Tour du Moure Frey par la Montagne du Cheval Blanc (2323m) et la Montagne de Chamatte (2077m)
- Randonnée
- Préalpes de Digne / Alpes de Haute-Provence / Thorame-Basse
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 2800m
- Durée :
- 3 jours et plus
C'est une magnifique boucle de plusieurs jours dans cette contrée sauvage du Haut Verdon qui ne manque pas d'attrait. Elle permettra de faire le tour du Moure Frey en grande partie par les crêtes mais aussi par d'agréables vallonnements de pelouses alpines, de charmants bois de mélèzes, et de ravines de pierraille typiques du secteur. On passera des nuits dans les cabanes rencontrées sur le chemin au beau milieu d'un décor pittoresque. Ce tour invitant à sortir des sentiers battus sera évidemment destiné aux aventuriers avant tout... – Auteur : Dyn’s
Accès
Du val d’Allos, prendre la D2 en direction de Thorame-Haute puis de Thorame-Basse. Après Château-Garnier, se garer juste avant le petit pont qui franchit l’Estelle (1097m).
De Saint-André-les-Alpes, prendre la D2 en direction Thorame-Basse. Passer la Bâtie, avant Château-Garnier, se garer juste après le petit pont qui franchit l’Estelle (1097m).
Précisions sur la difficulté
C’est une boucle techniquement parlant de difficulté moyenne. Cependant, elle s’adresse à des randonneurs expérimentés, capables d’évoluer sur des itinéraires sauvages hors sentier pouvant se révéler raide voire un peu aérien et escarpé.
- La traversée de la crête du Cheval Blanc se déroule en partie sur des pentes raides notamment celle de la crête de Paluet.
- La crête de la montagne de Lachen est un peu plus aérienne et escarpée. Toutefois, il est possible d’éviter certains ressauts par le flanc est.
- La descente à partir du col de Lachen est paumatoire pour trouver le sentier en pointillés noirs présent sur IGN (voir descriptif).
- Enfin, la descente (environ 500m D-) de la montagne de Chamatte sur les Combes se déroule hors sentier dans une pente en partie raide et pierreuse. Il faudra du flair pour trouver le chemin en trait noir continu à l’ouest de la cote 1466. À noter qu’il est possible d’éviter cette descente par le sentier du ravin de Raichas descendant sur la Valette à partir de la plaine de Jassaud.
Il convient qu’un excellent sens de l’orientation et de l’itinéraire est nécessaire. Il est donc impératif de savoir s’orienter sans GPS.
Le jour 2 décrit comme tel dans le descriptif comporte un gros dénivelé et une longue distance (1700m D+/1700m D-/21 km). Il est toutefois possible de s’arrêter au refuge de Boules, de consacrer le jour 3 à l’ascension de la Montagne de Boules par le col de Vachière et de rejoindre la cabane de Chalufy. Il faudra donc prévoir 4 jours pour la boucle.
J’avais prévu initialement de dormir à la cabane de Boules pour gravir la montagne homonyme par les raides pentes du versant sud-est directement par le refuge... Mais j’y suis arrivé en tout début d’après-midi, et l’envie de poursuivre mon chemin a été plus grande que d’y rester !
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN :
- TOP 25 - 3541 OT Annot
- TOP 25 - 3440 ET Digne-les-Bains - La Javie
- TOP 25 - 3540 OT Barcelonnette
- Altitudes remarquables :
- Départ : 1097 m
- Cabane du Cheval Blanc : 1854m
- Sommet du Cheval Blanc : 2323m
- Sommet de la montagne de Lachen : 2128m
- Col de Lachen : 1901m
- Refuge de Boules : 1698m
- Cabane de Chalufy : 1850m
- Sommet de la montagne de Chamatte : 2077m
- Distance : environ 43 km
- Horaires : comptez 3 à 4 jours
- Balisage : PR (jaune), GR de Pays (jaune et rouge), hors sentier.
- Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif (ce n’est pas une trace GPS) et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Jour 1 : Château Garnier - Cabane du Cheval Blanc : 7 km / +750 m
Traverser le pont sur l’Estelle par la route en s’orientant plein sud. À l’intersection marquée d’une pancarte « Serveton Alt 1088m », bifurquer à droite en direction de la cabane du Cheval Blanc.
La route bitumée laisse place, après le cimetière, à une piste. Après au niveau d’une nouvelle pancarte, tourner sur la droite dans le champ où il n’y a pas vraiment de sentier.
Rejoindre un chemin plus haut avant de traverser en diagonale un champ.
- Il doit être plus pratique de prendre le début du chemin sur la droite 100m avant la pancarte.
Retrouver un sentier mieux marqué à l’entrée des bois. Suivre le balisage jaune et ignorer toutes les marques rouges. Atteindre la pancarte « Bois de Favier Alt 1700m » où l’on suivra vers la cabane du Cheval Blanc. Après un bois de mélèzes, la vue s’ouvre sur le décor environnant de la cabane. La rejoindre.
- La cabane est confortable et bien équipée : poêle (non testé), table, banc, chaises, trois matelas (deux simples et un double). Une source se trouve 30m plus bas au niveau d’un grand abreuvoir.
Jour 2 : Cabane du Cheval Blanc - Cabane de Chalufy : 21 km / +1700 m / -1700 m
De la cabane, récupérer le sentier filant plein sud pour atteindre la croupe que l’on voit de profil permettant de gagner les crêtes de la montagne du Cheval Blanc.
Une fois ces dernières atteintes, les parcourir en s’orientant au nord. Passer successivement différentes bosses jusqu’au sommet du Cheval Blanc.
Poursuivre la traversée des crêtes. Il est possible également de couper dans le dévers du sommet de la Mulatière aisément.
Dans tous les cas, rejoindre la baisse de Paluet précédant la raide montée au sommet de la crête de Paluet.
S’ensuit une raide descente sur la crête de Paluet. Passer le col de Talon et gagner le sommet de la montagne de Lachen, au carrefour des trois crêtes.
Se diriger plein nord sur la crête de la montagne de Lachen qui se montre un peu plus escarpé et aérienne, mais sans difficulté majeure.
Quelques ressauts plus raides peuvent se contourner dans le flanc est. Gagner le col de Lachen.
- Il est toutefois possible de couper dans l’alpage bien avant le col de Lachen.
La descente à partir du col de Lachen, afin de récupérer le sentier du refuge de Boules, demande de chercher sur le terrain le sentier en pointillés noirs sur IGN. Dans l’alpage, on trouvera plusieurs sentes bien marquées qui pourront induire en erreur. Néanmoins, sur la carte couplée des photos aériennes, on apercevra, qu’après sa grande ligne droite, le sentier amorce son virage et une descente plus franche dans une zone peu boisée clairsemée de pelouses.
Pour ma part, j’ai coupé dans l’alpage avant le col de Lachen et je pensais récupérer ce sentier en lisière du bois de mélèzes... Que nenni ! J’avoue ne pas avoir cherché longtemps, ni regardé la carte à ce moment-là, et j’ai entamé une descente directe hors sentier... À l’aventure !
Ce sentier rejoint plus bas une piste qu’il faut suivre dans le sens de la descente jusqu’à l’intersection avec le sentier du refuge de Boules que l’on empruntera.
Le sentier franchit à gué le lit du torrent du Martinon avant de s’élever en forêt. Il remonte un pierrier lors de deux grands lacets. Gagner le refuge troglodyte de Boules.
- Si l’on passe la nuit dans cette cabane insolite dans la roche, le lendemain on pourra gravir aisément la montagne de Boules par le col de Vachière (en aller-retour) avant de continuer vers la cabane de Chalufy. (Voir le topo de titi84.)
Il est possible pour les montagnards aguerris de tenter les raides pentes sud-est dominant le refuge pour réaliser la traversée de la montagne de Boules jusqu’au col de Vachière (ce que j’avais envisagé). On sort, à ce moment-là, du registre traditionnel de la randonnée pour une variante plus alpine.
Pour les acharnés, on peut redescendre à l’intersection du départ du sentier du refuge de Boules, remonter au col de Lachen et gravir la montagne de Boules par son arête sud-ouest ! (Voir le topo de Michel.)
Poursuivre sur le sentier en balcon du ravin de l’Issole. Sous la barre de Boules, le sentier s’infléchit au sud. À la pancarte, laisser le col de Vachière et suivre vers la plaine de Jassaud. Traverser quelques ravines pour atteindre le Colle Meyère (en supposant que ce soit le nom du col coté 2009 !)
Déambuler sur les belles pelouses du ravin de Chalufy (avant qu’elles ne soient ratiboisées !)
Passer une première cabane fermée (alt. 1989m).
Rejoindre la cabane de Chalufy au beau milieu d’un décor pittoresque.
- Cette cabane est également bien confortable avec tout le nécessaire pour y passer une bonne nuit. Une source captée se trouve à quelques mètres de l’entrée !
Jour 3 : Cabane de Chalufy - Château Garnier : 15 km / +350 m / -1100 m
Récupérer sous la cabane, l’itinéraire balisé qui traverse l’alpage où la trace est peu marquée. Rejoindre le sentier avant de franchir le premier torrent.
Poursuivre entre bosquets de mélèzes et ravines délitées afin de déboucher à la plaine de Jassaud.
Prendre en direction du Pic de Mal Ubac et de Beauvezer à la pancarte directionnelle.
Au niveau d’un abreuvoir, monter au petit col coté 1989 avant d’enchaîner plein sud une pente plus raide vers le sommet de la montagne de Chamatte.
Traverser l’intégralité du rebord occidental de la montagne de Chamatte.
Au lieu-dit les Serres au bout de la crête, retrouver normalement un cairn, puis dévaler au mieux les pentes raides orientées plein sud.
L’objectif est de récupérer le chemin (trait noir continu sur IGN) à l’ouest et sous la bosse cotée 1466.
Ce chemin « noir » que l’on suivra dans le sens de la descente récupère une piste forestière balisée que l’on empruntera pour rejoindre le Moustier.
Au hameau, prendre la direction de Thorame-Basse que l’on gagnera par une piste après avoir remonté la ruelle principale.
De Thorame-Basse, retour à Château Garnier soit par le sentier du GRP, soit par la route départementale.
Nota : À partir de la plaine de Jassaud, il est possible d’éviter la traversée de la montagne de Chamatte et sa raide descente hors sentier, en prenant la direction de la Valette par le ravin de Raichas ; puis de rentrer directement à Château Garnier.
Auteur : Dyn’s
Avis et commentaires
Merci François,
Maintenant, j’suis bien rodé niveau organisation, et habitué aux charges plus lourdes. Donc ce n’est que du bonheur de partir plusieurs jours en immersion !
Non, haha, pas de gâteau ! Etre en montagne me suffit !
Bonjour Dyn’s,
Tu continues de nous régaler avec tes boucles sur les crêtes des montagnes... !
Et puis "Chapeau" d’organiser cela avec les nuits en cabanes, en autonomie. Cela fait le sac plus lourd ; mais l’esprit plus léger !
Un anniversaire là-haut est un vrai cadeau : avais-tu pris un gâteau ??
Bon anniversaire !
Merci Jipé,
Il faut dire que tu n’as pas manqué d’honorer ce secteur avec tes nombreuses sorties et belles photos en toutes saisons, ne pouvant que susciter l’envie d’aller découvrir ces montagnes singulières.
De plus, ces altitudes modestes sont idéales à cet saison.
Mais avec les chaleurs actuelles et la neige qui fond à vue d’œil, on va monter d’un cran pour le mois de juin !
Salut Dyn’s,
j’ai suivis tes topos dans nos petites montages dignoise, chapeau, ce sont de sacrées belle virées.
Les sommets ne sont bien hauts mais l’environnement assez sauvage et hors des grands flux de randonneurs les rendent très intéressants, et pas toujours faciles d’accès.
La longue crête du Blayeul j’en ai fait des portions mais hélas plus les guibolles qui suivent, bravo c’est un beau morceau.
Merci pour ces belles images et les idées de cheminement qui ce rajoute à ceux déjà connus.
Et un joyeux bel aniv.
Merci bien pour vos retours !
Yann, c’est une précision que j’avais déjà indiqué sur mes topos en versant italien car les traces créées sur Openrunner étaient vraiment grossières ! À l’occasion, je la rajouterai sur mes autres topos.
Bon anniversaire avec un peu de retard, mais le coeur y est !
Je vois que tu t’emploies dur à garder la forme, bravo ! Tu nous régales avec tes sorties de fou....
Ha je vois que tu prends des précautions en indiquant que le tracé n’est qu’indicatif... tu as bien raison quand on voit les réactions de certains. Ça m’a fait doucement sourire cette polémique sur le Grand Coyer mais franchement ça craint un peu. Bref tu as bien fait de couper court et d’en profiter en montagne.
Comme déjà dit belle bambée dand un coin que je ne connais pas du tout.
En tour cas habitant La Mulatière un sommet avec un nom pareil ne peut que m’attirer. Va bien falloir que j’aille explorer ne secteur un jour... je l’avais déjà vu sur la carte celui-là. Il y en a aussi un autre dans le val de Suse et certainement ailleurs.
Bon anniversaire, en retard ! C’est bien beau, sur toute la longueur du trek !
Je ne connais ce secteur qu’avec la neige, mais ça doit être agréable à cette période ! En tout cas, vaut mieux y aller avant l’arrivée des tondeuses sur pattes.
Après le col de Lachen, dans le sens de la descente, la piste ne doit pas être facile à retrouver. Belle escapade !
Pfiouuu, encore une sacrée belle escapade !
Et un très bon 36e anniversaire 🙂
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