Tête de Vachères (2402m) par sa face sud
- Randonnée
- Dévoluy / Hautes-Alpes / La Cluse
- Randonnée du vertige
- Difficulté :
- Très difficile
- Dénivelé :
- 1000m
- Durée :
- 1 jour
C'est par un itinéraire très confidentiel que je vous invite à découvrir ce secteur du massif. À n'en pas douter, voici une opportunité d'affirmer son goût pour la Wilderness en partant pour une ascension où l'exaltation et le frisson sont au rendez-vous ! – Auteur : michel
Accès
- Départ du Col du Festre.
Si l’on vient de Gap ou de Veynes :
Prendre la D.937 en direction de la Cluse et du Col du Festre.
Si l’on vient de Corps :
Prendre la D.537 vers Pellafol et St-Disdier, puis la D.937 jusqu’au Col du Festre.
Si l’on vient de Mens :
Prendre la D.66 Jusqu’au Lac du Sautet et Pellafol, puis St-Disdier et la D.937 jusqu’au Col du Festre.
Précisions sur la difficulté
Pour montagnards aguerris ayant l’habitude de progresser sur des itinéraires engagés non balisés
- Parcours difficile où il faut avoir le pied sûr. Passage par une vire délicate suivie de pentes très raides (40/50°).
Crête parfois aérienne et pierriers instables.
- Enfin, n’oubliez pas de partir couvert car l’exposition aux chutes de pierres est maximale (ne pas s’engager dans la voie lorsque des chamois sont sur la crête).
Le casque est donc obligatoire.
Remarque : aucun équipement en place.
Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
Photos
Les infos essentielles
- Cartographie : TOP25 3337 OT Dévoluy-Obiou-Pic de Bure
- Point fort : ascension d’une des plus belles Aiguilles du Dévoluy par une voie rarement parcourue.
- Altitude de départ : 1442m
- Sommet atteint : Tête de Vachères 2402m
- Distance de la boucle : 12km
- Dénivelée cumulée : environ 1000m
- Balisage : suivre le GR de pays jusqu’au Vallon des Aiguilles, hors sentier par la suite et sans balisage
- Date de sortie : juillet 2015
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Vers le pied de la face
Du col du Festre, prendre la direction du col des Aiguilles (GR de Pays du tour du Dévoluy). Pas à pas, le chemin de terre devient sentier.
Vers 1700m, passer à proximité d’une cabane pastorale. Après une courte grimpette, l’itinéraire surplombe la cascade de Saute Aure.
Le sentier débouche sur le Vallon des Aiguilles. Les méandres d’un petit ruisseau serpentent le long de ce beau vallon bucolique.
Sur la droite, on distingue une autre cabane pastorale. Quitter le sentier aux environs de Fontaine du Roy en obliquant au nord-ouest.
Poursuivre hors sentier en direction de l’Aiguille de Serre Long. Quitter la croupe arrondie par une sente rocailleuse permettant d’atteindre le pied de la face (2100m).
La face sud de l’Aiguille de Vachères
S’élever en suivant une crête délimitant l’immense pierrier de la Montagne du Vallon.
Gravir l’éboulis qui se présente jusqu’au pied d’un escarpement assombri par la proximité de grands pics rocheux. De droite à gauche, une vire aérienne très exposée permet de gagner le pied des gradins.
S’ensuit une montée dans un couloir où la pente se durcit (très raide).
Au sortir du couloir, l’herbe semble recoloniser la face mais les pentes sont encore rudes.
La rampe terminale :
Sur la droite du sommet, rejoindre la crête par une échancrure. Progresser vers la Tête de Vachères (2402m) en suivant le fil d’une arête vertigineuse.
Le retour par la traversée des Aiguilles de Vachères
- Cette traversée est décrite par un autre passionné du massif :Dyn’s.
Voici son topo : Tête de Vachères et la Rama
C’est parti pour une belle traversée le long d’une crête émaillée de précipices. De part et d’autre, on sent la présence de ces deux grands abîmes.
« Les faîtes exigus où il n’y a plus d’ombre – sauf la mienne. »
Progresser sur un "rocher moyen" ; il va sans dire que la vigilance est de mise.
Déboucher sur un dévers très raide fait de strates instables.
- Il serait impossible d’enrayer une glissade à cet endroit et son contournement paraît illusoire.
Une fois l’obstacle franchi, la crête se révèle moins engagée.
Atteindre un bastion rocheux que l’on contourne, par une pente d’éboulis, en perdant quelques dizaines de mètres de hauteur.
Rejoindre la crête par une courte grimpette jusqu’au sommet secondaire de l’Aiguille de Vachères (2397m).
Gagner le col (2293m), puis basculer dans la belle pente d’éboulis de la Plate des Serres.
- Le pierrier relativement homogène peut se dévaler en mode "pente rapide".
Rejoindre le point de jonction de la boucle vers la Fontaine du Roy, puis par l’itinéraire emprunté à la montée.
Auteur : michel
Avis et commentaires
On voit l’escalade du ressaut sur la photo 7 de la sortie de Jean.
Par contre lorsque l’on vient de la Rama, celui-ci n’est peut être pas évident à desescalader.
J’ai fait des modifs également sur mon topo. La sortie arrive bientôt !
C’est la promesse d’une nouvelle sortie avec sûrement beaucoup de photos 🙂
Ce dévers est vraiment très exposé !
C’est intéressant de savoir qu’il est possible de l’esquiver par la crête... je le rajouterai au topo.
Retour de cette fameuse face sud... Eh bah ! C’est du très lourd !
La vire et les premiers gradins sont les passages que j’ai trouvé les plus haletants ! La suite est assez confortable bien que ce soit très raide.
Ce coup-ci, je ne suis pas passé par le dévers gazeux sous le sommet mais par la crête plus facile même si c’est vertigineux au possible...
Et au retour, pas de contournement sous la lucarne mais directement par le "bastion rocheux", l’escalade n’est pas compliquée en fin de compte...
Bref, une des plus belles aventures du massif, c’est sûr !
Salut Cyril ! L’antécime 2397m n’est pas difficile à atteindre de la Rama, c’est vraiment le final de la crête vers le sommet principal qui est vertigineux ! (J’ai plus de photo sur mon topo : altituderando.com/Tete-de...).
La face sud de Vachères reste mon ultime itinéraire du coin... J’espère cette année !
En effet, le Roc est bien engagé (altituderando.com/Roc-de-...), c’est exposé, raide et vertigineux mais pas technique...
Bon, ben, ! ce sommet est une sacré aventure, apparemment, j’ai vu l’antécime de Vachère (2397m), de la Rama, et c’est vrai que ce n’est pas super engageant ! (c’est le moins que l’on puisse dire) mais,bon, il se peut que je me laisse tenter, un jour !!! Je crois que le Roc de Garnesier est également une ascension engagée du secteur, non ?
Bravo pour la voie, car elle sort du registre de la rando traditionnelle.
Je pense que ce sommet ne voit pas passer du monde tous les jours, alors là... on peut parler d’affluence record !
Même si je ne l’ai pas mentionné sur le topo, le piolet peut en effet rassurer.
J’espère une sortie associée !
Sombardier a (aussi) gravi ce sommet par des voies très engagées qui ne sont pas sur les ouvrages "grand public".
Rando faite le 25/10 ,de toute beauté !
le piolet ne nous a pas servis a grand chose, mais il rassure .Dans le mur par contre ,il faut serrer les fesses. nous avons rajoutés quelques pierres au cairn !
Merci de cet itinéraire. Sombardier le donner ,en aller /retour en partant de la Rama, le tien permet une superbe boucle !
Oui, j’avais remarqué que le cairn sur ta photo avait changé.
A un jour près, on aurait pu se croiser au sommet... Incroyable !
J’ai une liste interminable de sommets et d’itinéraires en tête, il y en a encore à faire même en Dévoluy !
Je savais que j’étais monté après toi en regardant tes photos (j’ai reconstitué le cairn sommital). En vérifiant les dates, je l’ai gravi le lendemain sans savoir que tu étais passé par la crête la veille. C’est notre discussion en interne qui m’a donné envie d’y retourner mais je ne me doutais pas que c’était ton projet de la gravir !
Oui, serrer les fesses comme tu dis ! Je n’étais pas vraiment rassuré dans ce passage de strates délitées, le piolet m’a bien sauvé la mise sur le coup là ! D’ailleurs, je ne suis pas resté longtemps au sommet de peur d’être pris par le mal des rimayes. C’est pour moi, l’ascension la plus impressionnante que j’ai réalisé dans le massif... et encore, je ne suis pas passé par la face sud !
Je savais que c’était faisable mais je n’avais qu’une vague idée du parcours. Je n’ai pas pris le piolet mais j’avoue avoir hésité. Oui, il faut un peu serrer les fesses sur ce passage en haut, d’autant que je ne savais pas ce qu’on trouvait après.
La vire du bas est pas mal aussi dans son genre.
C’était ma 3e tentative : renoncé une fois à cause des pierres qui dévalaient (chamois), une seconde fois à cause d’une nappe de brume persistante. Cette fois c’était la bonne !
J’ai cogité plusieurs trajets possibles d’en bas puis une fois dedans cela m’a paru plus évident.
Magnifique, Michel ! Cet itinéraire est vraiment impressionnant !
Dans le dévers vertigineux près du sommet, un piolet m’a semblé indispensable, comment l’as-tu ressenti et parcouru ?
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