Rocher de la Madeleine, site d’escalade du Col de la Madeleine, 1750m

École d’escalade des blocs de la Madeleine, Col de la Madeleine 1750m, Bessans.

Ce site est absolument magnifique, au cœur d’une forêt de pins sur le plateau du col de la Madeleine au milieu de la vallée de l’Arc.

Il faudra grimper au sommet des blocs pour prendre la mesure de ces gigantesques montagnes de la Vanoise et de la chaine frontière.

Entre Dent Parrachée et Albaron, écrasé par la pointe Ronce et son glacier étincelant, juste sous le gigantesque mur que l’on imagine vertical de la pointe du Châtelard.
Rien que les panoramas valent en soi le coup !

L’escalade est ludique et récréative, originale aussi et surprenamment verticale. Il y en a pour tous les goûts, des réglettes, des dalles, des dévers, et même une petite arête !
Le rocher est un schiste compact (calcshiste) très adhérent caractéristique de la Haute Maurienne. Ce type d’escalade n’est pas fréquent, voire déroutant au premier abord, mais très pédagogique,

Le sommet des blocs s’atteint facilement par de petits parcours légèrement grimpants au milieu des pins.

Un très bel aménagement a été réalisé au pied du bloc 1, où il y a le plus de voies, et qui est par excellence un petit site école.

Les blocs 2 et 3 sont plus secrets au cœur de la forêt, moins pratiqués aussi, ils réservent également de très beaux passages.

L’aménagement du site, son exceptionnel environnement en fait une école d’escalade très fréquentée (trop même) l’été. Et il faudra prendre en compte les guides de la vallée qui l’utilisent pour leurs cours collectifs.

La surfréquentation, je l’évite. Je l’évite car j’ai la chance de profiter de ce cadre superbe "hors saisons", quand il y a encore de la neige au pied des blocs, ou lorsque l’automne s’installe.

Seul dans la forêt, entouré d’une faune grouillante, entre mésanges et pic vert, quand l’aigle plane au-dessus de la forêt pendant qu’un discret renard la traverse, pendu à ma corde je m’invente des parcours, je répète mes gestes comme on répète une gamme, plus précis, plus sûrs.

Pendant deux ou trois heures, sous le soleil, parfois sous la neige (!) j’enchaine les voies, concentré sur les prises, ma gestuelle. Je me vide ainsi la tête des pensées parasites au plus profond de cette nature encore préservée et extraordinairement sauvage.

Je suis alors juste heureux et apaisé...