laisser cet endroit aussi propre que vous l'avez trouvé en arrivant." On peut toujours rêver... – Auteur :

Accès

De Menton, prendre l’autoroute A8 pour l’Italie jusqu’à Vintimille. Remonter la vallée de la Roya et atteindre Saint-Dalmas-de-Tende par la RD 6204. A la sortie du village, prendre à gauche la RD91 par une route étroite et sinueuse. Se garer au niveau du parking du lac des Mesches. La balise n°82 du départ se situe non loin.

Les infos essentielles

  • Carte : IGN TOP 25 n°3841 "Vallée de la Roya"
  • Distance : environ 10 kilomètres en boucle
  • Altitude de départ : Parking du Lac des Mesches, 1380m
  • Point culminant : Balise n°89a du Vallon de la Minière, 1777m
  • Temps de marche : 5 heures environ hors pauses
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Itinéraire

Caractéristiques de la randonnée :

  • Balisage : rectangles jaunes du PR sur un sentier évident dans les 2 sens. Presque la moitié du parcours se déroule en zone centrale du Parc qui possède ses repères propres (balises plastifiées), sinon balises en mélèzes hors zone centrale (les frontières de la zone centrale sont matérialisées par des hexagones verts)
  • Période recommandée : de mai à novembre, si vous ne montez pas plus haut dans la Vallée des Merveilles. Sortie effectuée en août 2009.

Préambule à l’attention des marcheurs misanthropes :

Ce paragraphe sera certainement inutile pour celles et ceux s’étant déjà rendu dans la Vallée des Merveilles, ou qui auraient consulté des topos (sur AltitudeRando ou ailleurs) faisant mention de la fréquentation de ce coin de montagne. Pour les personnes non averties, se balader sur ce territoire devrait certes constituer une indéniable source d’émerveillement, mais ce sera surtout l’assurance de croiser de (trop) nombreux pèlerins venus fouler la Terre Sainte d’un des berceaux de l’humanité, non seulement à pied, mais plus grave, directement déposés au pied des gravures par les tout-terrains que les tour-opérateurs (peut-on encore parler de guides ?) mettent à la disposition de ces amoureux de la nature et des grands espaces sauvages conquis à la force des moteurs. Sans parler du Refuge des Merveilles lui-même, dont je vous laisse le soin d’apprécier les commentaires laissés par les randonneurs ayant eu à y séjourner... Ce n’est pas encore l’infrastructure américaine telle qu’elle existe par exemple dans les Parcs du Grand Canyon ou du Yosemite où j’ai eu l’occasion de me rendre dans ma folle jeunesse (routes de bitume partout, immenses gîtes ou hôtels et camp de tentes surbookés où il faut réserver un an à l’avance sa place, "commodités" pléthoriques et d’une priorité d’utilisation inversement proportionnelle à la motivation des américains moyens à suer pour parcourir quelques hectares de terre encore sauvage...), mais cela s’en rapproche malheureusement. Il semblerait qu’aucun lieu digne d’intérêt ne se trouve suffisamment éloigné de la civilisation pour échapper à la tentation des hommes de se le mettre à portée de chaussure en y consacrant un minimum d’effort...
Et c’est ici que je referme la parenthèse "Parc d’attraction de l’âge de Bronze pour Homo Sapiens Jeepum Transportabilis".

Le parcours :

Le sentier de l’aller étant, vous l’aurez compris, carrossable, il ne présentera jamais de pente excessive, mais sera d’une bonne longueur pour finir par atteindre un dénivelé total de 400 mètres environ, ce qui permettra de bien apprécier les superbes paysages alentours sans trop se soucier de regarder ses pieds.

Nous prenons donc le départ depuis le (très) large sentier qui débute du parking du lac à la balise n°82.

Nous longeons par la rive montante gauche pendant tout ce trajet aller le torrent alimenté par les nombreux lacs situés en amont. On rencontre aussi des cours secondaires, nés dans les replis de ce versant nord de la Cime de la Nauque qui nous surplombe.

La balise n°86 se rejoint facilement, puis la balise n°87, et nous continuons à monter le long de ce vallon. Il y a une jolie cascade avant d’atteindre le Lac de la Minière.
La piste se poursuit sans difficulté, offrant de superbes points de vues sur le fond de vallée comme sur les sommets alentours.

On dépasse la balise n°88 et on suit la piste très facile jusqu’à la prochaine balise, la n°89a, tout en croisant les panneaux d’information signalant l’entrée dans la zone centrale du Parc. D’ici, nous ne sommes plus très loin des lacs cernant le refuge des Merveilles (Saorgine, Carbon, Lac Long Supérieur, de la Muta...), mais nous entamerons ici notre redescente avec les enfants.

Cette partie de la randonnée sera la plus agréable, car nous voilà sur un sentier impraticable pour tout véhicule motorisé ! Nous longerons le torrent par la rive gauche dans une ambiance très verte (alpages foisonnants de fleurs et d’herbes hautes, résineux altiers). Nous croisons le cours d’eau du vallon qui court entre les herbes hautes, les arbres et des blocs épars de rochers sur lesquels il fera bon se prélasser un moment.

La balise n°383 s’atteint sans difficulté. Nous apercevons dans le creux du Vallon les Granges de Valaura à la limite de la zone centrale. Voilà un envieux pied à terre, si près de la Vallée des Merveilles ! Nous en longeons le portail vers la balise n°382, puis nous poursuivons notre descente jusqu’à la balise n°88a, et après un court cheminement un peu plus pentu vers l’aval du Lac de la Minière, nous passons devant le grand chalet d’accueil "Neige et Merveilles". A la balise n°85, poursuivre le sentier vers la droite et la balise n°86, pour regagner ensuite la balise n°82 du départ.

D’autres infos...

  • Lien vers la page Wikipédia relative à la Vallée des Merveilles ici
  • Sur le site Randoxygène du CG06, le topo décrit pour rejoindre la vallée des Merveilles au départ du Lac des Mesches ici

Avertissements et Droits d'auteur

Dernière modification : 18 octobre 2022

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Auteur :

Avis et commentaires

Coco

Bravo pour le commentaire ! Je vous rejoins à 100%. Je trouve cela scandaleux de pouvoir circuler par tout engin à moteur en lisière du Mercantour. Inadmissible !!!

Tracé ajouté, merci hereme.
Petit rappel : une partie de cet itinéraire situe en zone centrale du Parc national du Mercantour.
La cueillette des fleurs est prohibée, les chiens sont particulièrement indésirables. Mais des excursions sont organisées en 4x4 jusqu’au refuge des Merveilles.
Pauvres parcs nationaux. Chasse à la glu ici, 4x4 là...

Rico

Concernant la vallée des merveilles je ne peux qu’être d’accord avec la surfréquentation du site en été. Par contre je vous conseille d’y aller en automne. A partir d’octobre il fait très souvent un temps splendide (on est dans les alpes du sud), il n’y a personne et les mélèzes deviennent oranges, c’est sublime.

hereme

Ne pas s’inquiéter, le niveau d’expression et de correction d’AltitudeRando est largement au-dessus de nombre de sites d’échanges verbaux et autres blogs. Il s’agissait simplement de faire remarquer que certains mots ou locutions qui ne peuvent entrer dans la logique de création et d’utilisation d’une langue, généralement lancés dans certains milieux très restreints, peuvent facilement trouver un écho et être répétés par inattention.
D’autant plus que les textes de Marc sont remarquables. Il s’agissait bien d’une erreur. Et point n’est besoin de se référer en permanence au Bescherelle, Bled et autres. Il suffit pour cela de se référer à ce que j’ai écrit dans le premier paragraphe de ma remarque sans essayer de lire entre les lignes.
Mais dire le contraire de ce que l’on veut exprimer peut se révéler gênant dans certains cas. D’ailleurs Marc n’en a pas pris ombrage, et ensuite cela n’enlève à la convivialité du site, sauf à descendre au niveau desdits blogs évoqués ci-dessus.

Et bien là , suite à la remarque ci dessus de Hérémé je crois que l’esprit du site convivial AltitudeRando( montagne-bivouac et Génépi) est bien en train de se transformer….au profit de l’analyse grammaticale !!!
Je pense que tous les auteurs devront dorénavant avant de publier un topo ou une sortie consulter sérieusement « Le Larousse, revoir les règles de conjugaison du Bescherelle et du Bled ou le Petit Livre du Français Correct de Julaud…. »
Bon tout est question d’interprétation surtout lorsque l’on compare avec les textes et récits d’auteurs d’autres sites Web.

Autant pour moi Hereme, voilà un contresens que je n’avais pas décelé car pour tout dire j’en ignorais l’existence... Il reste toujours quelque chose à apprendre en maniant la langue de Molière, et c’est tant mieux !

hereme

Salut Marc. Désolé, mais je ne peux pas la laisser passer celle-là. Je ne réagis jamais aux fautes d’expression, de langage, orthographiques, et autres virgules intempestives qui hachent les phrases de manière illogique (je ne parle pas des incorrections de frappe et d’inattention évidentes - tout le monde peut commettre l’une ou l’autre erreur), mais il s’agit d’un Hénaurme contresens.

"In" est un préfixe privatif qui sert à former les antonymes d’adjectifs, voire de substantifs, plus rarement de verbe. Donc sur un plan logique l’abomination "insupporter" est l’antonyme de "supporter".
Si l’on dit "la foule m’insupporte", nous sommes à la forme active pour la foule, sujet de l’action "insupporter". Nous devons donc comprendre "la foule ne me supporte pas", tout à fait le contraire de "je ne supporte pas la foule".

Réponse au préambule :
Comme souvent, la tendance naturelle de l’homo-mercantilus se résume par une rentabilisation des sites remarquables sans véritable réflexion sur le long terme.
L’indéniable source d’émerveillement n’en est pas moins une indéniable source de profits !
La relation entre l’homme et les espaces montagnards reste d’actualité.
Puisque l’effort porte en lui-même sa récompense, espérons que nos enfants gardent le goût simple de la découverte.

Coucou Hereme !
Après les tests adéquats effectués par ma fille, la réponse est : oui, même si, trop encombrantes au bout d’un moment, elles finissent par passer des mains de l’enfant qui les porte au sac à dos des adultes qu’elles insupportent 🙂

hereme

Salut Marc. Une question immédiate : les poupées sont-elles aptes à monter à 1700 m ?

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