Tour de l’Orsiera en 5 jours

Difficulté :
Moyen
Dénivelé :
3500m
Durée :
3 jours et plus

Le Parc Naturel Régional Orsiera - Rocciavrè se trouve à l'Ouest de Turin ; il porte le nom de deux de ses sommets majeurs. Le Tour de l’Orsiera a des origines récentes, au point que l’on peut affirmer qu’il est presque inconnu. Les milieux naturels de ce Tour, qui se déroule globalement entre 1500m et 2500m, sont très variés. Les espèces de flore alpine que l’on rencontre sont très nombreuses, la faune inclut une bonne représentation d’espèces alpines sauvages et la rencontre du loup y est, à ce qu'on dit, une possibilité de moins en moins rare. Ce Tour est à privilégier pour qui aime les sentiers très peu fréquentés. Le Tour peut se faire en 5, 6 ou 7 jours ; la version décrite ici est une version en 5 jours passant par 4 refuges. – Auteur :

Accès

Le départ et l’arrivée sont au hameau (’frazione’) Molè de la commune de Coazze.
Pour un véhicule équipé de GPS faire : pays = Italie, localité = Coazze, rue = Molè.
Sinon, arriver de France par le tunnel du Fréjus ou le col du Mont Cenis, aller en direction de Turin, sortir à Avigliana, suivre la direction Giaveno, puis Coazze et dans Coazze repérer les panneaux indiquant la direction du Sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes ; une centaine de mètres après le sanctuaire prendre à droite la route (un peu défoncée mais praticable) menant en quelques centaines de mètres à Molè..

Précisions sur la difficulté

La difficulté de ce tour est globalement moyenne si on considère que la longueur d’une étape n’est pas une vraie difficulté (dernière étape = sept heures de marche).
Il n’y a que deux très courts passages, signalés dans le texte, qui nécessitent une attention particulière.
Le balisage est excellent (balises et panneaux à TOUTES les intersections).

Les infos essentielles

  • Cartes Fraternali N°3 (Val Susa, Val Chisone, Rocciamelone) et N°4 (Bassa Valle Susa, Val Sangone)
  • Altitude minimum : 1087m au point de départ et d’arrivée
  • Altitude maximum : 2635m au Colletto Robinet (ou 2681m au Monte Robinet)
  • Balisage  : balisage rouge/blanc présent et très bon tout le long du parcours sauf très rares passages signalés dans le texte, présence de panneau à TOUTES les intersections de sentiers

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Itinéraire

Dans le Piémont italien, de très nombreux sentiers sont repérés par un numéro (généralement à trois chiffres). Ces numéros de sentier se retrouvent sur les cartes Fraternali (N°3 et N° 4) à utiliser pour ce tour. Les numéros de sentier sont parfois rappelés (peinture sur rochers) entre deux intersections. De plus à toutes les intersections de sentier on trouve un panneau indiquant les numéros de sentiers qui se croisent. Et en plus la plupart des panneaux donnent une indication sur le nom du lieu où aboutissent les sentiers : nom de refuge, nom de sommet, nom de col, ou repère important sur la carte.
Difficile donc de se perdre et un itinéraire pourrait se réduire à lister les numéros des sentiers à suivre.
Le texte ci-après peut faire croire qu’on est face à un jeu de pistes complexe mais sur le terrain il n’en est rien grâce à tous les panneaux aux intersections de sentiers.

Pour qui lit et comprend l’italien, voir ici !

Première étape : de Molè (1047m) au refuge Balma (1986m)

Altitude du point de départ : 1047m (Molè)
Altitude d’arrivée  : 1986m (refuge Balma)
Distance  : 4,5 km
D+ : 890m
D- : 6 m !

En résumé : remonter un peu dans les maisons de Molé, tourner à gauche à l’église pour trouver le départ du sentier N°415 que l’on suit jusqu’au refuge Balma

Précisions :

  • pas de véritable parking au départ mais possibilité de garer 5 ou 6 voitures maximum
  • pas le temps de s’échauffer les mollets, ça monte raide dès le départ
  • présence d’une source équipée (bassin) à peu près à mi-parcours
  • on côtoie également à mi-parcours le torrent de Balma qui offre de belles vasques propices au rafraichissement
  • excellentissime accueil au refuge Balma (20 places) gardé par des bénévoles qui se relayent pour assurer la garde de ce refuge de la section de Coazze du CAI (Club Alpin Italien)
  • refuge superbement situé (vue sur les lumières de Turin le soir … si beau temps)
  • au refuge, tarif CAI consenti aux adhérents du CAF (Club Alpin Français)

Deuxième étape : du refuge Balma (1986m) au refuge Selleries (2040m)

Altitude du point de départ : 1986m (refuge Balma)
Altitude d’arrivée : 2040m (refuge Selleries)
Altitude du plus haut point : 2635m au Colletto Robinet (ou 2681m au Monte Robinet)
Distance  : 9,5 km
D+ : 760m (+60m si montée au Monte Robinet)
D- : 710m

En résumé : suivre le sentier 415 jusqu’au Colletto Robinet, poursuivre par le 366 jusqu’au lac Laus, puis le 339a jusqu’à une bifurcation où il rejoint le 339 par lequel on arrive au refuge Selleries. Panneau à toutes les intersections de sentiers.

Précisions :

  • présence d’une source équipée d’un bassin (cote 2366m) avant d’attaquer les pentes finales du Colletto Robinet
  • présence de bovins (= moult bouses !) à peu près à mi-parcours
  • ne pas hésiter si la météo est bonne à aller au sommet du Monte Robinet (2681m) en prenant à gauche (sentier N° 366) au Colletto Robinet, accès facile et rapide (15 minutes), table d’orientation, chapelle de la Madona degli Angeli, nombreux bouquetins, bivouac jouxtant la chapelle
  • un court passage, une quinzaine de minutes après le Colletto Robinet, mérite une attention particulière, il est équipé de chaînes mais peut être un peu délicat par conditions de terrain très humide
  • le parcours en ’traversée’ sous la Costa di Glantin parait interminable ; on ne cesse d’enchaîner courtes remontées et courtes redescentes en gardant globalement la ligne de niveau
  • au lac du Laus jeter un coup d’œil au bivouac jouxtant la maison du parc (’Casotto di Sorveglianza’)

Repères :

  • partir du refuge par le sentier N°415
  • à l’intersection avec le 441, garder le 415
  • arriver au Coletto Robinet
  • descendre par le sentier 366
  • à l’intersection avec le 341 (qui part à gauche), garder le 366
  • ignorer par deux fois le 340 qu’on laisse une fois à gauche et une fois à droite
  • prendre le 339a à gauche au lac du Laus
  • descendre par le 339 à l’intersection suivante

Troisième étape : du refuge Selleries (2040m) au refuge Toesca ( 1710m)

Altitude du point de départ : 2040m (refuge Selleries)
Altitude d’arrivée : 1710m (refuge Toesca)
Altitude du plus haut point : 2569m au Colle del Sabbione
Distance  : 7 km
D+ : 540m
D- : 860m

En résumé : suivre le sentier 337 jusqu’au Colle del Sabbione, puis le 510 jusqu’au refuge Toesca.

Précisions :

  • au départ on peut être un peu perturbé par les nombreuses traces de bovins mais l’orientation nord-ouest à prendre est assez évidente ; et les balises rouge/blanc sont présentes sur la trace principale
  • la montée au Colle del Sabbione est de toute beauté surtout dans la partie où on côtoie le Rio di Malanotte.
  • la transition de paysage au col est surprenante et on change de vallée passant du Val Chisone au Val Susa
  • chamois généralement présents aux abords du col
  • présence lors de la descente sur le refuge Toesca de nombreux bâtiments d’alpages ruinés qui témoignent de l’activité pastorale intense d’un passé pas si lointain
    - au refuge, tarif CAI consenti aux adhérents du CAF (Club Alpin Français)

Repères :

  • quitter le refuge par le sentier 337 en passant tout près des bâtiments de la bergerie
  • rejoindre une intersection où on laisse à gauche le sentier 336 qui lui mène au lac Ciardonnet
  • rejoindre le vallon du Rio Malanotte
  • quitter l’axe principal du vallon (cote 2400m environ) pour remonter plein nord les pentes finales du Colle del Sabbione (panneau bien sûr au col)
  • attaquer la descente et garder le sens descendant aux intersections (on laisse le 511 à droite, puis le 517, qu’on empruntera le lendemain, à droite également, et enfin le 519 à gauche)

Quatrième étape : du refuge Toesca (1710m) au refuge Val Gravio (1375m)

Altitude du point de départ : 1710m (refuge Toesca)
Altitude d’arrivée : 1375m (refuge Val Gravio)
Altitude du plus haut point : 2001m au Colle Aciano
Distance  : 4 km
D+ : 300m
D- : 630m

En résumé : reprendre le sentier 510, que l’on a pris pour arriver au refuge, dans le sens de la montée, et poursuivre à gauche à l’intersection où on trouve le 517 (panneau bien sûr) que l’on garde jusqu’au refuge Val Gravio

Précisions :

  • point d’eau (bassin) sous le Colle Aciano à la maison du parc (’Casotto di Sorveglianza’) dont l’emplacement est absolument magnifique (vue sur la vallée, sur Rochemelon, sur le secteur des Dents d’Ambin, sur le secteur du col du Mont Cenis, sur …)
  • au Colle Aciano veiller à ne pas s’engager sur le 516 qui part en ligne de crête
  • le début de la descente du Colle Aciano par le 517 mérite sur quelques dizaines de pas de l’attention surtout par terrain humide (pente très forte sur la gauche)
  • la descente sur le refuge Val Gravio est globalement très raide (mais sans danger hormis les premiers pas après le Colle Aciano), surtout dans la partie en forêt

Cinquième étape : du refuge Val Gravio (1375m) à Molè (1047m)

Altitude du point de départ : 1375m (refuge Val Gravio)
Altitude d’arrivée : Molè (1047m)
Altitude du plus haut point : 1862m (Madonna della Neve)
Distance  : 15 km
D+ : 900m
D- : 1150m

En résumé : suivre le sentier des francs (’Sentiero dei Franchi’ avec indications SF) qui en fait enchaine les sentiers 522, 524 et 435 jusqu’au Colle Bè Mulè ; puis emprunter successivement le 419a, le 419, le 417a, le 417, le 416a et le 416b

Précisions :

  • la plus longue mais la plus belle étape du tour, on change plusieurs fois totalement d’environnement
  • ne pas être impressionné par la liste de sentiers à prendre, les panneaux sont là pour guider ; voir ci-dessous pour les points de repère à avoir en tête
  • un court passage au niveau des Alpi di Piansignore mérite qu’on prête une attention particulière au balisage qui est un peu moins visible que d’habitude
  • le sentier est parfois pratiquement recouvert par la végétation mais les balises sont en hauteur ou sous forme de piquets ayant du rouge/blanc en tête
  • on suit pendant pas mal de temps le ’Sentiero dei Franchi’ , sentier historique, voir ici pour qui lit et comprend l’italien ) ; il fait l’objet de petits panneaux sur les arbres marqués ’SF’, on le suit jusqu’au col Bè Mulè

Repères :

  • partir du refuge par le 522 et franchir le torrent Gravio par la passerelle à quelques pas du refuge
  • à la première intersection, après une courte grimpette, croiser le 506 et continuer sur le 522 en direction de l’Alpa Fumavecchia
  • c’est au niveau des Alpi di Piansignore qu’il faut être vigilant ; c’est un des très rares endroits du tour où on apprécierait un peu plus de balises
  • le prochain repère est l’Alpa Fumavecchia où on trouve un panneau indiquant la direction du Piano dell’Orso , le prochain objectif … où l’on ne va pas vraiment ; en fait on débouche, après une bonne montée assez raide, sur un magnifique replat où se trouve la chapelle de la Madona delle Neve (1860m et petit abri bivouac)
  • laisser sur la gauche le sommet même du Piano dell’Orso (1904m), traverser le replat et en prendre plein les yeux au petit col bien marqué à l’extrémité du replat
  • changer de numéro de sentier pour emprunter à gauche le 435 qui par un parcours en légère descente conduit au Colle Bè Mulè où un panneau donne la direction de l’Alpe Palé
  • descendre jusqu’à la passerelle sur le torrent Sangonetto où un panneau indique la direction du Rio della Fuglia en empruntant le sentier 419a
  • traverser le magnifique plateau de l’Alpe Palè en passant sous la petite chapelle de Pian Goraj (on est toujours sur le 419a)
  • le sentier 419a devient 419 et conduit au Roc Iermu (ou Jermu) et bientôt à une intersection où Molè, le point d’arrivée, est annoncé à 1H10’
  • maintenant à toutes les intersections on trouve un panneau donnant la direction de Molè
  • emprunter successivement le 417a puis le 417 et ne pas manquer, au niveau d’un petit oratoire à gauche du sentier, le sentier 416a qui part sur la droite avec un panneau indiquant la direction de Molè, mais aussi la direction des anciennes mines de talc de Garida où on trouve des panneaux très intéressants sur l’histoire de ce site d’extraction de talc actif jusqu’en 1967
  • si l’on est passé sur le site même de la mine de Garida, on va arriver ensuite aux maisons de Flizzo par une large piste et à la première maison il faut remonter une dizaine de mètres le long du mur de cette maison pour trouver un panneau indiquant Molè à 10 minutes en suivant le 416b
  • arriver à Molè où on boucle ainsi le tour !

Sortie du 17/07/2017 au 23/07/2017

J1 : la ’dame du GPS’ nous a guidés jusqu’à Molè où notre groupe de 8 débarque sur le coup de midi. Nous discutons avec David qui est un des quatre habitants de ce hameau ; il élève des chèvres et travaille sur Turin ; son énorme et sympathique patou voudrait bien profiter un peu du pic-nic que l’on consomme avant d’attaquer la montée.
Montée sans problème au refuge avec un petit arrêt rafraichissement dans une vasque du torrent. On aura rencontré quatre personnes.
Accueil super sympathique des gardiens (Alessia et Andrea). Et hop, une petite bière pour se remettre. Douche, chaude, dont la qualité de la robinetterie nous surprend ! Ça n’est qu’une première surprise : Alessia nous amène pour l’apéro une carafe de vin blanc et un plateau d’excellents canapés qu’elle vient de confectionner. Il n’y a que notre groupe au refuge, elle nous gâte !
Super repas. Nous sommes cinq parmi le groupe à faire partie de chorales alors nous entamons ce magnifique chant de Bepi de Marzi : Signore delle Cime. Alessia et Andrea sortent de la cuisine ; Alessia a les larmes aux yeux : entendre un groupe de français chanter cet hymne des montagnards italiens … c’est trop d’émotion.
Génépi, grappa, limoncello ? Quel choix cornélien pour finir cette soirée qui fut un moment de partage inoubliable !

J2 : nous quittons ce havre de paix qu’est le refuge Balma ; Alessia nous embrasse toutes et tous avec beaucoup d’émotion. "Siete un bellissimo gruppo" sont ces derniers mots qui nous touchent.
Nous pensons profiter du passage au Colletto Robinet pour gravir les deux sommets qui l’entourent ; on fait donc l’économie de la montée aux lacs Sottano et Soprano.
Depuis une bonne heure nous sommes dans la brume (la fameuse ’nebbia’), nous ferons les deux sommets dans la brume. Voir ici pour ce qui est de l’accès à ces deux sommets.
On attaque la descente ; elle nous paraitra très très longue sur un sentier plutôt physique (nombreuses traversées de chaos de blocs). Enfin nous arrivons au lac Laus et on entend le tonnerre gronder. On finit la descente sur le refuge Selleries au pas de charge. Ça fait un peu plus de neuf heures que nous avons quitté le refuge Balma … et nous n’avons rencontré qu’un groupe de 8 personnes (des hollandais) au Monte Robinet.
Bière, douche, repas. Nous sommes 10 (dont nous 8) dans ce refuge de 60 places. Le repos est bienvenu.

J3 : montée à la Cristalliera  : voir ici.
Le soir nous sommes 11 (dont nous 8) car un groupe de motards italiens (le refuge est accessible en voiture, ou motos bien sûr) fait étape à Selleries.
On arrose notre montée à la Cristalliera avec un excellent vin italien.

J4 : pas top ce matin : il ’pleuvine’ ! Quand faut y aller …
Début au milieu de l’alpage à bovins … ne bousons plus s’il vous plait !
Il pleut un peu, mais même sous la pluie, cette montée est de toute beauté.
Au Colle del Sabbione on assiste au déboulé de deux chamois.
On change de versant … et le soleil pointe le bout de son nez. On est peut-être partis trop tôt ?
Marco et Rebecca nous accueillent au refuge alors que le temps semble vraiment se gâter.
Super repas alors que dehors c’est l’orage avec grêle.
Sur cette étape nous n’aurons rencontré personne.

J5 : j’ai prévu initialement une montée au Colle Mulinas avec ascension du Monte Rognone … mais alors qu’on vient de s’équiper (il est 8H) il se met à pleuvoir. On reste au sec dans la refuge mais l’inactivité n’est pas faite pour nous. A 10H30 il pleut moins, alors on part. Le sentier de montée à la ’Porta del Chiot’ est trempé ; on ne craint pas la poussière. Nous n’irons pas jusqu’au Colle Mulinas. Quel intérêt alors que la vue sur la vallée est bouchée ? Et pourtant cette traversée de Porta del Chiot au Colle Mulinas, en balcon, doit être de toute beauté Bien sûr, comme d’habitude on ne voit personne.
Retour au refuge pour une séquence … de slack line ; il y en a une entre deux arbres et … à un mètre du sol (ouf !). Chacun s’y essaye avec plus ou moins (plutôt moins que plus) de réussite. Franche rigolade.
Fin de journée sous un ciel tristounet.

J6 : ce matin il fait plutôt beau. On reprend le sentier par lequel on est arrivé jusqu’au carrefour pour le Colle Aciano. On fait un long arrêt juste avant le col à la maison du parc ; l’endroit est superbe … et il fait beau ; la vue aussi est superbe.
On rejoint le col. Oups ! Le début de la descente est à négocier avec précaution.
Le sentier, vu son état, ne doit pas voir des cohortes de randonneurs .
Ça descend raide dans la forêt, il faut être constamment ’sur les freins’, avec le poids du sac les quadriceps n’aiment pas.
On découvre le refuge GEAT Val Gravio où il y a du ’monde’ ce soir : deux personnes plus nous 8 ! Sur cette étape nous n’aurons encore rencontré personne.
Le temps a l’air de se maintenir alors on file à la Chartreuse de Benedetto distante d’une petite heure. Exposition sympa à l’intérieur de ce qu’il reste de l’église … mais ça ne vaut pas le Musée de la Grande Chartreuse proche de chez nous !
Le temps se fait menaçant, on revient au refuge.
Douche, bière, repas, au lit à 21H30 : la routine, quoi !

J7 : J’appréhende un peu le jeu de pistes qui devrait nous conduire à notre point de départ. En fait aucun problème, grâce au balisage et aux nombreux panneaux, pour ce qui sera la plus longue (un peu plus de sept heures de marche), mais aussi la plus belle et la plus variée, en termes d’environnement, de notre tour.
Et puis on croisera enfin un peu de ’monde’ (tout est relatif) dans le secteur de Palè / Pian Goraj ; on est dimanche et les italiens sont à environ une heure de leur voiture. Mais hormis ces promeneurs dominicaux, nous ne rencontrerons personne une fois de plus sur le sentier du tour de l’Orsiera.
Arrêt aux mines de talc de Garida ; les panneaux expliquent l’évolution de l’exploitation : transport à dos d’hommes et de mules, puis par wagonnets. Le lieu est très intéressant.
Un dernier effort et on retrouve les voitures à Molè .

Arrêt à Suse pour se payer quelques excellentes ’gelati’ … on les a bien méritées.

Ce tour est un régal pour qui aime randonner sac au dos plusieurs jours et veut s’écarter des ’must’ du genre : tour du Queyras, du Viso, du Grand Paradis, du Cervin …

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 17 juillet 2017

Dernière modification : 14 août 2024

7 membres ont cette randonnée en favori !

Auteur :

Avis et commentaires

Effectivement j’ai d’abord vu la fin du texte avant la photo, et le duo "Sacré Charlemagne" - France Gall est venu immédiatement à l’esprit. A l’époque la saint Charlemagne était observée au lycée : pas de cours ce jour là, et un repas de midi amélioré. Je ne sais pas si cela se fait encore.

Merci Robert pour ces précisions du domaine de l’histoire ; le panneau que nous avons rencontré en cours de route , de mémoire (je pratique l’italien), n’en disait pas autant.

En tout cas je ne sais pas si les sbires de Charlemagne prêtaient attention au paysage mais l’environnement de ce sentier historique est de toute beauté. Malgré une bonne signalétique, il semble malheureusement très peu fréquenté

Humour : en fait quand j’écrivais dans la légende de la photo 66 "Sacré, sacré Charlemagne", je pensais plutôt à France Gall !!!

Merci à toi et a+

Jean-Marc

Salut Jump.
#66 : dans la légende de la phote tu évoques Charlemagne.
Ci-dessous quelques compléments d’information.

  • L’itinéraire retrace le sentier hypothétique que Charlemagne et ses troupes auraient suivi en 773 pour prendre à revers l’armée des Lombards du roi Desiderio, stationnée à la Chiusa di San Michele dans le fond de la vallée. La légende raconte que celui qui servit de guide à Charlemagne fut un certain diacre Martino, envoyé par l’archevêque de Ravenne sur ordre du pape Adrien 1er. Une autre source dit que ce fut un traître lombard, ménestrel de son état, qui proposa à Charlemagne de le guider.

L’armée lombarde était commandée par Adelchi, fils de Desiderio, qui, quand il chevauchait pendant la bataille, avait l’habitude de porter avec lui "une masse de fer avec laquelle il frappait avec force à droite et à gauche les ennemis, les abattant en grand carnage".
Cet épisode a été repris par Alessandro Manzoni dans la tragédie Adelchi (acte II, scène III)

La bataille qui s’ensuivit , dite des "Chiuse longobarde" (un des systèmes de fortifications qui, à une époque ancienne furent realisées à l’entrée desz vallées alpinesdans le but d’interdire l’invasion de la plaine du Pô par les populations du reste de l’Europe) détermina la pénétration des Francs dans le Piémont, et de là fin du règne des Lombards dans le nord de l’Italie (de l’époque) après deux siècles de domination sans partage.

  • Ce trajet supposé est orienté sud-nord, plus précisément la fraction Borgo Pracchio di Chiusa di San Michele, sur le versant sud de la vallée, à la zone du Castello del Conte Verde dans la commune de Condove sur le versant nord.

Une inscription commémorative se trouve sur un bloc erratique au centre dudit "castello del Conte Verde" :
"Sur cette éminence rocheuse polie par des millénaires du glacier quaternaire, Carlo Magno Roi des Francs stationna avec ses condottieri en 773 après la bataille des "Chiuse d’Italia" qui mit un point final au règne séculaire des Lombards et signa le début du Saint Empire Romain".

La légende prétend que ce Castello del Conte Verde faisait partie des fortifications des "chiuse longobarde", mais dans des actes actes notariés du XIIIème le château est cité comme "Castrum Capriarum" et fait partie des territoires sur lesquels la Savoie exerçait des droits de baronie. En fait cet édifice appartenait à la châtellenie de San Giusto di Susa, et la tradition qui attribue le château au "comte vert" Amédée VI de Savoie est sans fondement.
lavalsusa.it/wp-content/u...

  • Quelques sources.
    « A cavallo per la val di Susa sulle orme dei Franchi. Così, forse, Carlo Magno ha aggirato i Longobardi », in StampaSera, 23 août 1986, "Chronique Turinoise", p. 3.

"Le chiuse e la cappella di San Giuseppe a Chiusa San Michele", in Vallesusa-tesori

Federico Barello, Luisa Ferrero, Sofia Uggè, "Evidenze archeologiche in Valle di Susa", in Segusium Anno L - n° 52 - avril 2013.

"Tesori d’Arte e Cultura alpina, Itinerari di Cultura e Natura alpina Valle di Susa", Borgone Susa, 2010.
it.wikipedia.org/wiki/Fil...

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